dimanche, mars 31, 2013

Les Amants passagers


Almodovar se défoule semble-t-il de son désenchantement face à la situation critique de l'Espagne. Sa façon à lui de s'indigner est le rire et la mise scène burlesque et déjantée. C'est drôle certes mais extrêmement cru et osé. Je n'avais pas vu et entendu au cinéma des images et des propos aussi osés depuis les années 70! Dérangeant...

La religieuse


Je n'ai pas lu le livre qui était à l'index dans ma jeunesse et je n'avais pas vu la  précédente adaptation signée Jacques Rivette et censurée pendant un temps.
 C'est donc avec beaucoup d'intérêt que je me suis précipitée voir cette nouvelle réaisation
. La forme est sobre presque bressonnienne  et c'est un point positif. Mais le coté Sainte Thérèse de l'héroïne interprétée  par Pauline Etienne qui n'est pas très expressive et ne suscite pas l'empathie m' a gênée; sans doute aussi par ce que les formes de maltraitance des femmes étaient si fréquentes au 18ème siècle que ce destin contrarié n'est pas pire que celui de beaucoup d'autres....J'ai aussi regretté que la prestation d'Isabelle Huppert soit beaucoup moins marquante que dans le remarquable St Cyr où elle avait en charge des jeunes filles nobles et pauvres, un film qui m'avait davantage impressionnée.

The Place beyond the pines


C'est en film en deux parties et Ryan Gosling est vraiment  remarquable dans la première partie (face à unr Eva Mendes qui crève l'écran elle aussi). On y retrouve le rythme, la violence et  une atmosphère bien caractéristique des très bons thrillers américains tels que Drive ou ceux de James Gray. Bradley Cooper (vu récemment dans Happiness therapy) reprend  le role vedette dans la seconde partie qui paraît alors plus fade.

Sous le figuier


Gisèle Casadessus a 99 ans et sa sérénité, sa force de caractère et son talent illuminent effectivement ce film. Mais n'est-elle pas l'arbre (le figuier..) qui cache la foret?
Car pour ce qui est de l'aspect sociétal de ce scénario censé nous apprivoiser avec l'idée de la mort et de l'attendre dans un jardin entouré des êtres que l'on aime et auxquels on peut encore beaucoup apporter j'ose dire qu'il y a tromperie! Ce n'est que du cinéma (et cette fois cette expression est péjorative).

lundi, mars 18, 2013

Jappeloup


Mettre la barre très haut prend ici tout son sens et ces parcours d'obstacles sont vraiment impressionnants tant au sens propre qu'au sens figuré dans ce thriller sportif techniquement bien maitrisé. Mais la victoire nous apparaît finalement comme chèrement acquise à nous aussi tant le temps semble long!  

dimanche, mars 17, 2013

20 ans d'écart


Aimable comédie romantique à l'américaine avec mention spéciale à Pierre Niney dont le jeune talent éclate aussi bien au cinéma que sur les planches.

jeudi, mars 14, 2013

The Sessions


C'est un film particulièrement touchant (mais pas du tout lacrymal ) et ce dans tous les sens (!) du terme puisque par session il faut comprendre séance de thérapie sexuelle qui s'adresse ici à un homme lourdement handicapé (davantage encore que dans le Scaphandre et le Papillon) depuis son plus jeune age et qui n'a donc connu aucune relation sexuelle.... Le sujet était donc scabreux d'autant plus qu'il nous raconte une histoire vraie.
Mais l'intelligence des dialogues, l'humour et l'amour font de cet Intouchables américain une vraie réussite.

mercredi, mars 13, 2013

40 ans: mode d'emploi


Gags bien lourds, vulgarité du langage, plaisanteries scatologiques ou grivoises, scènes interminables (le film dure 2h14!) et redondantes...On est loin de la comédie romantique légère,  un genre qui n'est guère compatible avec le propos qui se veut une réflexion sur la crise de la quarantaine dans le couple. Mais cette crise est  vue d'un point de vue masculin et pessimiste: comparaison physique avec des barbies de 20 ans, soucis éducatifs et financiers et pourtant son interprète est loin d'être le macho traditionnel puisqu'il s'agit du charmant Paul Rudd (Mike dans Friends).....D'un point de vue féminin il y aurait beaucoup de points positifs au contraire à mettre en avant et la vie active d'une femme de cet age ne lui laisse souvent guère le temps de s'appesantir sur son sort; de mon point de vue la crise de la quarantaine est un problème de nombrilisme masculin et c'est sans doute la raison pour laquelle ce film m'a particulièrement déplu car le personnage féminin interprété par Leslie Mann n'est guère réaliste.

Au bout du conte


La signature Agnès Jaoui et Jean- Pierre Bacri nous permet de retrouver l'univers et le ton désenchanté qui leur sont propres, en particulier celui de Comme une image avec la musique qui s'implique largement dans le parcours personnel de plusieurs personnages.
Ici encore c'est une jeune fille  Laura qui est au centre de l'histoire mais cette fois elle est très belle ( Agathe Bonitzer magnifique) et très vulnérable mais c'est elle qui trompera le beau prince charmant Arthur Dupont. D'ailleurs c'est lui qui perd son soulier en s'échappant du bal aux douze coups de minuit....
Toutes les références aux contes sont semées dans le scénario comme dans un jeu où il faudrait les repérer:la tenue rouge de Laura dans le bois où le loup est personnifié par Benjamin Biolay, la mère de Laura soucieuse de rester belle comme dans Blanche Neige et qui se préoccupe bien peu de sa fille qui se réfugie chez sa tante....Elles nous égarent un peu dans ce parcours un peu chaotique à l'image des vies chahutées par la recherche d'un équilibre personnel: la tranquillité d'un célibataire endurci pour Bacri (qui assume une nouvelle fois un personnage grognon), la liberté nécessaire à l'épanouissement d'une artiste incarnée par Agnès Jaoui qu'ils remettront finalement en question.

samedi, mars 02, 2013

Week end royal


L'Histoire vue par le petit bout de la lorgnette est parfois significative. Ici le ton modeste et léger de ce film permet cependant de capter la richesse de la personnalité de F Roosevelt (incarné par Bill Murray), un renard rusé face à Georges VI complexé (il bégaye encore puisque cela se passe avant le fameux Discours d'un roi) mais pourvu du fameux humour anglais et d'un réel bon sens. Leur conversation de salon n'est pas si anodine puisqu'il s'agit d'obtenir l'appui des américains lorsque l'Angleterre va s'engager dans la guerre (et ce n'est pas acquis d'avance car on insiste ici sur le rejet des anglais par les américains). Ceci nous vaut bien sur quelques scènes un peu cliché sur l'antinomie entre les mœurs des uns et des autres, avec  notamment les personnages de la femme de Georges VI, Elizabeth, ainsi que la mère de Roosevelt par trop caricaturaux.

Mobius


Cécile de France magnifique, réinventée en blonde hitchkockienne (mais doublée pour les scènes de nu) est en accord parfait dans ce couple avec Jean Dujardin où l'alchimie a marché cinématographiquement. Il faut dire que cet acteur est au summum de son charisme et mérite bien son attribut de « cadeau » et qu'il nous apparait bien réconfortant dans un monde cynique. Je parie que ce couple de cinéma restera dans la légende et on ne citera plus « t'as de beaux yeux » mais « t'as de bons bras »....
Les référence aux films hitchkockiens vont au delà puisque le décor monégasque rappelle La main au collet et Eric Rochant, le réalisateur, revendique Les enchainés....
Et l'histoire d'espionnage? Elle n'apparait de mon point de vue que comme un arrière plan , une toile de fond (précise et léchée) mais anecdotique comme si l'important n'était pas là. Il faut dire qu'on ne peut pas demander aussi à Jean Dujardin d'être crédible en méchant espion russe.... et il est finalement bien difficile d'être agent double!