lundi, avril 29, 2013

Mariage à l'anglaise


Aucun charme pour cette comédie anglaise proche du zéro absolu, la jolie Rose Byrne exceptée; les plaisanteries grasses du garçon d'honneur font écho à d'autres scènes triviales et n'ont rien de l'humour britannique . Quant au scénario il se résume au titre original (I give it a year). Moi je n'avais rien vu venir je trouvais le couple charmant dans un mariage classique au ciné et je ne pensais pas que le bel américain séduirait vraiment la jolie Nat et que son mari était toujours amoureux de son ex....Mais est-ce un rebondissement suffisant pour faire un film d'autant que les scènes avec l'entourage et les gags sont vraiment éculés!

L'Ecume des jours


Michel Gondry a certainement vibré à la lecture du livre de Boris Vian et les ondes sont passées entre eux à n'en pas douter par l'extraordinaire inventivité de cette reconstitution de l'univers surréaliste et poétique de cet auteur. Les images sont toutes étonnantes, fantastiques, romantiques ou magnifiques, tant et si bien que c'est écrasant pour la spectatrice moyenne que je représente. D'autant plus que les interprètes ne nous emmènent guère dans ce trip à l'exception d'Omar Sy vraiment bluffant ainsi que de Aissa maiga (Alise) attachante . Mais à leurs cotés Romain Duris apparaît comme un freluquet un peu étriqué et dépassé par son environnement, quant à Audrey Tautou elle ne donne aucun relief à son rôle quant à Gad Elmaleh il semble carrément s'être trompé de lieu de tournage....

samedi, avril 27, 2013

Perfect mothers


Ce paradis australien semble propice au désir et au plaisir charnel surtout lorsque les femmes sont belles et les jeunes gens des surfeurs irrésistibles. Cette histoire de double inceste apparaît donc presque naturelle d'autant plus qu'on est entre adultes consentants et que Anne Fontaine sait parler et montrer ces « choses là ».
Ce film est donc tout à fait réussi malgré une mise en place du décor un peu lente; mais l'amour et la connivence crèvent l'écran pour le couple dramatique de Roz (Robin Wright, qui arrive à supplanter Naomi Watts par son role plus nuancé et dont le physique n'a rien à lui envier pour une actrice de 47 ans!)  ) et Ian (Xavier Samuel , acteur australien qui sera présent dans Twilight 3).
La fin est comme je les aime : laissée à l'appréciation du spectateur... et je vais m'empresser de lire la nouvelle de Doris Lessing dont est tiré ce scénario: the Gran Mothers!

La Cage dorée


Quand le cliché devient gag, que les personnages principaux sont crédibles et bien interprétés et les dialogues vifs et drôles alors une comédie est réussie.
C'est le cas de ces dames du VIème version portugaise (donc  à la loge et non  à l'étage des chambres de bonnes) mais ici on peut en rire et sans arrière pensée coupable puisque le scénariste est portugais et sait détourner les a priori en dérision à la manière des comédies juives.
Pour une réussite plus totale on aurait aimé voir des personnages secondaires moins typés et une dernière partie « genre déjeuner convivial au Portugal » moins convenue et moins optimiste! Mais toute la salle a ri de bon cœur et cette réaction m'a rappelé un peu l'ambiance joyeuse des projections des Visiteurs.... ( le ressort comique est le même puisqu'il s'agit d'opposer deux mondes que tout sépare mais ici la dimension sociale et critique est plus marquée puisque ces deux mondes  vivent sous le même toit  mais pas à armes égales)

jeudi, avril 25, 2013

Le Temps de l'aventure


Le réalisateur Jérôme Bonnell nous avait déjà parlé en mode doux-amer et avec sensibilité du temps qui passe, des instants fugitifs qu'il nous faut savoir capter puis garder à jamais dans j'attends quelqu'un. Ici encore l'alchimie avec ses deux acteurs Emmanuelle Devos (que j'ai appréciée une fois n'est pas coutume! ) et Gabriel Byrne dont j'ai découvert le sombre charme irlandais , fonctionne parfaitement.
Mais j'ai regretté qu'il faille que cette jeune femme soit perturbée hormonalement et psychologiquement ( la révélation qu'elle attend un enfant) pour semble-t-il excuser et expliquer son coup de folie. Son manque de confiance en elle, ses déceptions et ses désagréments du quotidien auraient suffi à comprendre pourquoi son regard sait capter l'infinie tristesse qui se dégage d'un homme qui doit tourner définitivement le dos à un passé désormais révolu celui de ses amours, de sa jeunesse et qu'elle ait envie de rencontrer quelqu'un qu'elle sent réellement en harmonie avec ses propres interrogations et sur lesquelles son compagnon s'étonne toujours de la voir s'appesantir « tu ferais mieux de dormir lui dit-il ».
La connivence s'établira donc forcément entre ces deux êtres et on la vit vraiment avec eux à leur rythme (avec aussi comme eux la sensation du temps qui s'écoule parfois trop vite ou qui au contraire laisse aux instants présents  le moyen de s'imprimer pour toujours );  on compatit vraiment  à la souffrance de Douglas qui part meurtri et très seul. Alix, elle, a choisi et est prête pour l'avenir: le fossé se creuse entre eux au départ du train...Quel romantisme! Dommage que la musique plombe la délicatesse du sujet!

vendredi, avril 12, 2013

Effets secondaires


Comment ne pas se précipiter lorsqu'un nouveau Soderbergh est à l'affiche? Celui-ci est brillant à mi-chemin entre intimisme comme dans Sex, Mensonges et Vidéo ( trois ingrédients toujours très importants dans cet univers de la psychiatrie) et thriller psychologique et médiatique ( quand apparaît Catherine Zeta-Jones on se doute qu'il y aura manipulations....) après la fausse piste du pamphlet anti-industrie pharmaceutique.... Nous sommes nous aussi manipulés avec art et pour notre plus grand plaisir  avec Jude Law en prime!

Amour et Turbulences


Tous les ingrédients de la comédie sentimentale à l'américaine semblent réunis mais il manque le brio ou un peu d'originalité à ces amants passagers du vol New York Paris.
Si Ludivine Sagnier est parfaite, je reproche à Nicolas Bedos d'être une ènième version du mufle séducteur finalement pris à son propre jeu; il m'apparaît comme un hybride de Jean Dujardin et Romain Duris. Donc pas de réelle découverte dans cette classe Business décidément très à l'honneur au cinéma ce mois-ci!

mercredi, avril 03, 2013

Quartet


Ce film reprend le thème d'Indian Palace sur l'art d' assumer à la fois les épreuves de la vieillesse et le poids des regrets, des amours déçues et de la vie dans une communauté de retraités. Son réalisateur a su trouver le ton juste puisqu'il s'agit de Dustin Hoffmann qui passe pour la première fois derrière la caméra à l'age de 75 ans, celui de ses pensionnaires qui ont tous en commun l'art lyrique!
Maggie Smith y règne en diva et nous régale comme toujours (cf Downton Abbey) de ses répliques cinglantes et de son aura face à une distribution 100% britannique et 100% pertinente. Quel beau moment que ce générique de fin lorsque chaque résident de cette maison de retraite est visionné avec en parallèle son cartouche et celui d'un album ou d'une affiche où il avait brillé particulièrement.
C'est un film plein d'émotions et (trop) plein d'optimisme où la musique joue son rôle de médiateur et de lien fort et audible. 

Mystery


Ce drame se déroule dans la ville nouvelle de Wuhan et son réalisateur chinois Lou Ye dont le dernier film Love and bruises se situait à Paris car il était interdit de tournage dans son pays, privilégie à nouveau les scènes intimistes pour nous faire partager le désarroi d'hommes et de femmes trop violemment dépossédés de leurs valeurs traditionnelles. Le déroulement de l'action est chaotique pour mieux nous faire ressentir cette perte de repères sans doute; mais cette difficulté à nous situer dans le temps avec les bons personnages ( le policier qui mène l'enquête ressemble comme un frère au mari qui mène de front trois histoires d'amour..) nuit gravement à la concentration sur les thèmes du réalisateur.