mercredi, février 20, 2008

Le Limier





Puisque j’ai la chance de pouvoir bénéficier d’une des quatre salles en France qui diffuse ce remake du limier, j’en profite. Et puisqu’ il s’agit à l’origine d’une pièce de théâtre ( signée Harold Pinter), on peut parler d’une relecture. Et l’on peut compter sur Kenneth Brannagh pour son savoir- faire du théâtre filmé. C’est le décor qui joue le rôle principal, redonnant un éclairage très particulier du huit-clos. L’angoisse naît de l’organisation des espaces et de la complexité architecturale à la fois dénudée et complexe. Les deux interprètes sont inégaux, l’avantage revenant nettement à Michael Caine, qui interprétait déjà la version de Mankiewicz(1972) que je n’ai pas vue.

Live




Ce film qui se veut être une satire féroce de la télé-réalité ( la roulette russe en direct!) est plutôt un divertissement et une ode à Eva Mendes. Les ficelles du réalisateur ne sont pas très éloignées de celles des créateurs de l’émission mise en cause et ….ça marche!

Les Cerfs-volants de Kaboul




Mise en images efficace du best-seller éponyme, ce film est souvent poignant en particulier toute la première partie en Afghanistan où les deux enfants sont formidables.

Paris




Oui c'est encore un film choral mais quand on aime on ne compte pas et la vraie vie est faite aussi de ces croisements fortuits, de coincidences et de ces frolements entre des groupes différents; oui chaque personnage porte une "casquette identitaire", mais chacun d'entre nous rentre bien dans une catégorie socio-culturo-professionnelle au cinéma comme dans la vraie vie.... Foncez voir ce fim formidable, au ton juste parfois amer, très souvent drôle ou drolatique où tous les acteurs donnent le meilleur d'eux-mêmes.

mercredi, février 13, 2008

Les Liens du sang









C’est un film bien réalisé porté de bout en bout par François Cluzet remarquable, pour le reste pas grand-chose à en dire. Jacques Maillot a imité des aînés dans le genre policier intimiste(pas de poursuite, mais plutôt genre la vie quotidienne che...) et le thème n’est pas original (on est tueur mais cela n'empêche pas l'esprit de famille) et récemment la Nuit nous appartient, jugé conventionnel par son scénario était cent coudées au dessus
Les connaisseurs des années 70 apprécieront cependant la minutieuse reconstitution d’époque.

Un Univers impitoyable





L’amour à l’épreuve de l’ambition, tel est le sujet de cette comédie qui décoiffe; un seul regret qu’elle soit drôle ( très drôle) mais jamais grinçante alors que les situations pourraient être traitées parfois de façon plus acides ou plus amères car le problème posé est bien réel: la vie de couple n‘est guère compatible avec le succès professionnel toujours mal vécu par sa moitié, homme ou femme. C’est toujours le coté humoristique allant parfois jusqu’au caricatural qui est privilégié alors que les situations et les dialogues sont criants de vérité; ainsi la scène du café nécessairement servi par la seule femme de l’assistance , quelque soit son rang dans la hiérarchie à moins qu’elle ne soit la patronne, c’est du vécu.
Formidable aussi le scénario traité sur le mode « smoking or no smoking ». Plus contestable par contre certains excès scénaristiques comme le cadeau de la mazeratti ( mais les scènes de drague sont très drôles et peut-être véridiques, messieurs j’attends vos commentaires), ou le poste de secrétaire tenu par un homme très sexy.
Enfin les rôles secondaires féminins sont vraiment excellents à la fois par leur jeu et par leur dialogue: la sœur féministe Pascale Arbillot (une habituée des rôles de mère de famille puiqu'elle est la mère de Merci le enfants vont bien une série TV), la secrétaire Julie Ferrier (on ne voit plus qu'elle en ce moment...elle est aussi dans Didine, Paris);et pour couronner le tout nos deux héros sont interprétés par un couple d’acteurs à la ville comme à l’écran :Alice Taglioni ( le charme et le piquant d’Isabelle Carré, les rondeurs en plus) et Jocelyn Quivrin, un peu plus en retrait, on le sent plus à l’aise en perdant qu’en associé aux dents qui rayent la moquette…..Le tout est jubilatoire et est tourné dans un nouveau quartier d'affaires en vogue à l'ombre de la BNF.

samedi, février 09, 2008

La Fabrique des Sentiments







Il est des films qui nous interpellent dès la bande annonce…celui-ci ne déçoit pas. C’ est le deuxième long métrage de Jean-Marc Moutout après le très remarqué Violence des échanges en milieu tempéré.
Cette nouvelle Didine est interprétée magnifiquement par Elsa Zylberstein. Héloïse,c’est son prénom déja plus classe, comme son appartement , son bureau, extériorise avec beaucoup d'esprit et de sensibilité son angoisse qui était beaucoup plus intériorisée chez l’autre. A 35 ans l’image du bonheur quand on est célibataire, c’est celle d’une famille avec deux enfants….Tout sonne juste dans ce film, et le premier dîner en ville donne le ton, la description des adulescents (!) puis les regards appuyés de l’homme marié dans l’ascenseur. …Le thème du speed-dating est nouveau et très en vogue. C’est vraiment réussi et confirme les proverbes, dictons et autres manuels de bien vivre…. dont il est question d’ailleurs avec des dialogues intéressants, vifs…. « Mieux vaut tenir que courir », « Trop beau pour être honnête » ( et que Bruno Putzulu le séducteur est craquant avec sa pointe d’ accent italien, son œil pétillant on aimerait le voir plus souvent au cinéma! Rappelez vous Petits désordres amoureux)…. etc. etc.…La fin donne à penser elle aussi….

vendredi, février 08, 2008

Nos souvenirs brûlés




Quand le mélo se fait tendre et violent à la fois et qu‘il a pour héroïne la superbe et douce Halle Berry , quand le deuil et la dépendance à la drogue sont traités en parallèle comme deux addictions dont il faut se débarrasser à la fois grâce et malgré le quotidien, on oublie que le film dure 2h et on s’émerveille de vibrer avec cette famille; on est heureux de s’y immiscer comme ami intime, même si on a parfois l‘impression de se retrouver dans l‘ambiance Veillée des Chaumières..

Juno




Eh oui! on glisse plus souvent vers l’émotion que vers la comédie dans ce film où Ellen Page, l’interprète unanimement saluée de Juno, nous assène quelques vérités pas toujours agréables à entendre. Le ton à la fois acide, enlevé , subtil, drôle donne toute sa saveur à ce film original.
Il faut souligner aussi le beau personnage de la belle-mère interprétée par Allison Janney qui délaisse son côté coincé de la Maison Blanche et assure vraiment son rôle de protectrice de la jeune ado paumée.Mais le happy end est-il crédible?

samedi, février 02, 2008

Quatre Minutes





Mélodrame où s’enchaînent tensions, haines et violences dans l’univers carcéral, ce film allemand ne fait pas dans le léger. C’est encore une fois l’amour de la musique qui parvient à sauver de la démence ou du repli sur soi. Ce film vaut beaucoup par le jeu des deux interprètes principales dont les scènes d’affrontement ou de connivence ont une intensité émotionnelle rare.