jeudi, mars 31, 2011

The Company Men

Un excellent film hollywoodien, à la mise en scène sage et classique, sur les conséquences de la crise américaine chez les dirigeants d'une grande firme industrielle. Les acteurs ( Ben Affleck, Tommy Lee Jones... sont parfaits); la fin est un peu factice avec des images d'un capitalisme à visage humain qui ne serait que le retour à l'esprit des entreprises avant la mondialisation mai elle nous vaut une belle image finale avec de vieux bureaux dans une usine désaffectée où subsistent encore les tracts et les consignes d'u monde industriel qui parait bien vieillot et qui n'a guère que quarante ans d'age!

mercredi, mars 30, 2011

Tous les Soleils

C'est un film inégal mais résolument optimiste et qui réussit à nous séduire.
On sourit souvent grâce aux dialogues bien écrits par l'auteur et réalisateur, écrivain, Philippe Claudel qui nous emmène dans son monde poétique, littéraire et philosophique.
Par contre les situations plus prosaïques manquent de vigueur et de réalisme: ainsi la scène de la gifle paraît bien pâlotte par rapport à la violence de l'échange entre Lino Ventura et sa fille Sophie Marceau dans le film éponyme ( il s'agissait aussi d'un père veuf et d'une fille du même âge). Et la jeune fille qui joue le rôle d'Irina manque parfois de conviction.
Mais la force de cette comédie de mœurs réside dans le couple formé par les deux frères Luigi (interprété par Neri Marcoré ) , un personnage haut en couleur qui se considère réfugié politique depuis que Berlusconi a pris le pouvoir!, et Alessandro ( le grand séducteur Stefano Accorsi qui nous joue ici la totale, en lisant de sa belle voix, chantant, dansant, incapable de mettre des mauvaises notes à ses élèves....). Cela nous vaut de biens beaux moments, avec pour fond musical la langue et la musique italiennes (chœurs, tarentelles, chansons populaires), un régal.
Quant au cadre, son côté image d'Épinal (!) de l'Alsace, genre brochure du Syndicat d'initiatives, qui veut nous inciter à nous promener dans la région ( sans doute pour justifier l'aide financière apportée par la Région pour cette réalisation.....) est par trop appuyé nous emmenant encore dans un monde rêvé plutôt que dans la vie réelle.

samedi, mars 26, 2011

Les Yeux de sa mère

Après Bus Palladium, Thierry Klifa coopère à nouveau avec Christopher Thompson mais cette fois il retrouve plutôt les embroglios familiaux du style de Le Héros de la famille. Comme alors il réunit une pléiade de stars du cinéma français et nous livre un mille-feuilles (dixit Telarama) que j'ai trouvé pour ma part un peu indigeste (à l'image de l'affiche, les multiples comparses du scénario nous livrent un a un leurs problèmes).
Aux fêlures s'ajoute le drame (l'accident) et le personnage interprété par Nicolas Duvauchelle reste bien énigmatique ( d'autant plus que l'on entendait mal certaines répliques: effet de salle, prise de son ou problème auditif perso?), et j'ai trouvé parfois que mon chouchou n'était pas convaincant, c'est dire! Il est vrai que Catherine Deneuve est si présente, si royale que les autres acteurs semblent un peu lui tenir  lieu de figurants. Pourtant le jeune Jean-Baptiste Lafarge s'affirme dans le rôle de Bruno et son interprétation lui vaudrait de le revoir bientôt sur les écrans.

Si tu meurs je te tue

Classé dans le genre comédie (?), ce film réalisé par Hiner Saleem,  un kurde chassé de son pays l'Irak, lors de la première Guerre du Golfe, nous raconte avec humour et ironie une histoire triste et nous invite au sein de la communauté kurde à Paris. Les thèmes abordés sont tragiques: poids des traditions, repli dans un ghetto, haine et volonté de vengeance pour les oppresseurs irakiens..... Mais contre toute attente la fin est optimiste et la jeune fille kurde au centre de la narration acquerra finalement sa liberté et trouvera à Paris la joie de vivre. La réussite du film, salué par les critiques, tient pour une grande part à l'interprétation des deux personnages principaux. C'est l'occasion encore une fois de mentionner  Jonathan Zaccai, toujours juste et convaincant dans tous ses rôles .

Ma part du gateau

Deux acteurs formidables, Gilles Lellouche et Karin Viard incarnent deux mondes opposés: celui des traders et celui des salariés en usine victimes de la délocalisation. Cedric Klapish n'a pu éviter les clichés et si les images sont belles, la démonstration est lourde et manichéenne. La fin dramatique dérange mais ouvre plutôt la voie d'une nouvelle histoire plutôt que de clore le sujet.

Sans identité

Thriller efficace, même s'il manque de crédibilité. L'action a pour décor Berlin l'hiver, apportant ainsi une note d'originalité à ce suspense un peu « classique » du genre interprété avec brio par des .comédiens de renom: Liam Neeson, Diane Kruger, Bruno Ganz...

jeudi, mars 10, 2011

Sex Friends

Quand Harry rencontre Sally version 2011. On s'amuse et on oubliera, mais ce n'est ni grossier, ni vulgaire, le duo est réussi (Nicole Portman et Ashton Kutcher )et les situations sont parfois très drôles. Vive la comédie américaine sans arrière-pensées, mille fois rabachée mais divertissante quand elle est bien réalisée et interprétée.

Avant l'aube

Le parallèle avec Poupoupidou s' impose au vu des routes en noir et blanc: la neige, les lacets de la route et de l'atmosphère en milieu fermé( ici un hôtel), la gendarmerie etc...mais au détriment du film de Raphael Jacoulot. Ici l'accent est mis sur la relation entre trois hommes ( Bacri le père, égal à lui-même), le fils inconsistant et le jeune Vincent Rottiers ,excellent (il avait été nommé meilleur espoir masculin en 2007 pour le Passager. Le thriller fait rapidement place au drame personnel et l'intérêt reste mineur.

Fighter

Le parallèle avec la ligne droite est évident tant la fin est annoncée, d'autant plus qu'il s'agit d'une histoire vraie. Mais Hollywood est vraiment orfèvre dans la mise en avant des belles histoires morales et c'est à nouveau un succès Et point n'est besoin de vanter les qualités de ce film, puisque les critiques l'ont fait et qu'il a valu à David Russel l'Oscar du meilleur réalisateur. Les interprètes sont irréprochables et le choix du très british Christian Bale en boxeur camé mais finaud interpelle.
 Le réalisme est tel que l'on a l'impression de sentir la sueur des boxeurs et d'avoir mal avec eux.... Ames sensibles s'abstenir car il s'agit bien de combats de boxe et le mot fighter n'est pas seulement une métaphore.

La Ligne droite

Cours Leila, on va gagner Leila! Le leitmotiv est vraiment redondant et le thème traité par Régis Wargnier (réalisateur mal aimé des critiques) rappelle celui de Est-Ouest avec Sandrine Bonnaire qui entrainait le nageur à traverser la Mer Noire. L'enjeu y était plus spectaculaire, le suspense était réel et la fin en demi-teinte, alors que ces éléments font défaut à cette ligne trop droite. On retiendra cependant la performance des acteurs Cyril Descours en particulier que l'on croyait voué aux rôles de gays ( Petites zones de turbulence). Quant à Rachida Brakni, son obstination ,qui n'est pas sans rappeler celle d'une autre Rachida, me confortant dans ma « théorie sur les prénoms » , gomme l'émotion évitant au film de tomber dans le mélo.