mardi, septembre 29, 2009

L'Affaire Farewell





Ce film d'espionnage se veut différent dans la mesure où il raconte la naissance d'une amitié et cette partie du film et très convaincante et même émouvante lorsque l'agent double du KGB se sacrifie pour sauver son ami et sa famille; il n'avouera que lorsque ses « louveteaux seront sauvés ».L'illustration du poème stoïcien La Mort du Loup d'Alfred de Vigny est un peu trop appuyée mais par contre la danse sur le poème chanté de Léo Ferré de la Mélancolie est un vrai moment de grâce comme toutes les scènes intimistes.
Moins convaincue par les scènes politiques nous replongeant dans le climat politique de cette année 1981 où Reagan redoute l'arrivée des ministres communistes dans le gouvernement Mitterrand et le soupçonne de transmettre des informations trop bonnes pour être authentiques, on peut regretter que cet aspect soit traité de façon minimaliste.
Emir Kusturica domine le film de sa stature et de sa conviction; Guillaume Canet paraît donc un peu fadasse, dommage!

Le Dernier pour la route





Très long plaidoyer pour montrer le vrai visage de l'alcoolisme, maladie et non pas manque de volonté, ce film est parfait pour lancer un débat de société très utile, et le programme de télévision de ce soir en est la preuve.
François Cluzet, marqué par son expérience personnelle du sujet, porte son personnage avec une certaine lourdeur démonstrative qui ne lui ressemble guère dans ses rôles de composition.

vendredi, septembre 18, 2009

Tu n'aimeras point





Le thème de Brokeback mountain est extrapolé cette fois dans la communauté juive ultra orthodoxe des Justes à Jérusalem. On peut donc en imaginer les ravages et les conséquences. Le réalisateur nous les montre sobrement. C'est beau, austère,souvent silencieux mais d'autant plus parlant que les acteurs notamment le boucher et sa femme sont exemplaires.

jeudi, septembre 17, 2009

Rien de personnel





Pour un non spécialiste des rapports dans l'entreprise, le réalisateur Mathias Gokalp s'est bien documenté et il nous régale avec sa narration originale très brillante. En effet l'idée de sortir l'entreprise de ses locaux en filmant un rout ( on dit plutôt un événement en langage officiel) permet de ne pas en limiter l'exemple à un horizon fermé et on peut donc extrapolé à celles que l'on connait. Peu de fautes de langage, les codes de l'entreprise sont respectés et les les termes cultes bien présents ( ah le benchmark!). Deux types de poste sont particulièrement bien illustrés:la directrice de com et le responsable de production, tous deux servis par des acteurs excellents, Zabou Breitman et Jean-Pierre Darroussin. Par contre le choix de Mélanie Doutey me paraît être une erreur de casting, trop belle et surtout trop jeune pour jouer un cadre confirmé angoissé par l'avenir. A son âge un rachat n'est pas un handicap très sérieux, par contre le manque de confiance, même entre époux , au sein de l'entreprise, la méfiance généralisée est très bien rendue.
Et la seconde fausse note est relative au look du PDG supposé, surtout pour un jeune consultant ( par contre lui très bien casté!), mais elle permet de conter cette histoire comme une fable ou une farce c'est selon, et c'est tant mieux car la réalité est pire et ne prête guère à sourire.

lundi, septembre 14, 2009

Non ma fille tu n'iras pas danser





Un petit gôut de conte de Noël de Despleschin, en moins achevé, pour cette ambiance familiale aigre-douce. Car Christophe Honoré choisit de mettre en avant un personnage principal, incarné parfaitement par Chiara Mastroiani , en plein délire existentiel et pas très attachant, au détriment des seconds rôles que l'on aurait aimé voir davantage car tout aussi intéressants (notamment Marina Fois). Mais la note poètique du film, avec le conte de Katell, est un plus surtout lorsque l'on est fan de Bretagne bretonnante .

A propos d'Elly





Ce film couronné par un prix à Berlin est intéressant à double titre. Il décrit bien l'atmosphère de l'Iran actuel, non pas au quotidien puisqu'il s'agit d'un WE exceptionnel où des anciens copains et copines de fac se retrouvent, mais dans ce gôut pour la fête, le plaisir de partager entre amis et en famille des moments de loisir et il nous fait entrer aussi dans un huis clos à 8 et cherche à disséquer les rapports homme femme et les degrés de liberté accordés aux femmes. La fin est un peu longue et démonstrative...
On y retrouve bien ce que l'on connait des iraniens quand on visite ce pays en touriste(avant les élections bien sûr). Beaucoup s'expatrient tout en regrettant leur pays et leur ancien mode de vie ( et comme dans tous les pays du monde les mères s'interrogent pour savoir si leur progéniture expatriée se nourrit bien). Et comment vivre sans le samovar qui est nécessairement de tous les pique-niques dans les parcs? On mange à même le sol toujours en grands groupes avec toute la famille et l'on sort de la ville pour chaque WE même si la file des voitures est interminable....

Les Regrets





Bien poussif pour une grande passion dévorante! Très ancré dans le quotidien et sa réalité logistique (que de route et de voitures), sordide (l'espèce de bouge où habite Maya) ou souffrante (l'agonie de la mère à l'hôpital), l'histoire passionnelle n'arrive pas à démarrer et à intéresser vraiment. Valérie BrunoTedeschi reste comme dans tous ses films celle qui se cherche et ne se trouve pas mais elle pleure très bien. Yvan Attal compose un personnage plus attachant que dans Partir ( pas difficile) mais reste encore un peu froid en amoureux transi.

Les Derniers jours du monde





L'apocalypse pour les frères Larrieu est un mélange d'atmosphère de débacle de 1940 et de grande peste comme dans le Hussard sur le toit. A moins qu'elle ne soit individuelle; lorsque survient la perte de l'être aimé passionnément c'est la fin du monde.
L'histoire de cette passion et de ses conséquences est racontée en séries de come back (même lieu, même saison à un an de différence avec pour repère la main artificielle de Mathieu Almaric). Touffu donc et quelque peu confus, ce film, très long, alterne des bons moments de cinéma, des scènes où le ridicule ne fait pas que friser et des scènes de déjà vu....