dimanche, octobre 23, 2011

De bon matin

Dépression suite à un harcèlement au travail, le cinéaste Jean-Marc Moutout  spécialiste de la vie au travail semblait tout désigné pour nous faire vivre ce phénomène de société.Et si le thème est intéressant ,  la forme est indigeste.
Le récit semble lourd, pesant (raconté à la fois au présent et au passé), comme le corps de Jean-Pierre Darroussin qui nous est ici livré en pature toujours au plus près.... pour mieux nos faire toucher du doigt sans doute son mal-être. Le ton est grave et il semble que cet homme ait vraiment tout raté,tout cela ne donne guère envie d'en regarder davantage.
Amis qui souffrez au travail allez voir un film plus réjouissant!

Et maintenant on va où?

Le film de Nadine Labaki, réunit beaucoup d'ingrédients pour remporter la sympathie de ses spectateurs. Elle nous raconte la vie d'une communauté mixte libanais;mixte à double titre! Les femmes lasses de perdre leurs maris et leurs enfants par les armes s'y opposent aux hommes toujours prêts à défendre leurs idées par le combat armé qui oppose les chrétiens aux musulmans dans ce village comme dans tant d'autres au Liban. Le film démarre en beauté avec une très belle danse des femmes qui vont au cimetière, puis les scènes s'enchâinent mêlant l'humour, la drôlerie, le drame et la farce, mêlant à la fois le ton des comédies italiennes et celui des tragédies grecques. Le rythme se maintient sur les deux tiers du film;ensuite l'auteur a du mal à ne pas se répéter; mais la beauté des images, la dignité des femmes, leur douleur et leur désir de changer leur monde sont très convaincants même si le titre qui ne prend son sens qu'à la dernière image révèle que la réalisatrice elle-même considère que ce combat est bien dérisoire et ne conduit nulle part....

le Skylab

La bande annonce avec son défilé d'acteurs truculents nous avait mis l'eau à la bouche mais ce déjeuner de famille d'un été 69 en Bretagne, mis en scène par Julie Delpy se révèle plutôt fade.
La forme du retour en arrière alourdit inutilement le récit ; peut-être pour mieux nous montrer le temps qui a passé; mais le papier peint de la maison récemment construite au milieu de nulle part en Bretagne nous situait bien dans les années 70!
 Beaucoup de monde autour de la table et Bernadette Lafont y tient  bien son rôle de mère de famille libérale qui rassemble et n'impose rien. C'est souvent bien observé et sympathique mais les frères ex-militaires sont vraiment caricaturaux( enfin espérons- le) et toutes ces scénettes qui se succèdent  entre les frères, les soeurs, les cousins etc... ont un air de déjà vu et nous lassent un peu.

Polisse

Passionnante, émouvante Maiwenn (la réalisatrice du Bal des Actrices ) filme avec une vraie sensibilité humaniste la vie d'une  Brigade de Protection des Mineurs. Le Prix du Jury au dernier Festival de Cannes est largement mérité et l'on entre véritablement en empathie avec cette équipe qui vit nécessairement un peu en huit clos tant il est difficile de partager avec d'autres un quotidien aussi perturbant. Tous les acteurs sont excellents avec mention spéciale pour le chef de cette brigade interprété par Frédéric Pierrot
Seule fausse note à mon avis, les dix dernières minutes dont le côté dramatique n'apporte rien de nouveau; on avait déjà compris qu'en dehors de cet esprit de caste, il leur est bien difficile de vivre normalement  

lundi, octobre 17, 2011

The Artist

Pari audacieux réussi, grâce à l'originalité de son film réalisé en noir et blanc et muet,  pour Michel Hazavanicus qui avait été très remarqué à Cannes et plus encore Jean Dujardin dont l'interprétation lui avait valu le Prix!
Le trio du réalisateur et de ses interprètes Berénice Béjo (lumineuse) et Jean Dujardin fonctionne vraiment très bien; il nous avait fait rire aux larmes dans OSS 117. Cette fois c'est une romance mélo bien sûr, pour magnifier le genre hollywoodien des années 1930, et le charme opère aussi grâce à leur savoir-faire magistral (magnifique numéro de claquettes final). Ce n'est pas que du cinéma, c'est à la fois un spectacle et une relecture de l'histoire du cinéma.

mardi, octobre 04, 2011

Mais comment font les femmes?

Après le traumatisme de la naissance il faut ensuite assurer le service après-vente!... Pour les candidates  à la maternité qui n'ont pas vu le film précédent celui-ci devrait leur enlever définitivement l'envie de procréer (malgré une fin lénifiante)
La célibataire de Sex and the city, Sarah Jessica Parker joue cette fois une mère de famille qui tente de concilier vie familiale et vie professionnelle mais le ton très comédie romantique américaine s'accomode mal d'une problèmatique aigue¨ et véritablement anxiogène pour un grand nombre de celles qui la vive .Ce film est vraiment trop optimiste et trop peu réaliste sur le monde du travail pour être intéressant.

Un Heureux évènement

Ce film amer, où le quotidien et les cris du bébé deviennent répétitifs même pour le spectateur, est vraiment à éviter pour les les couples désireux de fonder une famille! Mais ce film est néanmoins excellent, car son réalisateur Rémi Bezançon, qui nous avait étonné et ravi avec le Premier jour du reste de notre vie, a vraiment du talent pour nous faire vivre au rythme d'une famille, dans une histoire ordinaire (celle-ci est tirée du livre d'Eliette Abécassis) .
On se sent en empathie avec le couple interprété avec charme et finesse par Louise Bourgoin et Pio Marmai ( mon coup de coeur quand je l'avais vu pour la première fois dans Bazar, mais je n'aurais pas misé un kopek sur lui comme jeune père idéal!). Mention spéciale à Josiane Balasko en belle-mère ex-soixante huitarde, tellement vraisemblabe!.....

Un Eté brûlant

Pourquoi ce titre alors que le côté torride de ce film bavard qui parle (bien) de désamour et de désenchantement n'est pas évident?
A moins d'être un inconditionnel de Monica Belluci, ou un cinéphile averti qui retrouvera de nombreuses références aux grands films italiens tournés à Cinecitta , la spectatrice ordinaire que je suis s'ennuie un peu.....