jeudi, novembre 08, 2018

Un Homme pressé


Le livre autobiographique de Christian Streiff ne paraît pas pas avoir été adapté en finesse.....(à lire au plus vite pour juger)
Exigences d'un cinéma commercial, dérive scénaristique ? Le portrait de ce grand patron d'industrie et de son contexte professionnel et privé verse dans le caricatural...Il fallait bien sûr qu'il soit inhumain, désagréable, maniaque, égocentrique... On lui laisse quand même l'amour du travail, un projet noble d'une belle voiture électrique et la dignité.
Heureusement les acteurs, Fabrice Luchini et Leila Beikthi ( le meilleur espoir féminin de Tout ce qui brille) nous ramènent au cœur du sujet par leur interprétation juste et sans esbroufe.
Le thème de la « reconnexion » après un AVC est grave ; certains spectateurs ont du se tromper de salle lorsqu'ils rient aux lapsus du malade. Cette reconquête d'une vie enrichissante et épanouissante se fait d'autant plus difficilement que la marche du piédestal est haute; la victoire force d'autant plus l'admiration.
Christian Streiff apparaît dans un second rôle, on peut l'applaudir lui en premier et son histoire qui sera ainsi plus connue donnera force et espoir à tous ceux qui se battent après un accident de la vie. 
Mais c'est aussi le talent de Fabrice Luchini, cet amoureux des mots, qui va ici les tordre, les casser, les oublier pour mieux nous les faire aimer, que l'on salue.
Chapeau bas à tous les deux (une grenouille pour chacun)!

Aucun commentaire: