lundi, décembre 28, 2015

The Big short

Accrochez vous bien dès le début aux définitions du monde américain des banquiers et aux présentations des personnages, ils sont nombreux et vous réussirez à comprendre (un peu mieux) la crise des subprimes et l’effondrement économique de 2008 ! Et le tout sans s'ennuyer ( malgré les 2H20) avec une mise en image originale, des acteurs méconnaissables ( Brad Pitt en particulier) et de l'humour...
Ah le cinéma américain sait renouveler avec brio les parties de gendarmes et de voleurs en les transposant au monde de la Finance..... 

Le Grand jeu

Un peu déçue par ce thriller politique, du réalisateur français Nicolas Pariser auquel vient d'être décerné le prix Louis Delluc du premier long mètrage. Il réunit une affiche si  prometteuse : Melvil Poupaud et André Dussollier ! Les dialogues sont très écrits, très intelligents et donnent à penser ce qui n'est guère compatible avec l'action qui paraît poussive même et surtout quand il s'agit d'une poursuite dans les ruelles typiques du Kent.
C'est bien la « dimension existentielle et universelle : que fait-on des ses ambitions et de ses idéaux artistiques et politiques » (dixit un critique presse) plus que la manipulation politique qui est ici parfaitement illustrée en particulier dans les scènes intimistes entre Clémence Poesy ( militante d'extrême gauche) et Melvil Poupaud, l'écrivain qui n'écrit plus.

vendredi, décembre 11, 2015

Back home

C'est un très beau film sur le deuil, la désillusion et l'échec, plus sombre et plus amer finalement que Mia Madre puisqu'il nous montre « ceux qui restent » dévastés à la recherche d'un après. C'est malgré tout un message d'espoir qui est donné puisque à force de compréhension et d'amour, un dialogue et un après seront envisageables.
Cet essai autour de sentiments profonds, d'images, de souvenirs, d'impressions fugitives, de regrets, d'interrogations ne pouvait prendre corps qu'avec des comédiens qui ont une âme et le réalisateur nous a particulièrement soignés avec Gabriel Byrne magnifique, Jesse Eisenberg impeccable et aussi « l'ado fracassé » le jeune Devin Druid , une révélation, réunis pour célébrer celle qui les hante de son vivant comme après sa mort : la mère interprétée par Isabelle Huppert !

mercredi, décembre 09, 2015

Un + Une

Claude Lelouch met en œuvre tout son savoir-faire et son talent (ses manies de cinéaste rodé diraient ses détracteurs) pour nous séduire dans ce feel good movie où il nous conte plusieurs histoires à la fois, en faisant réaliser un film dans le film, et en mettant à l'honneur la musique de cinéma  en général et celle de Francis Lai en particulier pour nous parler d'amour, de vérité et de spiritualité dans un pays qui « ne laisse pas indemne », l'Inde.
Et si certains plans font un peu cliché, les dialogues sont vraiment savoureux et ce recul des deux personnages par rapport à eux mêmes qui se jugent, s'évaluent est un atout majeur -notamment lors des échanges dans le train - par rapport à une romance trop classique.
Mais surtout Jean Dujardin sait définitivement conquérir notre adhésion malgré sa casquette de gavroche (pour bien nous montrer que c'est une gentille canaille comme si on n'avait pas compris !...) et même s'il nous paraît trop enjoué et bien trop plaisantin pour quelqu'un qui souffre de maux de tête en continu...., son ton naturel  et décontracté est réjouissant.
Mais pour aller dans la logique du  réalisateur qui n'hésite pas à laisser la main  aux femmes pour faire les premiers pas,ce film n'aurait-il pas du s'intituler une + un  par symétrie avec Juliette et Roméo?

samedi, décembre 05, 2015

Le Pont des Espions

Du grand cinéma classique d'espionnage (tiré d'une histoire vraie) avec des photos sublimes (Berlin Est en 1960 absolument remarquable ), une première scène de poursuite dans le métro d'hommes en chapeau époustouflante, ce film de Spielberg pour moi tient ses promesses et nous conforte qu'il n'est pas facile d'être espion et humain ou de défendre les espions ! Et au delà du vrai film grand public, nous sommes vraiment au cœur de l'histoire de la Guerre Froide et des enjeux qui se jouaient à Berlin Est "entre des pays ont des noms trop longs"-RDA et URSS- face aux USA. Clichés diront sans doute les spécialistes mais efficace !

Mia Madre

Nani Moretti met en œuvre son talent habituel pour nous aider à nous précipiter  voir un film qui traite d'un sujet qui sans lui n' éviterait pas le mélodrame (mais classé TTT pas Télérama ne vous attendez pas à un film de détente quand même!).
En écrivant l'histoire de la réalisation d'un film dans la narration (une technique souvent utilisée par les grands cinéastes), nous pouvons comme le personnage de la réalisatrice nous éloigner de la chambre d’hôpital et nous en distraire par le tournage problématique de John Turturro !

21 Nuits avec Pattie

Cette ode à l'Aude, pays d'enfance des frères Larrieu nous déconcerte par ce grand écart continuel entre le romantisme des décors (cascades, forêts), le recours à de nombreuses scènes fantasmagoriques rêvées, le langage châtié très littéraire de l'écrivain joué par André Dussolier et la crudité des conversations autour du sexe qui suggèrent sans rien montrer (le propre de l'érotisme).
Il fallait trois comédiens remarquables, et c'est le cas, pour que nous acceptions d'écouter cette fable bien peu réaliste et parfois morbide qui traite comme récemment dans l'Odeur de la mandarine du plaisir sexuel de la femme. Et si l'un le faisait dans un style classique, celui-ci décoiffe ! Comme le dit un critique de presse très positif-comme l'ensemble de le presse- c'est un film paillard.