samedi, février 27, 2010

A Single man

Depuis Brokeback mountain on sait combien les histoires d'amour entre hommes sont torrides et cinématogèniques. Celle-ci fera partie des beaux moments de cinéma avec des images absolument superbes. Si l'aspect social de l'époque est souligné ( mais pas à la manière forte des frères Coen qui montraient eux aussi un Serious man, prof d'université en désarroi), c'est ici l'esthétisme qui prime. Pas étonnant puisqu'il s'agit du premier film du grand couturier Tom Ford . Le choix de l'architecture de la maison, ses cadrages, ses gros plans avec les look 1962 pourraient figurer dans des magazines sur papier glacé.
Mais au delà du glamour il y a l'émotion grâce à Colin Firth vraiment convaincant dans le rôle pour lequel il a reçu le prix du Meilleur Acteur à la 66ème Mostra de Venise..
Alors que Jim Carrey, fou d'amour lui aussi, nous a vraiment un peu lassé dans le récent I love you P..., ici tout est beau, raffiné, intellectuel et sensuel à la fois.

mardi, février 23, 2010

Ensemble c'est trop

Lamentable!

jeudi, février 18, 2010

L'Autre Dumas

Pour nous conter Alexandre Dumas, ce film se devait d'être rocambolesque et énorme et le comédien Gérard Depardieu allait de soi. Mais c'est finalement le nègre magnifiquement campé par Benoit Poolevorde qui tire son épingle du jeu et est bien le véritable centre d'intérêt comme nous l'indique le titre.

Les deux femmes Catherine Mouchet et Dominique Blanc donnent également de l'épaisseur à ce récit qui montre par ailleurs quelques signes de faiblesse dès lors que les scènes sont sur un mode moins intimiste: la fête n'est pas si joyeuse ( pourquoi Hollywood sait-elle mieux nous rendre cette ambiance de fête ( même dans une petite comédie comme Valentine's day la « party » est beaucoup mieux rendue), quant à l'épisode révolutionnaire à la prison il est pour moi vraiment raté; le réalisateur Safy Nabbou nous avait d'ailleurs séduit dans son précédent film par une approche psychologique approfondie du drame intérieur de ses deux femmes dans l'Empreinte. C'est donc une fois de plus avec les acteurs et les dialogues plus que par l'image que ce film est intéressant.

Valentine's day

C'est une comédie hollywoodienne, une vraie qui n'a pas peur des clichés et dont les dialogues, les situations et les images pétillantes emportent notre adhésion. C'est un film choral (très et cela n'aide pas au début à la compréhension du scénario car toutes les filles sont jeunes et belles). Ce genre n' est donc pas réservé au seul cinéma français! L' unité de temps c'est ce jour de la Saint Valentin dont tout le monde fait ses choux gras: médias, fleuristes et même une institutrice!
Le tout est léger avec pour dominante le et la rose : pour les fleurs, le champagne ou l'eau des histoires que l'on fait couler ce jour-là. A déguster sans modération et sans prétention.

London river ( sortie du DVD le 3/2/2010)

C'est un beau film sur la tolérance comme Indigènes  mais cette fois son réalisateur Rachid Boucharev choisit le mode intimiste pour notre plus grand plaisir. Parce que la tolérance se joue aussi et déjà dans le rapport personnel à l'autre, surtout lorsque celui-ci dérange et blesse. Ce sont deux beaux personnages qui sont ici décryptés avec beaucoup de simplicité jusqu'au' au plus profond de leur âme.
C'est le personnage de la mère, Elisabeth, interprété par l'actrice britannique Brenda Blethyn, fermière de Guernesey (comme les paysages de cette ile sont beaux!) avec laquelle on se sent d'emblée en empathie et qui nous émeut dans sa dignité et son étonnement face aux révélations qu'elle fait découvrant qu'elle est une mère qui ignore finalement tout de sa fille alors qu'elle l'avait vue six mois auparavant pour Noël. Cet abime qui s'est crée entre elles est une perte qui pense-t-elle est la souffrance absolue; la suite lui prouvera le contraire.

Le personnage du père peut paraître plus improbable, mais sans doute est-ce dû justement à cette différence de culture à laquelle s'attaque le réalisateur nous montrant que le partage d'une souffrance ou d'un amour peut permettre le rapprochement.

samedi, février 13, 2010

Brothers

Le réalisateur irlandais Jim Sheridan (auteur de Au Nom du père) éblouit avec cette reprise américaine d'un film danois de 2004 qui présentait ce rapport à trois comme une tragédie grecque. Cette version se veut humaniste et sait nous monter les conséquences intimes de la guerre au sein d'une famille américaine.
La famille américaine moyenne est admirablement bien analysée et illustrée. Et l'on y voit la cuisine pièce centrale de la maison devenir le symbole de la vie qui s'est finalement déroulée avec une certaine harmonie et un certain dynamisme pendant que le mari marine (Tobey Maguire) est tenu pour mort en Afghanistan.
Le contexte familial est particulièrement bien soigné avec des scènes authentiques: le mal être du père qui a mal vécu son retour du Vietnam et qui voudrait pouvoir partager cette souffrance avec son fils préféré, marine comme lui, les deux petites filles qui revivent la même jalousie que celle qui avait crée le fossé entre les deux frères, l'oncle Tommy (Jake Gyllenhaal) qui essaye de reparaitre dans un déjeuner familial avec une « fiancée » copie conforme de sa belle-sœur pour éloigner les soupçons de son frère..... Pas de mélo mais des sentiments humains.
Quant au trio d'acteurs principaux ( les deux acteurs masculins cités précédemment entourant Nicole Portman magnifique de simplicité, de sensibilité et très belle) ils sont vraiment excellents et Tobey Maguire montre ici qu'il peut illustrer un autre personnage que Spiderman!

jeudi, février 11, 2010

Une Exécution ordinaire

Glaçant la Russie.... ce nouveau film nous enferme à nouveau dans des huit-clos pesants, des silences interminables, des personnages presque tous pourris où la délation est le fondement même du régime stalinien. Le nouveau réalisateur, l'écrivain Marc Dugain met en scène de façon très classique une partie de son roman éponyme. L'atmosphèe est donc bien rendue grâce en particulier à tous les acteurs qui sont extraordinaires. Il faudrait citer tout le casting mais ben sûr la transformation physique d'André Dussolier méconnaissable en Staline est la plus saisissante.

I love you Phillip Morris

La première partie du film est éblouissante lorsque l'on découvre que le père modèle, flic est un escroc gay superdoué pour toutes les formes de supercheries aussi bien dans sa vie quotidienne qu'en prison. Cela se gâte ensuite lorsque l'on bascule vers la comédie romantique où le couple formé par Jim Carrey et Ewann McGregor, le codétenu dont il tombe éperdûment amoureux, doit assumer sa marginalité. L'histoire se fait un peu répétitive et souvent invraisemblable, c'est pourquoi on nous a martelé qu'il s'agit bien d'une histoire vraie. Le parti pris de la farce et du grotesque, voir du pathétique sont finalement un peu lourds pour des cinéastes débutants.

D'ailleurs ce film n'a toujours pas été diffusé Outre-Atlantique et a eu toutes les peines du monde à voir le jour. Il a fallu que Luc Besson y aille de sa quote-part, comme co-producteur, pour qu'enfin le scénario rocambolesque soit mis en images.

lundi, février 01, 2010

Le Refuge

Isabelle Carré apporte toute sa grâce et sa sensibilité à ce beau film où François Ozon nous montre la beauté extérieure des personnes, de la nature et des sentiments avec une photographie superbe pour mieux nous laisser deviner le mal-être de ses personnages.
On peut aussi remercier François Ozon de nous révèler Louis-Ronan Choisy, nouveau venu comme acteur- et compositeur de la chanson du film -que ma voisine a qualifié d'un « oh la vache ce qu'il est beau »( l'expression utilisée permet de la « dater ») comme il nous avait dévoilé Melvil Poupaud (lui aussi compositeur ) dans l'inoubliable le temps qui reste  et où il est lui aussi en mal d'enfant. Melvil Poupaud tient cette fois le  rôle du père de l'enfant, que l'on entraperçoit seulement puisqu'il meurt d'une overdose dès le début du récit.