jeudi, avril 24, 2008

Shine a light




C'est un concert filmé où le brio de Martin Scorcese met bien en valeur l'ambiance des concerts des Rolling Stones. On reste un peu sur sa faim car le film montre mais n'explique rien, comme si la vraie rencontre entre le réalisateur et le groupe n'avait jamais réellement existé .

Jeux de dupe





Georges Clooney réussit à nous séduire avec son leatherhead aussi bien en tant qu’acteur que comme réalisateur. Cette comédie romantique à l’ancienne n’émeut pas mais charme de bout en bout par sa construction, sa musique , ses anti-héros et le retour au temps où les hommes savaient être galants ( ah il y avait de beaux hommes en ce temps-là!). Georges Clooney joue à Cary Grant et on en redemande! Quelques épisodes se veulent plus moraux ou plus philosophiques comme la pirouette finale où le "Ich gebe auf" se déroule sur un terrain boueux à l’image de la boue des tranchées. Renée Zellwegerl défend un féminisme triomphant ( et ne convainc pas); on aurait préféré une héroïne plus classe car l’image de boudin vulgaire lui colle encore à la peau.

Passe-passe





Le charme d’Edouard Baer et de Nathalie Baye ont beau faire, ce road movie reste brouillon et factice! Les dialogues et les situations sont approximatifs, c’est un film dont on peut vraiment se passer.

lundi, avril 21, 2008

Sans arme, ni haine, ni violence






Sans haine, ni violence…. Le film est mou lui aussi dans sa réalisation; on s’ennuie un peu, parfois beaucoup surtout si Jean-Pierre Rouve n'est pas votre acteur préféré….Le personnage le plus intéressant devient en fait celui de Gilles Lelouche, excellent aussi dans son interprétation, mais cette facette n'est pas approfondie.

Ploy





Le jet-lag comme si vous y étiez! Cette impression comateuse avait été déjà très bien rendue par Lost in Translation et la comparaison nuit à ce film thailandais où sensualité, rencontres, cauchemars, ressentiments, désamour se mêlent pour composer une œuvre poétique mais confuse.

J'ai toujours rêvé d'être un gangster





Voila du déjanté vraiment drôle. Décalées serait plutôt le terme qui convient à ces nouvelles filmées , un genre original faisant appel à de nombreuses références à la fois littéraires et cinématographiques. La nouvelle relative aux quatre vieux gangsters est la plus limpide: humour et désespoir, servie par des acteurs très rôdés…..

mardi, avril 15, 2008

Soyez sympas, rembobinez



Déjanté et sympa, les critiques étaient unanimes, j’ai essayé sans succès…..C’est brouillon, les références aux films cultes « swédés » (ça c’est drôle) souvent inconnues de ma cinémathèque personnelle…

Les Larmes de Madame Wang





Ce film est surtout intéressant par son aspect documentaire sur la triste réalité de la vie en Chine à Pékin ( les premières scènes sont très marquantes) et en province. C’est avec beaucoup de réalisme, de subtilité et d’humour qu’est décrit le cadre de ce drame de la vie ordinaire. Les trois dernières scènes sont les plus attachantes du point de vue émotionnel et nous rendent plus proches de cette jeune femme qui jusque là mettait tant de distance avec le spectateur, rendant l'empathie difficile.

dimanche, avril 13, 2008

Le Premier venu





C’est un film tout en dialogues et en regards, presque une fable tant il est déconnecté de la vraie vie. Pas d’habitants dans la petite ville du Crotoy, un paysage toujours désert et très beau, pas de seconds rôles pour mieux s’attarder sur l’essentiel: la confiance. Comment accorde-t-on sa confiance au premier venu, et comment lui rendre confiance en lui? Ce premier venu c’est le jeune garçon du petit criminel Guillaume Saurrel, retrouvé 17 ans plus tard et que l’on sent très « rustre » devant une caméra; il n’est et ne sera pas acteur à la différence de la jeune Clémentine Beaugrand, très doillonnesque dans son physique et sa façon de mener le jeu.

samedi, avril 12, 2008

Lady Jane





Ennuyeux, lourdaud, même Darroussin n’arrive pas à sauver ce film sur le thème de la vengeance, un plat peu digestible dans ce cas.

Crimes à Oxford





Ce film espagnol est original, avec une première scène qui donne tout de suite le ton. Il est bien ancré dans la traditionnelle Oxford estudiantine mais ses mathématiciens s’y frottent aussi à une actualité plus rude que le débat philosophique: l’hôpital, la maladie. Certaines scènes sont terrifiantes, comme le veut la tradition espagnole de réalisme depuis Goya et Bunuel. Bien joué, bien mené jusqu’à la fin cette énigme criminelle sort des chemins battus.

Deux soeurs pour un roi





Divorced, biheaded, died, divorced, biheaded, survived… rappelons-nous nos cours sur l’ histoire de l‘Angleterre aux débuts de l‘anglicanisme. Ici le réalisateur ne nous évoque que les trois premieres reines: Catherine d’Aragon, Ann Boleyn puis Jane Seymour et nous raconte plus particulièrement un épisode que nous n’avions pas appris en classe: comment Ann va triompher de sa sœur et concurrente Mary. Henri VIII n’est pas encore Barbe Bleue; il est séduisant et magnifique et il peut même s’offrir le luxe d’être un homme épris. Il en viendra même à être dominé par la jeune Natalie Portman qui joue merveilleusement Ann Boleyn qui ne fait qu’une bouchée de sa jeune sœur Mary ( Scarlett Johansson qui de par son rôle parait ici mièvre et fade comparée à sa rivale). Tout cela n’a qu’un temps et la politique et le pouvoir rendent les hommes biens lâches, bien serviles et terriblement brutaux…. Bien sûr, cela n’est pas une découverte mais la mise en scène du faste de la cour est vraiment fabuleuse et les dialogues réjouissants. Entre tragédie shakespearienne et roman photos cette histoire vraie ne parait pas toujours vraisemblable mais on peut tout simplement se laisser porter par les images.

mercredi, avril 02, 2008

A bord du Darjeeling






C’est un film déroutant; je m’y étais précipité pensant voir de somptueuses photos de l’Inde. Que nenni! Il s’agit en fait non d’un voyage mais d’un parcours ( formule empruntée à la magnifique pub Vuitton qui passe actuellement ) et avec Vuitton justement car les bagages signés par le célèbre maroquinier ont un rôle très important ( on peut les voir justement dans sa vitrine parisienne), puisqu‘ils sont l‘héritage d‘un père disparu brusquement. Ce parcours loufoque et souvent douloureux aboutira à l’entrée dans la vraie vie adulte des trois frères qui auront fait leur deuil de leurs parents.

Rendez-vous à Brick Lane





C’est aussi un film attachant grâce au personnage principal et à l’interprétation de la jeune femme du Bangladesh exilée à Londres. Pas le Londres de Canary Street, non celui d’un ghetto pakistanais où le pater familias est autoritaire et égoïste ( comme nous l’avait déjà décrit Fish and Chips). Plus subtil que le film cité, il en est plus déroutant et aussi plus inquiétant avec une description vraiment frappante de la montée de la haine et de l’intégrisme dans cette population.
Dommage que la forme manque de rigueur avec les nombreux flash-backs répetitifs de l'enfance et de l'adolescence.

Whatever Lola wants





C’est un film un peu hétéroclite et dont le scénario assez original flirte pourtant avec les clichés. Plusieurs styles vont se succéder selon les épisodes: le film à message un peu simpliste à l‘américaine comme nous le laisse présager (et craindre) l‘affiche et le titre, et il nous est martelé dans les dernières images ; la comédie romantique genre Love Story et parfois l’on craint le pire ( qui est toujours évité); le style bollywoodien à l’égyptienne avec longueurs, rebondissements et personnages au grand cœur comme celui de l’impresario, la comédie musicale genre Fame oriental ; et enfin un film nous parlant de la difficile évolution des mœurs et de l’héritage culturel parfois lourd à assumer en Égypte.
C’est dans ce registre que le réalisateur Nabil Ayouch sait le mieux nous toucher et en particulier grâce à l’interprète du personnage clé Ismahan, danseuse du ventre qui a fauté et qui se cloître pour ne pas être lapidée moralement et même un peu physiquement ; sa stature, sa gravité et sa qualité d’interprétation donnent toute sa consistance au film.
Le film nous charme aussi par tous les pièges évités et par la subtilité qui se glisse ça et là quand on s’y attend le moins: au tout début avec le second rôle du copain gay et arabe dans un univers new-yorkais chez des postiers très loin de celui de Woody Allen, ensuite au Caire lorsque le beau Zack qui réintègre la famille se radicalise et se laisse donc pousser la barbe ( tiens, comme dans Brick Lane où le jeune séducteur devient un barbu intégriste), un numéro de music-hall de Laura Ramsey, jeune américaine genre Barbie dirait ses concurrentes, qui choisit de faire son premier spectacle en brune pour ne pas être taxée d’exotisme….
Le tout est vraiment sympathique et original.