samedi, février 20, 2016

El Clan

Classé comme thriller, ce film relate une histoire vraie et sordide dans le contexte historique perturbé de l'Argentine dans les années 80  qui marquent la fin de la dictature militaire et le retour de la démocratie... Une reconversion donc à faire pour certains , dont le chef de famille Puccio qui va vivre dorénavant des rançons de rapts tragiques. Mais ce père de famille bénéficie d'une excellente réputation et son fils est un joueur de rugby talentueux de la célèbre équipe des Pumas... Si la tension au sein de la famille est palpable et constitue pour moi le point fort de cette tragédie, le récit est à la fois trop talentueux ( je reprends le terme d'un critique n'en trouvant pas de meilleur) et la conclusion trop glaçante pour que je puisse saluer ce type de cinéma.

Ave Cesar

Faire du cinéma c'est un métier presque un sacerdoce pour Josh Brolin , interprétant un réalisateur qui se doit d'être toujours au four et au moulin dans le nouveau film des frères Coen  qui nous emmènent gaiement sur les plateaux d'Hollywood en 1950 !
C'est donc une comédie réjouissante sur le thème du cinéma qui doit plaire à tous, ne choquer aucune des autorités religieuses avec des acteurs dont il faut résoudre les problèmes personnels. Et comme les frères Coen ne sont pas cinglants dans leur approche, tous les acteurs acceptent de se montrer sous un aspect un peu ridicule... Jubilatoire de voir Clooney oublier son texte, un spécialiste du lasso (excellent jeune acteur Alden Ehrenreich repéré par Spielberg et Coppola) incapable de dire « ce n'est pas si simple » ou Scarlett Johansson obligée de se chercher un mari ! Avec aussi un côté nostalgique sur un cinéma d'antan avec une belle séquence de comédie musicale (avec Channing Tatum) ou d'un sous-marin plongeant au son de chœurs russes.
Un vrai divertissement riche et intelligent .

lundi, février 15, 2016

Le Nouveau Stagiaire (The Intern)

Très drôle durant toute sa première moitié, cette comédie ne tient pas ses promesses et finit en conte moral pour américain fortuné. Suffisant cependant pour justifier le choix de cette projection en avion entre deux plateaux repas si l'on n'est pas allergique à Robert de Niro...

Spotlight

Le journalisme d'investigation est un sujet que sait parfaitement traiter le cinéma américain (Les Hommes du Président). Ce film nous emmène cette fois dans les coulisses du  Boston  Globe où une équipe spécialisée et très motivée  mène l'enquête sur l'implication de la hiérarchie catholique dans les scandales pédophiles perpétrés par le clergé. C'est passionnant et les acteurs sont convaincants.

Danish girl

Le réalisateur britannique du Discours d'un roi, Tom Hooper, signe un beau drame qui retrace le parcours du premier transgenre opéré en 1930. Et pour rendre ce sujet difficile abordable et commercialisable, il soigne particulièrement ses décors, ses costumes et crée un environnement émotionnel « académique » mêlant romantisme, érotisme et bons sentiments. C'est donc l'élégance, la délicatesse, la beauté des images qui priment, certains critiques ont regretté le maniérisme de ce film et auraient préféré sans doute plus de hargne, de violence. Pour ma part j'ai apprécié cet emballage luxueux qui m'a fait découvrir un univers psychologique de mal-être et d'incompréhension dans ce cas extrême de réappropriation d'identité.

Les Délices de Tokyo

Lorsque ces trois exclus de la société japonaise finissent par s'entraider on est un peu soulagé ! Mais c'est seulement après beaucoup de longs plans de cerisiers en fleurs, de petits pas d'une vieille dame aux mains abîmées, de pas lourds d'un cuisinier qui ouvre son commerce de dorayakis à regret et de silences d'une collégienne contrainte à manger des gâteaux ratés pour se nourrir...
Long, triste mais beau....

mardi, février 02, 2016

Encore heureux

Une comédie sociale amorale....ce film atypique du réalisateur de Hors de prix met à nouveau l'argent au cœur de la relation de couple et ose même illustrer une morale bien différente de celle de nos convictions  d'avant la crise: « l'argent ne fait pas le bonheur, bien mal acquis ne profite jamais ». Peu réaliste, cette fable qui ne trouve pas toujours son rythme est cependant drôle grâce à ses interprètes Sandrine Kamberlain toujours pétillante, tonique et naturelle et à Edouard Baer qui réussit à nous séduire même dans une benne d'ordures !