samedi, décembre 29, 2012

Les Touristes


Affreux, propres et méchants annonce l'affiche; ce road-movie dans le Yorshire ( plus accueillant et plus souriant que dans les hauts de Hurlevent) fait hurler d'horreur; c'est à la fois violent, angoissant et comlètement désespéré.
Tous les personnages sont hideux moralement et physiquement. L'humour noir britannique est décapant mais trop gore pour moi.

Les Hauts de Hurlevent


Ce film britannique de la réalisatrice Andrea Arnold ( Fish Tank) est particulièrement noir et réaliste; les conditions climatiques dans le Yorkshire semblent réellement éprouvantes et le tournage a parait-il été un exploit avec tant de boue, de vent et de pluie.
Le texte classique, réminiscence des cours d'anglais en particulier la scène dans la chambre où Cathy étouffe son désespoir dans l'oreiller dont les plumes volent, et l'atmosphère des sentiments exacerbés du livre sont palpables et deviennent à la fin obsession pesante. C'est une mise en image littéraire réussie très loin d'un romantisme classique et épuré .

Main dans la main


Mise en scène et photographie vraiment intéressantes ( avec les beaux décors du Palais Garnier) mais un scénario qui ne m'a pas touchée et qui m'a semblé parfois proche du ridicule! Je n'ai pas été du tout sensible à la fantaisie ni au burlesque de cette comédie dansante.
Le personnage le plus intéressant est pour moi celui de l'amie interprété par Béatrice de Stael qui essaye de nous indiquer une clé de lecture du film: l'amour à deux exclusif est aliénant, seule l'acceptation du monde extérieur permet de se libérer ( via le « trouple » ou via une écoute des autres: l'amie, la sœur, le beau-frère ....) mais insuffisamment étoffé pour donner une quelconque profondeur à ce film très (et trop) léger!

dimanche, décembre 09, 2012

Tabou



Encensé par la critique, je me suis étonnée que la sortie de ce film "magistral, un film de rêve d'une beauté folle" soit un peu confidentielle : 49 salles dans toute la France. Je comprends maintenant pourquoi ce film du réalisateur portugais Miguel Gomes, en noir et blanc et dont la deuxième partie est muette avec voix off est à réserver à des connaisseurs.
Tabou est le nom d'un mont imaginaire situé en Mozambique, il ne s'agit donc pas d'un grand sujet social! Le film est en noir et blanc à double titre puisque la première partie intitulée Paradis perdu se passe à Lisbonne et la seconde partie Paradis se déroule au Mozambique dans les années 60. Les cinéphiles, dont je me sens vraiment exclue tant je ne les rejoins pas dans leur émerveillement pour ce film, auront reconnu l'allusion au film américain muet L'Aurore (1927) de  F.W.Murnau  d'autant plus que l'héroïne ici se prénomme aussi Aurora.
La nostalgie années 60 est exprimée par la bande son récurrente pas vraiment magique non plus ( Be my Baby des Ronettes)....

vendredi, décembre 07, 2012

Trois mondes



Le titre sert de clé de lecture à ce drame qui va bouleverser le cours du destin de trois personnages.Chacun est issu d'un clan bien différencié et dont les règles et les modes de vie nous sont parfaitement identifiés. Le chauffard Raphaël Personnaz faisait partie des jeunes qui ne doivent leur réussite qu'à eux-mêmes et parfois aux dépens des autres ou de la morale... Le témoin Clothilde Hesme vit dans le monde des intellectuels qui en tant que élite éduquée fait des choix et se donne pour mission de venir en aide aux plus faibles. Quant à la jeune épouse de la victime, une moldave sans papiers, elle survit dans un monde qui se serre les coudes et que la dureté de la vie a rendu âpre au gain et totalement dénué de compassion.
Ce qui intéresse la réalisatrice Catherine Corsini, c'est le basculement ou le rejet d'un membre du clan vers un autre monde ; il était plus brutal (et surtout plus sensuel ) dans Partir. Ici il se fait davantage dans les regards et l'introspection pour Raphaël qui dans la dernière scène est seul mais serein (son visage s'éclaire).
Une vision en nuance, une interprétation subtile et une interrogation pour le spectateur: comment réagir ?
De la belle ouvrage .....

Anna Karénine


Joe Wright nous offre un écrin somptueux pour un conte désenchanté. Le décor théâtral insiste sur le coté irréel de cette vie mondaine d'une poignée d'aristocrates qui se sont bâtis un espace clos où les personnages sont en perpétuelle représentation. Anna Karénine mourra d'en être exclue. Ce parti prix de la lecture de Tolstoi est un peu réducteur même si certaines des figures du roman tels les frères Levine sont présentes pour nous parler de la vie paysanne, du sort des moujiks et de la montée des idées anticapitalistes.
Mais on retiendra surtout le glamour des costumes, la féerie de la neige et de la glace dans la campagne où un train blanc progresse comme dans un décor de maquette, la magnificence des salles de bal et des soirées à l'opéra et toute la magie des effets de la mise en scène.
Keira Knightley actrice fétiche du réalisateur et très à l'aise en costume d'époque (Orgueil et Préjugés) est partculièrement remarquable lorsqu'elle est rayonnante, rieuse; elle est moins convaincante dans le malheur. Quant à Jude Law il est absolument parfait dans cet emploi à contre-pied puisqu'il joue ici le mari bafoué et non pas l'amant rendu parfaitement odieux comme il se doit par son physique faux et aguicheur incarné par Aaron Taylor-Johnson, un très jeune britannique, comme toute la distribution: on aperçoit meme l'actrice interprétant la fille ainée de la série Dowton Abbey!.
Cette version d'Anna Karénine est vraiment attrayante puisque c'est du cinéma et non de la littérature adaptée au cinéma!

mercredi, novembre 28, 2012

Populaire


Quel plaisir à faire l'éloge d'une comédie enlevée, pas mièvre qui ne raconte pas une histoire vraie cauchemardesque et qui nous entraine au bras du beau Romain Duris dans les années 50!
On connait la fin dès le premier quart d'heure: tant mieux! Cela nous laisse le plaisir de savourer les répliques ou de reconnaître tous les acteurs, on les connait tous, déguisés en bourgeois d'un autre siècle qui entourent ce couple charmant.
Et c'est un premier film pour son réalisateur Regis Roinsard qui est venu nous saluer dans la salle ce matin avec son équipe et avec l'interprète de Rose, Déborah François toute jeune et toute frele et qui n'a été doublée à aucun moment! Bravo!

Au-delà des collines


C'est un beau film austère dont l'esthétique m'a rappelé Le Ruban Blanc; ses deux interprètes f éminines et son scénario ont été primés cette année à Cannes, une consécration pour son réalisateur Cristian Mungiu qui avait obtenu la Palme d'or en 2007 avec Quatre mois...
Il nous semble parfois que le film est tourné en noir et blanc tant les scènes avec les nonnes et le pope en noir sur fond de neige dans cette campagne isolée de Moldavie semblent irréelles ou moyenâgeuses; mais des faits semblables réels s'y sont déroulés en 2005! L'écran ne reprend des couleurs que lorsque l'on se retrouve à la ville dans le monde normal.
Au cours de ces 2h30, le réalisateur nous donne plusieurs pistes de réflexion certaines évidentes comme le choix douloureux entre amour terrestre et amour spirituel, ou le phénomène d' aliénation collective par une religion dogmatique vécue par une communauté orthodoxe dont l'approche spirituelle relève plutôt de la secte. On nous montre avec force et à dessein comment une communauté ( et aussi un peuple) peut être vite soumis au jugement et à la dictature d'un seul esprit malade et autoritaire: ici Le Père qui finira par faire accepter que la seule alternative est de pratiquer l'exorcisme dans des conditions extrêmes pour ne pas manquer à la charité chrétienne (elles n'ont pas d'autre endroit où aller)......
Et le réalisateur veut donc nous parler de son pays, de la difficulté pour la Roumanie à trouver une voie face à sa situation précaire après les années Ceauscescu où le peuple a suivi en masse un dictateur dans sa folie. Il nous montre combien il est dur de s'en relever; ainsi ces deux jeunes filles sorties des orphelinats si nombreux sont dans une situation de détresse matérielle et morale et peinent à se reconstruire. Ni l'une ni l'autre ne peut trouver d'issue : ni l'éternelle soumise, celle qui se laisse constamment abuser, ni la battante finalement enchainée, ne pourront se libérer d'une société encore malade ( la famille d'accueil ne pense qu'au profit, l'hôpital est en travaux et le procureur est absent....).

samedi, novembre 24, 2012

The Impossible


Plus américain qu'espagnol, ce mélodrame est traité de façon  grandiloquente comme si la catastrophe naturelle n'avait pas été assez spectaculaire. Le monde entier avait été stupéfait par l'ampleur du séisme qui avait touché un lieu idyllique  pendant des vacances de Noel paradisiaques; et tous: locaux, familles, aide extérieure ont été solidaires à l'échelle planétaire pour oeuvrer afin que que certains en réchappent comme cette famille espagnole dont on nous raconte l'histoire vécue.
J'ai aimé l'interprétation du jeune Lucas par Tom Holland qui est vraiment le pivot du film et dont les scènes à la fois dans la mangrove et dans l' hopital sont vraiment les meilleures.

Comme des frères


C'est le premier long métrage de Hugo Gélin qui réussit malgré tout à nous rendre cet énième version de road-movie fantasque attachant.
Malgré les poncifs du « genre cinéma français à la mode » dont aucun ne nous est épargné: scénario improbable, blagues redondantes, flash-backs inévitabes et malgré un personnage féminin Mélanie Thierry convenu.....
Mais les trois compères sont vraiment attachants et très bien campés; en fait les dialogues semblent avoir été écrits sur mesure pour eux (dommage que ce soit parfois peu audible; messieurs les preneurs de son pensez à vos spectateurs vieillissants). Nicolas Duvauchelle a un rôle de charmeur triste désabusé,un peu en retrait de la réalité du quotidien qui donne toujours autant envie de le rassurer. François-Xavier Demaison garde le devant de la scène bien sur avec un rôle fait d'assurance et d'amertume mais le jeune sociétaire de la comédie française Pierre Niney réussit face à lui à vraiment s'affirmer en vieux gamin futé.

vendredi, novembre 23, 2012

Royal affair


La pub annonçait un événement dans le film historique tel que Barry Lindon, quelle déception!
C'est un film trop classique, trop long (2h16) et en plus pour ma part je ne trouve pas Mads Micchelsen séduisant; je ne vois que son coté inquiétant aussi n'ai-je pas été sensible aux intrigues d'alcove. Et puis nous démontrer qu'être d'avant-garde est politiquement risqué et que Les Lumières étaient plus attrayantes sur le papier que dans la réalité en cette fin du XVIII ème siècle ne sont pas vraiment des scoops!
Je me suis donc vraiment ennuyée et heureusement je me suis réconciliée avec la politique danoise en regardant le soir-même la série Borgen qui m'a beaucoup intéressée!

mercredi, novembre 21, 2012

L'Air de rien


Après une entrée tardive mais réussie au cinéma avec les bien-aimés, revoila Michel Delpech dans une petit film original dont on retiendra le talent des deux Grégory: le réalisateur dont c'est le premier film et l'interprète du jeune huissier qui va ruiner sa carrière pour aider un vieux chanteur bourru, retiré des affaires et pas si attachant que ça, à se sortir de ses problèmes de dettes dont il n'a pas pris la vraie mesure. Ce n'est ni une question d'amitié ni un défi plutot une difficulté à rentrer dans le rang ( et celui là est particulièrement ingrat) dans la lignée de son père qui était huisssier lui aussi et qui était fan du chanteur! Un devoir de mémoire à l'envers résumé en une toute petite phrase modeste à la fin.
Cet « air de rien » est modeste dans son titre comme dans sa mise en scène (très loin du clinquant Stars 80) ; quant aux chansons elles ne se sont pas bonifiées avec le temps mais le tout nous offre une petite musique un peu triste, mais très réaliste  où la présence d'un homme de coeur tel que nous le propose les scénaristes est très réconfortante dans ce coin du massif central où la sérénité des paysages ne cache pas la laideur d' un quotidien difficile.

Thérèse Desqueyroux


Formidable adaptation du best seller de Claude Mauriac que j'avais beaucoup aimé quand j'avais l'age de l'héroïne.
Malgré le contexte social qui a beaucoup changé, Claude Miller arrive à nous intéresser au sort de cette pauvre petite fille riche qui devient meurtrière par ennui......Enfin je simplifie car justement c'est tout l'art du cinéaste ( et surement de l'auteur que je vais m'empresser de relire) car ce n'est pas tant le poids des traditions, ni la présence de la belle-mère puisqu'elle ne vit même pas avec eux à plein temps) et surtout pas le nombre de pins susceptibles de bruler qui écrase Thérèse ( alors que tout cela m'avait semblé très pesant et très appuyé dans le livre). Mais comme nous le met en avant le film, c'est  le fait de risquer de passer à côté de l'important dans une vie alors qu'une jeune fille rêve tant à sa vie (quelque soit le contexte social ou l'époque)! Certaines comme Anne n'auront qu'à souffrir d'un chagrin d'amour, Thérèse elle ira jusqu'à jouer avec l'arsenic tant il semble que l'incompréhension entre homme et femme soit un fossé infranchissable à sauter pour aller voir plus loin....Messieurs les bourrins surveillez vos boissons!
Gilles Lellouche incarne magnifiquement le rustre Bernard surtout pour les cinéphiles habitués à ses personnages machos et simples voir simplistes.... Quant à Audrey Tautou elle m'a bluffée, un point pour elle et désormais je ne la verrai plus en Amélie.....(c'est vrai aussi que nous avons maintenant l'habitude de la voir en dame de 1930; elle débarque donc tout naturellement dans le paysage « mauriacien »).
Et pour finir en beauté, Claude Miller nous laisse sur le trottoir d'un café parisien avec une toute dernière scène absolument bouleversante et d'ue subtilité remarquable! Chapeau bas et merci à ce réalisateur dont nous devrons nous contenter maintenant de visionner des CD.

lundi, novembre 19, 2012

Après Mai


Loin d'une fresque épique nous relatant Mai 68, ce film intimiste largement autobiographique du réalisateur Olivier Assayas (qui avait déjà balayé cette époque avec Carlos), nous relate le parcours psychologique identitaire d'un jeune lycéen révolutionnaire qui passera de l'art de peindre des slogans à la bombe sur les murs de son lycée à celui de la création artistique.
Les personnages féminins m'ont particulièrement touchée; on y sent les jeunes filles vibrer davantage et être beaucoup plus réceptives à leur sentiments qu'à des convictions qu'elles ne partagent qu'à travers leurs amoureux. Leur parcours vers l'autonomie se fera pour elles plus durement et souvent à leur dépens;on voit avec l'histoire de Christine (Lola Creton) que Mai 68 ne leur a pas toujours laissée la part belle et que les acquits du féminisme ne se feront que plus tard.
Les personnages sont tous un peu idéalisés avec de belles photos de jolies filles hippies aux longs cheveux ( beaucoup trop brillants pour l'époque où nous n'avions pas encore appris que nous le valions bien!) et des étudiants qui n'étaient pas confrontés à leur survie au quotidien comme si à l'époque tout était facile et qu'ils avaient tout loisir à se préoccuper du sort des « ouvriers ».

Argo


Très décevante cette histoire vraie ( qui ne fait décidément pas les meilleurs films) donne une part vraiment trop belle au héraut et réalisateur Ben Affleck. La plongée caricaturale dans le Hollywood des années 80 nous laisse perplexe quant à la vision américaine de la situation à Téhéran en ce début de révolution islamique.
Ben Affleck a des comptes à régler avec le cinéma et ce mélange de genre entre critique et impression personnelle d'un contexte dont il a souffert, la forme du thriller haletant et psychologique ( il y a une certaine lourdeur dans la description des évadés), le tout se terminant par un hommage à la grandeur américaine brouille trop les pistes pour en ressortir vraiment satisfait.

Rengaine


Petit film modeste par sa forme, le fond a quant à lui été largement salué par l'ensemble de la critique.
Qui ne voudrait encourager un prêche pour la réconciliation entre les différents groupes ethniques et culturels: Sliman le grand frère aime une juive et finira donc par accepter d'envisager d'avoir pour beau-frère un comédien noir chrétien....
Hyper réaliste dans sa façon de cadrer les visages, les palabres de jeunes plus ou moins à la dérive dans le Paris multi-ethnique ou les galères des débuts d'un jeune comédien noir ce film s'apparente plutôt à un documentaire. C'est intellectuellement intéressant mais pas du tout festif....

jeudi, novembre 01, 2012

Une famille respectable


Ce premier film du réalisateur iranien Massoud Bakhshi nous décrit une arnaque familiale qui pourrait aussi se dérouler dans d'autres pays ; il n'y a pas vraiment d'émotion mais une réelle empathie car le réalisateur s'identifie au personnage principal Arash venu de bonne foi porter la bonne parole dans son pays qu'il a quitté depuis 22ans lorsque Khomeiny avait fait sa révolution islamique et déclaré la guerre sainte à l'Irak.
De nombreux flash-back et des documentaires d'époque nous renvoient à cette guerre qui a tant marqué le pays. Ce scénario qui se joue sur deux époques en passant souvent  de l'une à l'autre par des photos, des plans souvenirs etc...n'est pas toujours très lisible mais cela soutient notre intérêt. On y voit aussi l'Iran d'aujourd'hui tiraillée entre modernité et islamisme radical où les jeunes sont tentés soit de partir soit d'exploiter à fond la corruption du régime. Mais le réalisateur ne cache pas ses préférences....

J'enrage de son absence


Déjà la bande annonce nous disait presque tout de cette histoire... Le film ne nous apporte guère plus car il n'y a pas de rebondissement du scénario. Cette figure d'un père  fou de douleurqui a perdu son petit garçon dans un accident de voiture par sa faute dit-il, est certes bouleversante et les interprètes excellents ( y compris le jeune garçon) mais c'est vraiment trop long....

Asterix et Obelix au service de Sa Majesté



Le démarrage du film est vraiment si drôle avec le personnage du jeune ado Goudurix (Laurent Lacoste) que cela aurait été une gageure de nous tenir en haleine tout au long de ces 1h49 de film; trop long pour éviter les redites. Mais deux acteurs Edouard Baer qui donne une dimension supplémentaire à l'Asterix de la BD et Fabrice Lucchini plus que parfait en Jules César sont suffisamment convaincants pour justifier d'aller voir cette relecture d 'Asterix chez les Bretons et chez les Normands.

mardi, octobre 30, 2012

Stars80


Voyages au pays des Démons de minuit.... La variété française n'était pas toujours au top dans les années 80! C'est un peu émouvant de voir que ces stars d'un seul tube ont elles aussi été marquées par le temps.
C'est une histoire vraie et cette équipe de ringards est réellement allée au stade de France! Un mauvais film mais une page de Nostalgie qui donne envie de chanter sans modération, c'est bon pour la santé!

La Traviata et nous


Philippe Béziat, le réalisateur mélomane spécialiste des documentaires sur les répétitions d'opéras ( Pelleas et Mélisande en 2008 ), nous ouvre cette fois la salle de répétition de La Traviata à Aix en Provence.
Le film cible particulièrement le travail de Nathalie Dessay qui est Violetta avec son metteur en scène Jean-François Sivadier. Les plans avec l'orchestre , moins nombreux, sont particulièrement chaleureux grâce au chef d'orchestre Louis Langrée et les duos avec le ténor Charles Castronovo magiques.
C'est un film modeste, un peu austère et j'ai regretté de n' avoir qu'un trop bref aperçu du spectacle au Théâtre de l' Archevêché. Pour ceux qui y ont assisté, ce film sera un outil précieux pour comprendre le décodage et la mise en place au cm près qui ont été faits de cet opéra par le metteur en scène.
Un film de spécialiste ou d'amoureux de Nathalie Dessay ou tout simplement une initiation à l'opéra.

Skyfall


Un agent 007 vieillissant, une chef  du MI6 M en fin de carrière que l'on voudrait mettre au plus tôt à la retraite car l'espionnage type 007 avec gadgets semble dépassé à l'heure des technologies de communication du 21ème siècle, surtout lorsqu'une liste d'infiltrés a été piratée dans son ordinateur....
Ce cru du 50ème  anniversaire de James Bond m'a paru intéressant et original avec des images vraiment spectaculaires (c'était la première fois que j'en voyais un au cinéma) et un casting de rêve. C'est du cinéma évasion qui nous emmène dans des lieux et des décors d'exception à Londres, à Shanghai, à Macao....
Dommage que le rythme endiablé s'essouffle en Écosse, la chute de Skyfall est un peu longue.

jeudi, octobre 25, 2012

Paperboy


Les USA encore mais cette fois en Floride avec la moiteur et les situations familiales tendues chères à Tennessee Williams. Perfection de la mise en scène, talent des interprètes et renouvellement des scènes de poursuite qui prend cette fois la forme d'un jeu de cache-cache de nuit dans les bayous: un incontournable donc mais âmes sensibles s'abstenir, le dépeçage d'un alligator ne retourne pas que les tripes de l'animal.....

God bless America



La critique du journal gratuit de sorties parisiennes A nous Paris était flatteuse et une fois encore je rejoins tout à fait leur analyse. Malgré l'hémoglobine qui coule à flots, ce film nous emmène dans une critique au vitriol de la société américaine ( celle qui nous rattrape très vite) avec ses émissions de télé réalité qui occultent les vrais débats, sa violence ordinaire sous couvert du politiquement correct ( on y voit la dérive des lois de précaution sur le harcèlement au travail....).
C'est un film enlevé et très drôle avec des accents de tendresse entre l'anti-héros interprété par Joel Murray (le frère de Bill) et la jeune filleTara Lynn Barr excellente; un duo improbable ( le propre d'une comédie) qui part en lutte contre la bêtise humaine dans le mode Bonnie and Clyde. .

Au Galop


Louis-Do de Lencqueseing se met en scène dans un récit certainement autobiographique dont le charme doit beaucoup aux deux présences féminines qui l'entourent: Valéria Cervi une belle italienne dont il s'éprend et qu'il se plait à photographier dans des plans très beaux formellement (comme dans le lit avec la couverture en mohair banc...) et sa fille à la ville comme dans le film Alice de Lencqueseing une confidente déjà pleine de sagesse.
Du cinéma typiquement français intimiste et savoureux.

lundi, octobre 15, 2012

Dans la maison


C' est un film complexe sous une forme épurée et très simple qui nous invite à écouter une histoire plus sophistiquée qu'il n'y parait (comme le titre dont l'ambiguité se révèle à la fin).
Sous couvert d'aborder les thèmes de l'art, de la littérature ou de la transmission du savoir, François Ozon cherche probablement à nous illustrer l'art de la séduction par le verbe essentiellement mais aussi par l'attitude et la curiosité  voire par l'inquiétude. Cet art de séduire est omniprésent: qu'il soit en positif pour l'élève qui va attirer l'attention de son professeur et qui va apprivoiser son camarade de classe et sa mère ou en négatif avec le professeur qui n'avait pas su séduire des lecteurs et qui ne se préoccupe plus de séduire sa femme laquelle ne sait plus séduire une clientèle de galerie d'art....Fabrice Lucchini nous éblouit dans cette narration avec parfois une ressemblance avec Woody Allen m'a-t-il semblé. Il faut dire que le décor très Wisteria Lane de la maison des "Rapha", le lycée pilote ultra moderne avec ses élèves en uniforme nous emmène plutôt outre Atlantique...