jeudi, août 30, 2007

Ratatouille





A trop voir les meilleurs extraits et lire une critique dithyrambique, ce dessin animé déçoit un peu. Il est d'abord trop long ( les enfants de moins de 6 ans s'y ennuient ferme) et les messages sont trop appuyés. Pour illustrer l'adage"on a souvent besoin d'un plus petit que soi", les scènes sont un peu redondantes. Mais les décors, les images et la technique de réalisation sont parfaits.

4 mois, 3 semaines, 2 jours




C'est l'angoisse qui est le fil conducteur de ce drame humain raconté comme un thriller. Le contexte sociopolitique est décrit dans toute sa noirceur; cette atmosphère lugubre autant que le sujet nous hantent pendant les 2 heures qui semblent longues non pas parce que le film est ennuyeux mais parce que le sujet est si douloureux. En aucun cas on ne peut dire que l'acte d'avortement est banalisé, bien au contraire. L'héroïne du film interprétée par Anamaria Marinca est bouleversante par son héroisme, sons sens du réel, sa volonté de bien faire, sa façon d'aborder le sujet de la contraception avec son petit ami, un personnage de jeune femme vraiment hors du commun.
Un film dur, douloureux même où le malaise est palpable...à ne pas voir par tout public

Ceux qui restent





C’est une film formidable, à la fois pudique et émouvant; le ton est juste, les dialogues sont un bijou à la fois de vécu , de non dits et d’humour, même dans le désespoir. Les deux interprètes principaux sont excellents, on retrouve le couple de La Moustache. Vincent Lindon est parfait dan ce rôle d’introverti, qui lui sied bien (il rejoint Daniel Auteuil dans le club des bougons un peu goujats) et Emmanuelle Devos dans un registre parfois plus nuancé est aussi vraie. La réalisatrice Anne Le Ny, dont c'estle premier film, prouve que l’on peut bouleverser sans verser dans le mélo, être sensible sans sensiblerie; tout est un savant mélange de regards, de jeux de lumière...il faut vraiment aller voir ce film, tout est dit, rien ne sert d'en parler...

jeudi, août 09, 2007

Ocean's Thirteen


Parce que le cinéma est aussi fait parfois pour voir des belles images, ce film là nous en gave et nous amuse; il faut aimer Vegas et le style 24H! C'est rapide, sophistiqué... Rien de plus, Soderbergh joue à faire du cinéma grand public et gros budget non sans clins d'oeil....

Une Vieille Maîtresse




"la solennité des décors, des costumes, des mouvements de caméra (...) l'ont curieusement poussée vers un académisme dont on la [Catherine Breillat] croyait incapable, elle, l'insolente, la provocatrice. Tout semble ralenti, racorni, pétrifié : l'histoire, le rythme, les acteurs."Cette citation extraite de la critique de Pierre Murat dans Telerama exprime parfaitement la déception de cette adaptation littéraire. Même opinion aussi sur le casting absolûment ridicule en ce qui concerne la Comtesse de Flers interprétée par Claude Sarraute ( c'est Jeanne Moreau qui avait été approchée...) ou tout à fait subjectif quand il s'agit du héros censé avoir la trentaine joué par Fu'ad Ait Attou, jeune premier romantique certes mais dont les lèvres botoxées et le profil juvénile ne sied guère à un "Valmont".
Mais de très belles images du Fort La Latte et un très beau texte sur le désir servi par des prises de vue intimistes comme la réalisatrice sait le faire.

mercredi, août 08, 2007

Les Fantômes de Goya





Apre et flamboyant ce film nous fait défiler des images et des tableaux superbes, en osmose avec les dessins et la peinture de Goya. Une superproduction qui n’en demeure pas moins riche d’émotion et de verve . L’Histoire est-elle respectée? On ne peut pas le penser tant la patte hollywoodienne est marquée ( les dialogues sont en anglais); le côté bouffon et le ton épique frisent parfois le pompier. Intéressant cependant par son originalité.

La Fille coupée en deux





Très chabrolien par son ton cynique et vachard, ce film vaut surtout par son casting. Ludivine Sagnier est absolument formidable et nous séduit du début à la fin de cette histoire longuement racontée avec complaisance: la grande bourgeoisie lyonnaise, les média, l’édition sont malmenés avec beaucoup de verve, quelques bons mots mais sans réelle crédibilité. Il manque l’émotion pour adhérer au déchirement vécu par le couple improbable de l’écrivain vieillissant et de la jeune présentatrice télé. C’est du cinéma, réjouissant certes mais un peu clinquant: du vitriol à l'eau de rose...