mercredi, juin 19, 2013

Les Beaux jours

Double sujet de société pour cette comédie dramatique, un genre très prisé par le cinéma français: l'apprentissage de la retraite et la relation sexuelle entre une femme bourgeoise vieillissante et un homme sans préjugés (Laurent Laffitte très convaincant et très appétissant) et loin des convenances qui à l'age de ses enfants. C'est le point de vue de la femme qui prédomine surtout dans la première partie où la réalisatrice tout en n'évitant pas les clichés s'attarde sur ses motivations et sn état d'esprit. Fanny Ardant, toujours magnifique, y incarne alors une femme désenchantée, exigeante (sa voix se fait dure, hachée) qui se laisse prendre au piège de la séduction pour se prouver à elle même qu'elle existe; sa coiffure et son maquillage rappellent alors Dalida chantant « il venait d'avoir dix huit ans ». J'ai toutefois trouvé détestable son numéro de femme saoule; il me semble aller à l'encontre du thème en niant le choix délibéré de se faire plaisir et pas forcément comme le voit la société en faisant de la poterie et en s'occupant de bonnes œuvres(ah la diatribe sur le fait de devoir rendre à la société ce qu'elle vous a donné c'e.a.d. le bon vieux proverbe des talents!)
La seconde partie où le couple a trouvé un certain équilibre et prend chez l'autre le meilleur et accepte les compromis est plus nuancé (la voix de Fanny Ardant se fait plus harmonieuse) et la distribution des dialogues au mari, à l'entourage et à l'amant permet de mieux entrer dans l'histoire.
Quant à la fin, le scénario nous y avait préparé en douceur et en émotion (c'est un des beaux moments du film lorsque Fanny Ardant demande « et toi comment tu largues?" »). Elle est inégale elle aussi : pourquoi cet accident évité de justesse? Et au dernier moment aussi cette interrogation: est-ce vraiment son premier « égarement »?
La beauté des plages du Nord et le choix de la chanson «  le vent l'emportera » apporte un peu de poésie à cette peinture peu romanesque mais qui sait rester légère et pleine d'humour....

mardi, juin 18, 2013

The Call

L'intrigue de ce thriller est loin d'être originale si l'on a vu quelques épisodes de FBI portés disparus.. L'approche en est cependant intéressante au tout début du film au cœur de « la ruche » pour comprendre le fonctionnement du 911. Ensuite je ne peux qu'appuyer les critiques qui ont souligné les invraisemblances, la complaisance dans le sordide et le message nocif du dénuement!

lundi, juin 10, 2013

L'Attentat

Tiré du roman de Yasmina Khadra, ce film est réalisé par un libanais Ziad Doueiri. C'est un drame ayant pour thème l'extrémisme dans le conflit israélopalestinien . Sur ce sujet brulant et dérangeant, le réalisateur construit un film intelligent et qui se veut objectif. Le mode intimiste de la narration porté par son acteur principal Ali Suliman évite tout manichéisme. Mais le propos est si nuancé que nous en oublions l'empathie pour les personnages qui nous apparaissent un peu "théoriques".
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