jeudi, décembre 12, 2013

A Touch of sin

Le réalisateur chinois de « Still life » interdit d'écran dans son pays a reçu cette année à Cannes le prix du Meilleur scénario pour ce film dont le titre fait référence à A Touch of Zen (1969)du Maître taïwanais King Hu. Je me garderai donc bien d'exprimer un jugement par trop négatif et d’empecher peut-être des spectateurs avertis d'apprécier cette oeuvre. Mais pour ma partj'ai subi une overdose de violence; cela a été insoutenable (et a atteint le « too much de violence réaliste » décrit récemment par Pierre Lescure). De plus j'y allais mal préparée car comme à l'ordinaire je ne lis rien avant, ni critiques ni synopsis et j'ai donc cherché en vain un lien entre les personnages dans les quatre histoires pendant au moins la moitié du film (qui dure 2h et semble encore plus long); et durant le troisième épisode je me suis beaucoup bouché les yeux et les oreilles pour ne pas voir et entendre tous «  ces serpents qui sifflent sur le sol ». C'est donc devant mon petit écran perso que j'ai enfin su que ces différents drames se situent dans quatre régions bien différentes( on peut le découvrir grace aux accents très différents nous dit-on (!)....). Par contre on ne m' a pas
expliqué l'épilogue où l'on voit réapparaître la femme du directeur de la mine assassiné qui recrute la jeune femme du 3ème épisode -pour mieux faire sentir sans doute que la pression économique et sociale est sans fin....
Je regrette ne pas faire partie d'un groupe de cinéphiles pour progresser!

mercredi, décembre 11, 2013

The Lunchbox

Classé comme « feel good movie »,  ce film indien mélancolique nous dit la force de la connivence qui peut se créer dans une relation épistolaire ; elle permettra ici aux deux correspondants de mieux s'assumer, pour l'un c'est l'approche de la vieillesse acceptée,
pour l'autre l'autonomie retrouvée.
Le contexte de la vie quotidienne à Bombay, à la maison et dans l'entreprise, tout en touches réalistes, apporte un supplément d'âme à ce film subtil et émouvant.

Casse-tête chinois

Cette comédie de mœurs pleine d'humour se veut souriante malgré le thème sociologique préoccupant principal dont il traite : l'éclatement géographique et familial lié aux divorces( et il aborde aussi d'autres sujets graves tels que l'immigration, l'homoparentalité le tout avec une certaine superficialité). Le regard du petit garçon Tom (magnifiquement interprété) est souvent plein de sagesse et d'interrogation vis à vis de son père, Xavier, qui ne prend pas le temps de se poser. Cet homme qui court, Romain Duris, reste ici un adulescent à qui l'on aurait bien du mal à confier ses enfants et c'est ce qui est peut-être gênant dans ce film. Plus inacceptable encore est la fin bâclée que Cédric Klapisch a voulu donner à sa trilogie.
Cette comédie prend souvent des accents vaudevillesque; c'est du Feydeau version homosexuelle quand Cécile de France s'amourache de sa baby-sitter! On rit donc bien fort, et l'habileté de l'écriture et les décors inédits de New York permettent d'afficher  2 (petites)
grenouilles.

samedi, décembre 07, 2013

Capitaine Phillips


Hyperréaliste donc très violent, ce film effraye d'autant plus que l'on pourrait penser qu'un énorme porte containers est à l'abri d'un piratage. Que nenni et c'est une histoire vraie! La détermination d'hommes qui n'ont rien ( et donc rien à perdre) et qui de plus sont sous la coupe de chefs inhumains et avides, s'avère suffisante.
C'est donc un suspense éprouvant et comme Tom Hanks  à la fin nous crions grâce. ..

Rêves d'or

Ce premier film salué unanimement par la critique nous décrit avec réalisme mais avec une certaine poésie un train-movie entre le Guatemala et la terre promise : les USA pour de jeunes adolescents.
Le chemin est long et semé d’embûches (le mot est bien faible pour décrire toutes les violences que devront affronter les jeunes gamins). La photo est belle s'attardant sur les visages, les corps, les paysages....

mardi, décembre 03, 2013

Les Interdits

Alors que le contexte historique est  intéressant et bien rendu cinématographiquement  puisque le début de l'action se situe en 1978 en Union Soviétique dans une communauté de refuzniks que deux jeunes faux touristes français viennent aider, Anne Weill , qui signe ici son premier film en tant que réalisatrice, choisit finalement de privilégier une romance.
 C'est long, poussif et malhabile et je n'ai pas été conquise par l'actrice Soko (qui avait été meilleur espoir féminin pour A l'origine) interprétant le personnage féminin principal.

samedi, novembre 30, 2013

The Immigrant

Très belle épopée tragique où la force et la beauté des images nous plonge dans l'univers de l'immigration américaine en 1921.
James Gray aime tourner ses scènes tragiques dans le brouillard (c'est le final de La nuit nous appartient); ici c'est à la fois l'arrivée du bateau en vue de la statue de La Liberté dans une clarté très diffuse, et la fin avec le passage en barque au petit matin sur Ellis Island) et c'est très beau.
Il aime New York, et filme à nouveau ses aspects glauques et la corruption de ses policiers; il aime diriger Joaquin Phoenix et c'est aussi pour cela que ses films sont réussis; Cet acteur mérite bien de porter ce nom: quel talent! (heureusement qu'il est revenu au cinéma). Il est ici à nouveau confronté dans un trio (comme dans  Two lovers) ; mais cette fois c'est la jeune polonaise immigrante interprétée par Marion Cotillard  qui doit faire la part du vrai et du faux entre ses deux amoureux! Cette actrice semble maintenant vouée aux mélodrames et elle m'a paru ici un peu figée- (alors qu'elle était si émouvante dans De rouille et d'os) .

Avant l'hiver

Nous renouons dans ce film avec le meilleur de Daniel Auteuil, un taiseux qui s'émeut comme dans son rôle d'un Cœur en Hiver et le parallèle possible entre ces deux films ne tient pas qu'au titre et au thème car on retrouve parfois des plans et des ambiances semblables à ceux de Claude Sautet (amitié entre hommes, tablées champêtres dominicales et scènes de café vues  par spectateur extérieur sur le trottoir).
C'est dans une demeure de verre, au sein d'un paysage luxembourgeois quasi-paradisiaque, que s'est retranché ce couple qui va rentrer dans l'hiver de sa vie (la retraite pour lui, la peur pour tous les deux d'être passés à coté de la vraie vie et pour elle l'angoisse d'être délaissée) .Cette ambiance automnale pluvieuse et souvent glaciale donne à cette histoire un peu mystérieuse (et guère réaliste) où les non-dits refont surface (et même à la fin on ne saura pas tout de ce lourd  passé ), une tension et une atmosphère pesante propre au réalisateur des Âmes grises. Il a d'ailleurs choisi de tourner à nouveau avec Kristin Scott Thomas qui incarne parfaitement cette femme « qui sait mettre quelques centimètres d'épaisseur de carapace » pour donner le change avec panache et charme.

mardi, novembre 26, 2013

Le Médecin de famille

Oui ce médecin inquiétant nous paraît compétent et inspire malgré tout la confiance. C'est cette dualité qui est intéressante dans ce film argentin qui nous emmène en Patagonie et nous offre, en plus des belles images, une bonne direction d'acteurs et une vraie atmosphère angoissante.

La Jalousie

La tribu Garrel est à l'écran: Philippe, le père de Louis et Esther, est le réalisateur d'une tranche de vie de leur Grand père Maurice....En noir et blanc, pour mieux nous intégrer dans un temps qui fait largement référence à La Nouvelle Vague; Louis Garrel  joue et est photographié comme Jean-Pierre Léaud dans un drame familial intimiste au plus proche des sentiments complexes (et parfois même torturés des différents personnages). Anne Mouglalis interprète avec sobriété un beau rôle de femme ...... On est dans le cinéma d'auteur accessible.

Quay d'Orsay

Même si le trait est parfois un peu appuyé nous savons tous que la Comédie du Pouvoir ressemble bien à ça, en politique comme ailleurs.....Bravo à Bertrand Tavernier d'avoir su mettre en images avec des acteurs convaincants une BD désormais culte.

vendredi, novembre 22, 2013

Les Garçons et Guillaume à table

Guillaume Gallienne est un comédien très doué qui nous séduit au théâtre par la diversité de son jeu et qui sait notamment se mettre dans la peau de personnages de femme (il a obtenu un Molière pour le rôle de la nurse dans le fil à la patte). Ici, dans son film, son interprétation de sa mère est absolument remarquable. Mais j'avais préféré son spectacle au théatre , le thème de sa recherche d'identité y étant moins « boursouflé » par les redites du film. Certains passages sont néanmoins très savoureux dans le film, l'illustration apportant un plus comme la scène entre Sissi et sa belle mère, les scènes de la vie au pensionnat en Angleterre....Les choix des seconds rôles sont aussi très judicieux (André Marcon dans le rôle du père, Brigitte Catillon pour une des tantes pour ne citer que deux exemples..).
Mais le battage médiatique ne me paraît pas compatible avec une comédie qui se veut tout en nuances sur une recherche personnelle  assez éloignée du monde  actuel souvent préoccupé de questions  plus urgentes et plus vitales et pour qui des caractères tels que ceux de la mère grande bourgeoise ancrée dans une époque révolue sont totalement étrangers. Ce film n'est pas une comédie grand public mais c'est un excellent spectacle.

mardi, novembre 19, 2013

Cartel (The Councelor)

L'affiche nous le rappelle: casting prestigieux ! Si Pénélope Cruz ne fait guère que de la figuration très sexy, que Michael Fassbender ( qui commence à être abonné aux rôles de sex addict ) pleure un peu trop et que le personnage interprété par Brad Pitt n'a guère de consistance, le couple Cameron Diaz- Javier Bardem escorté de ses deux guépards  tient la vedette (non je n'ai pas fait d'erreur Javier Bardem n'a pas ici sa partenaire à la ville et il n'a sans doute pas apprécié les scènes très osées entre Pénélope Cruz et Michael Fassbender....) .
Si l'on excepte aussi les décors magnifiques, ce thriller déçoit et ennuie;Cormac Mac Carty grand auteur américain ( No country for old men )signe ici à 80 ans son premier scénario et se rate: c'est approximatif et bavard avec des digressions un peu stupides( la scène du confessionnal par exemple) ou racoleuses (la scène de Cameron Diaz accouplée au pare-brise d'une voiture de luxe).

lundi, novembre 18, 2013

La Vénus à la fourrure

Roman Polanski nous livre un huit-clos théâtral très abouti sur la forme, sulfureux sur le fonds et qui magnifie sa femme Emmanuelle Seigner en déesse belle et intelligente. Pas de scène choquante ou vulgaire contrairement au message de l'affiche, c'est avec les mots que tout se joue, se défait, se renverse dans le jeu de séduction et de pouvoir entre un homme et une femme. Ce film érotico-intellectuel, bien loin du théâtre filmé même s'il est basé sur la pièce éponyme inspirée par le livre à succès de Sacher-Masoch, sait maitriser la tension palpable entre les deux partenaires et capte notre curiosité dans ces perpétuels aller-retour entre littérature et réalité, entre rêves et fantasmes. C'est subtil, pervers et beau même si le réalisateur n'a peut-être cherché qu'à chasser ses propres fantômes dans une «  automythification aux relents pré testamentaires » comme l'écrit  très justement le critique de Libération, preuves à l'appui et en particulier sa troublante ressemblance avec Mathieu Almaric.

lundi, novembre 11, 2013

La Grâce


Le titre sert bien de fil conducteur à ce drame qui se déroule à Hammerfest la ville norvégienne la plus septentrionale d'Europe. C'est ce lieu magnifique qui m'a déterminée à subir la salle minuscule du MK2 Rambuteau car même inconfortable c'est bien au chaud et sans vent que l'on découvre ainsi ces lumières hivernales du grand Nord...  Cette côte vaut le voyage ( en été quand même!) et finalement le scénario qui montre le chemin difficile de tous les personnages vers un apaisement contribue lui aussi à la réussite du film. 


samedi, novembre 09, 2013

Inside LLewyn Davis

Le savoir-faire des frères Coen est époustouflant puisqu'ils parviennent à nous intéresser à un modeste gratteur de guitare (imaginaire mais inspiré du musicien folk Dave Von Ronck); nous écoutons sans ennui des mélodies folk un peu démodées interprétées en direct par Oscar Isaac lui-même (il a été chanteur et guitariste dans sa jeunesse). Le réalisme de la mise en scène permet de vivre au rythme de ce road-movie entre Greenwich Village et Chicago où nous avons froid dans la neige (et les pieds trempés....), de savourer les détails apportés au décor de ces différents appartements à New-York (on a l'impression de sentir le tissu du canapé rèche quand on s'y allonge..).L'interprète de Llewyn est excellent  et les apparitions de Carey Mulligan un vrai bonheur, quant au scénario il nous surprend lui aussi avec sa fin en boucle... C'est intelligent et accrocheur.

Violette

Le réalisateur Martin Provost s'intéresse à nouveau à une héroïne créatrice; après Séraphine c'est Violette qui s'épanouira (un peu) dans l'écriture. Dommage son personnage est ennuyeux et les personnalités qui la côtoient ne sont pas vraiment sympathiques y compris sa mentor Simone de Beauvoir (interprétée par Sandrine Kiberlain très sobre et très bien comme toujours). Emmanuelle Devos s'est appropriée d'autant plus facilement le personnage de l’héroïne  et avec d'autant plus de liberté qu'il est mal connu. Beaucoup de redites "personne ne m'aime, je voudrais que l'on s'intéresse à moi, même si je suis laide"(Emmanuelle Devos a pour l'occasion un faux nez)....Et si le début est intéressant  on trouve après quelques chapitres le temps bien long excepté les scènes où entre en jeu  Catherine Hiegel qui interprète admirablement la mère..

Un Château en Italie

Cinéma à la première personne de et avec Valerie Bruni-Tadeschi... Le film est à son image sympathique, loufoque et brouillon. Il ne m'a pas touchée car c'est la sensation de faire du voyeurisme qui prime puisque sa mère joue (très bien) son propre personnage et que son amoureux  est joué par son ex Louis Garrel ! Cela ne donne guère de crédibilité à ce couple qui sonne faux même si l'acteur fait déjà du Louis Garrel quoiqu'il arrive...

jeudi, octobre 24, 2013

Gravity

Un voyage dans l'espace pour le prix d'une place de cinéma! Car la prouesse technique du réalisateur mexicain Alfonso Cuaron est telle qu'il s'agit bien d'une expérience technique et sensorielle de l'univers sidéral plutôt que d'un film catastrophe de science-fiction. Sidérant!
Les considérations psycho-philosophiques incontournables face à la peur et à l'immensité du vide et l'interprétation de Sandra Bullock
ne  sont que secondaires....

mardi, octobre 22, 2013

Au Bonheur des ogres

Cette adaptation de l'univers des livres de Daniel Pennac ne nous livre finalement qu'un bric à brac ennuyeux. Seule Isabelle Huppert réussit à sauver sa scène, les autres acteurs paraissent tous ici à contre-emploi.

lundi, octobre 21, 2013

9 Mois ferme

Inclassable cette comédie réalisée et interprétée par Abert Dupontel! Ce couple et cette histoire  à la fois cauchemardesque et burlesque sont bien peu crédibles et l'acteur Dupontel  y est insupportable comme à son ordinaire mais le scénario est basé sur cet axiome et on rit ....beaucoup (avec par exemple la participation de Jean Dujardin en traducteur pour non-voyants!). A regret certes mais en saluant l' originalité de cette bouffonnerie que le talent de Sandrine Kiberlain permet malgré tout d'apprécier .

La Vie d'Adèle

Insoutenable! 7 minutes d'étreinte non-stop et un film de 3h pour nous montrer la descente en enfer d'une jeune fille minée par la passion d'une jeune femme sans scrupules.

Prisoners

C'est un thriller canadien vraiment anxiogène dont le réalisateur Denis Villeneuve est proche de l'univers de Gus Van Sant. Il réussit parfaitement à mettre en images le concept du Mal.
 J'ai fermé les yeux trop souvent pour apprécier tous les dédales de cette histoire sordide; c'est à déconseiller à tous les phobiques des serpents!
  Je n'irai plus voir les films interdits aux moins de 12 ans....

La Vie domestique

Déjà je n'avais pas accroché à la lecture d' Arlington Park de Rachel Cusk romancière féministe anglaise dont s'inspire ce film. De plus c'est encore Emmanuelle Devos qui tient le rôle principal de cette chronique très amère de la mère au foyer en banlieue. Son élocution particulière, le parti pris de nous montrer les hommes sous un jour petit bourgeois insupportable et ces images très américanisées du 77 donnent l'impression que tout cela sonne faux. Et bien que l'action se passe sur 24h, le tout est confus et manque de sens: la mort de l'enfant n'est pas très intégrée à l'ensemble mais ajoute une note anxiogène.

vendredi, octobre 04, 2013

Mon âme par toi guérie

Ce film reflète une réelle grâce comme celle de son personnage (magnifique interprétation de Grégory Gadebois) dont nous percevons le don au delà de son apparence de motard et même lorsqu'il boit de la bière. François Dupeyron parvient à  nous montrer au cinéma ce qui est « invisible pour les yeux » aurait écrit St Exupéry.
En tout cas c'est un formidable directeur d'acteurs: même Jean-Pierre Darroussin a l'air de savoir où il va! Quant aux femmes, nombreuses, entrevues seulement pour certaines, elles apportent une réelle humanité à cette tranche de vie. Dommage que Josiane (Marie Payen) ne soit pas interprétée avec autant de présence que toutes les autres très marquantes dont bien sur Céline Sallette !


Blue Jasmine

Sublime Cate Blanchett! Woody Allen aurait écrit cette histoire pour elle et c'est vrai que cette tragédie autour d'une « pauvre petite fille riche » n'aurait pas eu cette dimension sans elle. Sa sœur qui représente son négatif est également interprétée avec brio par Sally Hawkins et montre bien l'alternative entre deux destins de femme aussi pourris l'un que l'autre; l'hystérie et le drame vécus par des femmes font des spectacles réussis nous explique le réalisateur qui y contribue aussi largement!

Elle s'en va

Catherine Deneuve sait nous inviter là où je n' aurais pas forcément eu envie d'aller (le sujet -ou le manque de consistance du scénario-ne me parlait pas vraiment ).Le ton doux-amer, la réflexion sur les ratages d'une vie et surtout la partie road-movie avec le jeune garçon  de 11 ans
(un personnage qui sonne vraiment très juste) m'ont touchée malgré tout; en revanche la note finale du genre « tout est bien qui finit bien » gâche vraiment le plaisir de ces moments de "légèreté mélancolique" comme les définit si justement un critique.