lundi, janvier 20, 2014

L'Amour est un crime parfait

Philippe Djian aime les êtres compliqués mal dans leur peau et ce film tiré de son roman Incidences est suffisamment elliptique pour préserver ce coté sombre et mystérieux d'une oeuvre littéraire.
Les frères Larrieu ont particulièrement
soigné les décors somptueux tant dans la nature que dans l'architecture (l'université de Lausanne, le chalet). L'ambiguïté des personnages et des situations servie par le choix de Mathieu Almaric très investi dans son personnage , le charme -électrique pour Maiwenn, diabolique pour Sara Forestier- confirme le parti pris hitchcockien, le suspens en moins!

2 Automnes, 3 Hivers

C'est du cinéma d'auteur bobo, intimiste à la fois poétique et réaliste. Il s'en dégage une impression douce amère marquée par la fuite inexorable du temps (une  belle interprétation et une illustration de la chanson de Moustaki "Passe, passe le temps il n'y en a plus pour très longtemps") dans une vie où l'on n' est pas maître des facteurs clés de son destin (la santé, les bonnes et les mauvaises rencontres).

Philomena

Ce film de Stephen Frears est de la verve de Madame Henderson; il joue sur le même registre de la vénération de la mémoire d'un fils disparu,par une mère interprétée par Judie Dench.
On y retrouve aussi la même émotion soigneusement contrebalancée par beaucoup de réalisme et d'humour. C'est cette recette qui permet de dépasser l'histoire vraie et le contexte glauque « Magdalene Sisters » pour nous entraîner avec les personnages dans une vraie réflexion sur le sens de la vie et la façon de l'appréhender.
Comme dans toutes les comédies dramatiques, le couple  formé par Philomène une femme simple qui lit des romans à l'eau de rose et voyage avec Ryanair et l'homme distingué (qui sort d' «Oxbridge » ) est improbable! Journaliste politique qui  vient de se voir évincer de la com ministérielle, cet homme hautain se voit  contraint d'accepter le pire: faire du journalisme « humaniste ». Ils vont  devoir entamer ensemble un périple vers l'Irlande et Washington afin d'écrire une histoire qui devrait« faire de l 'audience »....Elle a l'âge d'être sa mère ( et au début on pourrait penser que c'est le fils qu'elle recherche) mais leurs échanges leur permettront de s'assumer tels qu'ils sont; pour elle en finir avec l'expiation de sa faute : le plus terrible péché mortel dans le catholicisme pur et dur irlandais n'est-il pas la fornication surtout pour une fille (elle faute, un garçon saute..... là est toute la différence!), et pour lui accepter son retour à la base de journaliste anonyme et d'être une « ex-personnalité ».

jeudi, janvier 16, 2014

Suzanne

Ce poison violent pour reprendre le titre du précédent film de Katell Quilévéré, c'est la passion qui dévore Suzanne, interprétée magnifiquement par Sara Forestier (normal) qui est un peu le sosie de la réalisatrice.
C'est donc un film très personnel tout en subtilité où tous les personnages sont importants et les acteurs choisis y jouent leur rôle avec exactitude et sens des nuances. Un régal du cinéma « d'auteur à la française ».

Yves Saint Laurent

Beaucoup d'émotion dans ce film de Jalil Laspert que nous connaissions comme acteur et qui avait réalisé Vents contraires (à St Malo). La première partie est vraiment merveilleuse et c'est grâce au duo Guillaume Gallienne /Pierre Niney que cette alchimie est rendue possible. Leur réputation d'acteurs de la Comédie Française et leur succès au cinéma était déjà grand mais ils atteignent ici à la perfection. Les images des défilés, la musique et l'élégance de la mise en scène apportent aussi beaucoup à cette réalisation dont l'aspect « biopic d'un génie surmédiatisé » , souvent redondant et glauque, est ainsi minimisé.
Au mois d'octobre sortira un autre biopic du créateur de mode et ce film là donne envie aussi d'aller voir cette nouvelle version.

Tel Père, tel fils

Cette version japonaise de la vie n'est pas un long fleuve tranquille traite avec subtilité et finesse, sans exclure une certaine dureté, de la paternité biologique et adoptive. C'est un beau film qui en plus nous plonge dans la vie quotidienne du Japon d'aujourd'hui.

Le Loup de Wall Street

Trop d'argent,trop de drogue, trop de luxe....L'outrance est certes la marque de fabrique de Martin Scorcese et ce n'est pas par hasard qu'il tourne avec son acteur fétiche Leonard de Caprio, lourd, brutal. Pour certains c'est un feu d'artifice brillant, grandiose et magique; pour moi cela a été 3 longues heures sans surprise
ni émotion même plastique.

La Reine de neiges

Très beau décor dont le coté théâtral et froid est humanisé par le drôle de petit personnage du bonhomme de neige. Si le grand monstre de glace peut faire peur aux plus petits, les fillettes de 6 ans adorent ce conte avec des princesses.