samedi, mai 18, 2013

Gatsby le Magnifique




Un écrin fabuleux! C'est ce que l'on retiendra de ce film qui nous permet de vivre l'ambiance années folles comme si on y était. La dimension 3D nous plonge au cœur de ces fêtes dont on ressort nous aussi exténués d'avoir trop dansé et trop bu...
Pour le reste... c'est le désert absolu; je ne me suis pas réconciliée avec Léonardo de Caprio qui me paraît inexpressif plutôt que mystérieux et romantique. Les interprètes féminines sont plus fines mais de toute façon la voix du narrateur qui inflige une distance entre le spectateur et le déroulement de l'action nous met hors d'état de nous émouvoir ou de nous attacher au drame censé se dérouler 
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Sous Surveillance


Robert Redford nous parle du bon vieux temps où toute l'Amérique dénonçait la guerre du Vietnam. Normal à son age de parler du passé et de ressortir des « vieilleries » ( j'emploie à dessein ce terme utilisé par un spectateur derrière moi à propos de Julia Christie dont il ne connaissait pas le nom...)
Mais c'est vrai que cette traque malgré tout le savoir faire de cet acteur passé plusieurs fois derrière la caméra et qui veut nous parler d'idéal et d'engagement, a quelque chose d'un peu dépassé et son intérêt s'en trouve quelque peu pâli....Et puis j'aurais préféré ne pas voir ce merveilleux acteur vieilli lui aussi. Et pour la relève le casting ne nous a pas gatés!

Le Passé


Après Une Séparation le réalisateur iranien Asghar Fahradi nous livre un nouvel opus magnifique d'un drame familial où une fois encore le spectateur est partie prenante.
Les dialogues, le ton, les images tout sonne juste comme ces décors où l'enchevêtrement des objets hétéroclites dans un fouillis à la fois familier et oppressant ( tous ces murs en cours de réfection, ces portes défaites de leurs gonds affichant la volonté de ses occupants de refaire leur intérieur comme leur vie ) marque bien la confusion des sentiments de tous les personnages de ce thriller dramatique.
Les acteurs sont tous remarquables ( même les plus jeunes) et l'interprète d'Ahmar,  Ali Mosaffa, figure centrale vole presque la vedette à Bérénice Béjo (pourtant très convaincante en victime responsable) et surtout à Tahar Rahim que l'on ne voit s'exprimer pleinement qu'à la fin.
C'est bien de responsabilité que l'on débat ici; la part prise par chacun s'avérera partagée mais leur ressenti individuel est accablant....


Mud- Sur les rives du Mississipi


C'est un film fait de sensibilité et d'observation autour d'un jeune pré adolescent que l'on regarde grandir.... Un sujet original dans un décor qui ne l'est pas moins et dont le réalisme des images nous fait ressentir la sueur qui colle à la peau, la rugosité des cordages et des objets rouillés et l'odeur du poisson...tout en gardant un lyrisme  proche de Take shelter le précédent film du réalisateur.
Les rapports adultes enfants sont eux aussi d'un réalisme presque inquiétants et ce dialogue quasi impossible entre eux, entraine inéluctablement la solitude et le besoin d'évasion .
Le sourire enjôleur de Matthew McConaughey nous permet à nous aussi d'encaisser ces tristes réalités d'autant plus que le Mississipi c'est loin comme si on nous racontait un conte qui on le sait d'avance se terminera bien malgré tous les déboires qu'en subiront les héros.

lundi, mai 06, 2013

Promised land


Toutes les recettes du bon film américain défendant une (bonne) cause sont bien mises en place: un anti-héros impeccable ( formidable Matt Damon), un rebondissement inattendu, des seconds rôles très présents , des propos mesurés et intelligents de la part des deux camps et des paysages insolites d'une Amérique profonde un peu méconnue...Mais au final rien de saisissant ou de spectaculaire malgré une réalisation signée Gus Van Sant; peut-être est-ce ce désenchantement qui colle à la peau des personnages qui nous gagne nous aussi?