samedi, février 21, 2009

Le Code a changé




Un diner en ville, ses préparatifs, les non-dits, les attentes, les conventions ( le code!), c'était une bonne idée surtout lorsque la réalisatrice Daniele Thompson est une pro du film choral avec le très réussi fauteuil d'orchestre. Mais cette fois on reste un peu sur sa faim malgré la brochette d'acteurs dont Karine Viard et Marina Fois épatantes et la recette pas si savoureuse que ça du bigos..... Car le tout est un peu superficiel et hésite entre la comédie et le drame (c'est la vie); la narration balance elle aussi entre l'unité de lieu et de temps et les flash-back et les épilogues. Mais ne boudons pas ce plaisir de voir réunis sur ce plateau des comédiens de talent.

jeudi, février 12, 2009

Le Bal des Actrices



Vrai ou faux documentaire, cette ballade cahotique dans le monde quotidien des actrices est intéressante, criante de vérité et originale certes, mais je ne l'ai trouvée ni touchante ni assez construite. Les critiques de presse toutes très enthousiastes m'avaient préparée à une vraie grande surprise de la part de Maïwenn l'actrice et réalisatrice qui avait tourné précédemment Pardonnez-moi.

mercredi, février 11, 2009

Ce que pensent les hommes



Eh bien pas grand choose finalement car ce sont plutôt les femmes qui sont disséquées dans leur besoin de vivre leur romance telle qu'elle l'ont rêvée trop jeunes et le paradoxe intéressant est que cette comédie sentimentale conseille de ne pas lire trop de contes de fées..... C'est un regard croisé sur le couple, comment il se fait,se défait, à cause ou malgré les obsessions de chacune.Des clichés dit la presse qui n'aime pas, mais c'est un divertissement agréable de la même verve que Sex and The City.
Cette comédie sentimentale est en effet classique désormais dans la filmographie hollywoodienne( qui se passe à Baltimore cette fois) avec tous ces jeunes hommes et femmes qui se cherchent , se trouvent, se rejettent ( attention nombreux personnages et un casting remarquable avec Scarlett Johansson torride, Jennifer Ariston toujours pas mariée, Ben affleck amoureux.... ) et se laisse pourtant voir avec plaisir.

LOL



On revient vraiment en adolescence dans ce film qui sait nous rendre très proche le monde du lycée, des booms, des premiers garçons que l'on aime un peu beaucoup, à la folie. Et on les comprend mieux alors que les parents paraissent vraiment odieux, à l'exception de Sophie Marceau et de son ex interprété par Alexandre Astier , un adulescent que l'on a du mal à prendre au sérieux, et qui nous fait rire d'emblée (peut-être à cause du rôle dans Kamelote qui lui colle trop à la peau). De toute façon c'est la comédie qui prime sur le drame social, et c'est tant mieux, on peut rire à gorge déployée du voyage initiatique en Angleterre, des soirées qui tournent au désastre, des carnets de notes trafiqués... et accepter la fin lénifiante et se dire que les choses et surtout les familles n'ont pas tant changé que ça depuis la Boom..

l'Etrange histoire de Benjamin Button



Dans un nouveau genre dénommé conte initiatique, cette transposition à l'écran par le réalisateur David Fincher,d'une nouvelle de Fitzgerald est étonnant et réussi. Cette vie à l 'envers ne pouvait se faire qu'en flash-back, mais était-il bien nécessaire de nous imposer une lecture de journal devant la mère à l'agonie et l'ouragan Katrina? Cela m'a paru superflu et alourdit un peu le récit. L'émotion est suffisante et réelle spécialement à la fin du film quand nous avons appris à aimer Benjamin Button et que nous le voyons tomber en enfance, sans communication possible avec le monde des adultes. L'interprétation de Brad Pitt est remarquable.
Ce film pourtant long de 2h35, sans doute pour mieux cerner la réflexion sur l'oeuvre et le poids du temps, de l'expérience et de la vieillesse, ne tombe pas dans les redites ou la banalité et certaines scènes comme celles tournées dans l'hôtel à Mourmansk sont vraiment magnifiques. Elles savent nous faire toucher du doigt l'importance des rencontres même lorqu'elles ne sont que fugitives.

vendredi, février 06, 2009

l'Autre



Difficile de faire un film sur le dédoublement de la personnalité, le désir qui va jusqu'à la folie. Tout cela Annie Ernaux le décrit amirablement bien dans ses romans mais le cinéma doit le traduire par des images qui recréeront ces émotions. Et si le décor choisi et la bande son traduisent parfaitement ce difficile va et vient entre la réalité quotidienne, en particulier la vie d'assistante sociale qui accroit encore les troubles psychiques de l'héroïne, l'angoisse liée à la solitude ( exprimée à maintes reprises avec les démêlés avec la cyber box censée rassurer), et la névrose , la répétition des gestes, des décors finit par ennuyer ( la dame du fauteuil d'à côté ronflait ce qui n'aide pas à adhérer complètement).
L'interprétation de Dominique Blanc est parfaite et les réalisateurs ont adapté le roman intitulé l'Occupation pour elle seule. Elle nous fait entrer complètement dans son univers obsessionnel et ses contradictions et parvient à rendre très crédible son parcours psychologique . Mais ce type de sujet très littéraire ne peut convaincre qu'un public restreint . Si l'on pense à d'autres films qui ont voulu illustrer un basculement comme la Moustache par exemple il était davantage accessible.

Walkyrie



Efficace, bien réalisé et bien joué ce thriller historique nous raconte l'attentat raté d'Hitler en 44. Difficile d'en dire plus car ce film raconte bien mais n'enthousiasme pas, le traitement hollywoodien ne convient pas vraiment au sujet.

Noces rebelles



Adaptation littéraire très réussie d'un roman de Richard Yates, ce film aurait pu s'intituler Desesperate Housewive. On y retrouve le couple (à la ville comme à l'écran) de Kate Winslet (magnifique interprète) et Leonardo di Caprio installés dans une vie banale à cent lieues des rêves romantiques et enthousiasmants que le jeune couple (enfin elle surtout) avait imaginé pour leur vie commune. Et ce qui frappe c'est que Kate est devenue une femme et Leonardo semble être resté un adolescent un peu boudeur et pas très épanoui ni par sa vie de famille ni sa vie professionnelle; on ne l'imagine pas en père de famille et cela semble à première vue une erreur de casting, mais en fait cela renforce encore la cassure de leur couple apparemment heureux. C'est elle qui rêve encore et lui qui laisse son entourage décider pour lui. Il n'a jamais été cet être unique promis à un destin exceptionnel que Kate avait cru deviner en le rencontrant et sa découverte la laissera sans espoir.
Le film illustre parfaitement le cadre petit-bourgeois de l'Amérique des années 50, mais étonnamment la vie quotidienne de la femme dans la journée avec ses enfants en est totalement absente comme s'il s'agissait d'une page blanche qui ne peut s'inscrire dans l'âme de Kate. On voudrait en savoir plus là-dessus et on reste un peu sur sa fin; il faudra lire le roman pour mieux comprendre aller plus loin, même si Sam Mendes , le réalisateur d'American Beauty, sait nous rendre ce vide et ce désespoir tangibles, le drame est latent dès la première image.