jeudi, juillet 28, 2011

Lourdes

Le film aurait dû être sous-titré: pélerinage avec l'Ordre de Malte, car ce récit d'un miracle nous est proposé dans un contexte très précis et très fermé.
La réalisation est impeccable, et les prises de vue savent rendre aussi bien la solennité des célébrations que l'intimité du rite du coucher du malade; le premier plan dans la salle de réfectoire est à lui seul une introduction en majesté de cette ambiance.
Les acteurs sont aussi remarquables tout en retenue, avec un ton juste.
Reste le thème de fond sur la Grâce: dans le dernier quart du film, pour être sûr que le spectateur se pose les bonnes questions sur le miracle, le style contemplatif passe résolument à un mode un peu plus explicatif : les pélerins prennent alors la parole: deux dames qui jouent aux questions réponses genre brèves de comptoir (un peu lourdes pour tout dire.....), le prêtre qui enseigne une doctrine, les jeunes bénévoles qui ne cachent plus leur envie de retrouver des préoccupations quotidiennnes etc....La dernière soirée rend bien mal à l'aise car ce n'est pas évident d'exprimer par des dialogues la réflexion existentielle ....
Mais quand même chapeau bas à toute l'équipe du film de nous avoir permis de faire cet itinéraire difficile en évitant la surenchère émotionnelle et les grandes démonstrations de ferveur catholique.  

mercredi, juillet 27, 2011

l'Art de séduire

Un titre accrocheur, des dialogues spirituels et des acteurs attachants: ce petit film séduit un peu malgré un scénario bien faible...Heureusement le charme poétique de Mathieu Demy (un peu comme le grand frère de Pierre Niney!), l'élégance de Julie Gayet et l'énergie de Valérie Donzelli créent la surprise.

Un Amour de jeunesse

TTT pour Télérama de quoi avoir un peu peur; mais non c'est simple, limpide et triste; l'amour vient parfois à contre-temps nous raconte Mia Hansen-Love (la réalisatrice du Père de mes enfants) avec une infinie délicatesse et la jeune Lola Creton interprète avec grâce et sensibilité toute la palette du sentiments amoureux....

Il n'est jamais trop tard

J'aime les comédies romantiques américaines...réussies.
Celui-ci n'en fait pas partie; c'est lourd, peu crédible et même Julia Roberts ne m'a pas convaincue

J'aime regarder les filles

Beaucoup de charme pour ce premier film du réalisateur Frédéric Louf qui évoque ses souvenirs d'étudiant en nous contant une histoire d'apprentissage dont le recul, cela se passe en 81, donne une saveur particulière. Le jeune Pierre Niney le plus jeune pensionnaire de la Comédie Française, doté de Michel Vuillermoz pour père,réussit à nous convaincre de l'intérêt de cette Education sentimentale façon « années Mitterrand ».

Blue Valentine

Loin de la bleuette ou de la comédie romantique légère comme peut nous le faire supposer le titre, cette histoire émeut par son côté réaliste et par le personnage du mari joué par le très charmant Ryan Gosling avec lequel on se sent en empathie. Pas vraiment optimiste mais très beau.

Pater

La triple lecture suggérée par le titre nous permet une réflexion intéressante sur la transmission père-fils et/ou réalisateur- acteur mais surtout président- premier ministre . Ce dernier registre, le plus évident et le plus développé amène à une réflexion décapante sur le pouvoir..... Alain Cavalier est bien un cinéaste à part et avec lui on peut parler de film d'auteur. Sa complicité évidente avec Vincent Lindon enrichit le discours et donne de l'authenticité à ce jeu de rôles.