samedi, mai 21, 2011

La Ballade de l'impossible

Cette adaptation du roman de Haruki Murakami intitulé Nowegian wood, par le réalisateur franco-vietnamien de L'odeur de la papaye verte,Tran Anh Hung, est magnifique.
L'adéquation est totale entre les images (le choix des paysages est absolument remarquable et s'accorde parfaitement avec les sentiments et les dialogues), la musique (composée par le guitariste de Radiohead Johny Greenwood )et les acteurs.
Ce drame romantique se déroule au Japon en 1969 et le titre français traduit bien le thème traité: l'errance d'un jeune homme de19 ans confronté à un amour « impossible », puisqu'il s'attache à une jeune fille qui souffre d 'impuissance  sexuelle. Sa vie quotidienne dans le foyer d'étudiants, son parcours sentimental, son deuil et son cheminement vers sa vie d'adulte nous sont contés avec lyrisme et talent.
C'est vraiment un très beau film, poétique,sensible et sensuel.

Le Gamin au vélo

Les frères Dardenne signent un nouveau drame social, celui d'un jeune garçon (préado) placé en foyer social après l'abandon de son père. Accueilli par une jeune femme qui tachera de l'aider (interprétée par Cécile de France, toujours lumineuse certes mais dont l'aspect physique un peu mémère m'a beaucoup déroutée), mais dont la seule bonne volonté ne peut remplacer une référence masculine; son parcours sera semé d'embuches au sein de la cité qu'il fréquente.
La narration est âpre, fine et juste sans pathos mais centrée sur le seul personnage du garçon (superbement interprété), de ses motivation et de son parcours. On ne saura rien de la jeune femme.... dommage

mercredi, mai 18, 2011

La Conquête

Ce film très attendu n'en est pas moins anecdotique car au rythme où vont les évènements et les scoops,cette histoire qui nous conte l'ascension de Nicolas Sarkozy nous parait déja un peu "dépassée"....
Sans expertise politique, je me suis focalisée plutôt sur le casting: il y a de très bonnes surprises: avec Bernard Lecoq en Jacques Chirac absolument remarquable et à l'opposé Dominique de Villepin raté car vraiment trop caricatural... (enfin espérons); de même Rachida Dati, peu présente me paraît très sous-estimée en taille et en aura. Cécilia (Florence Pernel) est crédible, mais son personnage n'en dévoile guère plus que les pages de Paris Match, quant au futur Président, le choix de Denis Podalydes était forcément un gage de réussite. Parmi toute la pléiade d'acteurs je citerai ceux qui m'ont fait sourire ou que j'ai trouvé cocasses comme Mathias Mlekuz (Frank Louvrier), Dominique Besnehard (Pierre Charon) et Hyppolyte Girardot (Claude Guéant).
Cependant, le film est très intéressant pour les dialogues, remis dans le contexte, et dont je n'imaginais pas la crudité et la méchanceté même dans son propre camp!
Le montage prend le parti de montrer simultanémént « Nicolas » le jour du second tour et son parcours depuis 2002; donc l'action se situe en deux dimensions, l'une sur 24h, l'autre sur 5 ans; cela permet au film de ne pas être ni lassant ni redondant.
La musique est abominable, semblant nous être assénée ....comme les discours politiques?

Animal Kingdom

Excellent polar australien, ce film nous conte le drame cornélien vécu par un jeune garçon peu gâté par la vie. C'est original, nous découvrons la corruption, la décadence, la violence ordinaire, semble-t-il, dans certains quartiers de Melbourne décrite avec sobriété par un nouveau réalisateur David Michôd qui s'est inspiré avec succès des grands du genre: Scorcese, James Gray.

dimanche, mai 15, 2011

Une femme sous influence (sortie du DVD )

C'est le film le plus connu et le plus caractéristique du réalisateur John Cassavetes (décédé en 89).
Ce réalisateur nous emmène au coeur d'un psychodrame banal: la relation d'un couple aux prises avec les contraintes sociales et familiales.
Avec de longs plans qui s'attardent sur les visages, nous sommes en empathie avec Peter Falks et Gena Rowlands qui incarne une femme maniaco-dépressive, alternant les moments où elle surjoue dans la vie avec des moments d'abattement ou de fureur.
Son mari, tout en essayant de la comprendre, réagit trop souvent en italien au sang vif et ne peut s'empêcher d'être violent, contraint par son entourage à « réagir ». On est dans les années 70 et cette situation est assez nouvelle dans les familles modestes; la solution est expéditive: l'hôpital psychiatrique et les méthodes brutales de l'époque! Electrochocs, séparation prolongée d'avec ses enfants, on est tous angoissés comme ses parents, ses amis de la retrouver après six mois de traitement....
On aura aussi rarement traité en profondeur et sans donner une quelconque réponse à la question de la violence de la routine et du quand dira-t-on qui étouffe les êtres plus faibles ou différents.
Pour toute info sur ce film consulter http://www.cinetrafic.fr/liste-film/3697/1/la-folie-au-cinema et http://www.cinetrafic.fr/film/15443/une-femme-sous-influence

vendredi, mai 13, 2011

Minuit à Paris

Magique, féérique, Woody Allen ne nous avait pas encore emmené aussi loin (et chez nous!)dans un décor de rêves pour vivre une romance. Il nous avait déjà fait traverser le miroir dans La Rose pourpre du Caire, mais cette fois il envoie toute l'artillerie et c'est un vrai feu d'artifices (dans tous les sens du terme).
Bien sûr , « Côté jour »c'est le Paris des cartes postales, des touristes, de la vie facile (mais c'est beau et on aime revoir ses lieux de prédilection comme au pied de la statue de Rodin dans les jardins de l'Hotel Biron (aux côtés de Carla Bruni!). Mais les esprits chagrins penseront que c'est un peu tapageur et se souviendront d'un Paris moins bling-bling et plus intimiste, parfois si bien perçu comme celui de Christophe Honoré dans Les Chansons d'amour (merveilleux, et diffusé hier soir sur Arte).
« Côté nuit », c'est la grande plongée au temps des âges d'or pour le Paris des artistes où se croisent les auteurs américains, les peintres espagnols et beaucoup d'autres pour nous distraire et nous enchanter. Mais c'est aussi et surtout Cole Porter dont la musique rythme le film avec brio.
« Côté philosophie  » ,Woody Allen nous convie à partager l' art de savourer le présent et le passé.
Le tout : à voir absolument!.

La Lisière

C'est un premier film français,d'une réalisatrice franco-allemande, Géraldine Bajart dont le ton et le style étonnent (certains détestent) mais qui reste encore un peu maladroite: redondance des images, difficulté à diriger les jeunes acteurs....
Mi-thriller, mi-drame sociologique, l'action se passe dans une petite cité nouvelle qui semble sortie , volontairement, de la science fiction. On y voit une bande d'adolescents, rebelle au monde des adultes bien entendu, en mal d' activités, s'affronter à un jeune médecin célibataire qui tente de s'adapter à sa nouvelle vie dans un monde en vase clos. Cet homme solitaire est interprété par Melvil Poupaud qui donne une âme à l'atmosphère glaciale du film.

lundi, mai 09, 2011

Source code

Fumeux mais heureusement le héros est notre cow-boy favori  Jake Gyllenhaal!

Bon à tirer

Le titre faisait fuir mais l'on disait qu'il s'agissait d'un " bon" film des frères Farrelly. Hélas! je l'ai jugé vraiment navrant, vulgaire et dans la bonne lignée du puritanisme anglosaxon. Pour mieux le dénoncer dit  Telerama, mais dans ce cas pourquoi terminer cette semaine de "bon à tirer" (comprendre liberté sexuelle totale accordée par une épouse excédée par un mari quadra obsédé par le sexe avec des filles jeunes et sexy, pour se défouler et ainsi revenir auprès de sa femme  vacciné et plus adulte) par un scénario aussi conventionnel!

Voir la mer

Patrice Leconte tenait à nous faire découvrir Pauline Lefevre. Il la filme avec virtuosité; c'est elle le sujet, qu'importe semble-t-il le scénario. Et ce road movie parait souvent hors du temps: le stop à trois sur les routes de Bourgogne, la famille endimanchée à l'enterrement à St Jean de Luz.... Peut-être pour souligner  le côté un peu irréel de cette aventure à 3. Quant à la fin de l'histoire le réalisateur nous en propose trois versions différentes l'une à la suite de l'autre!
L'interprétation des 4 personnages est parfaite et nous permet de vivre un peu aussi une parenthèse, amorale certes , mais pleine de charme et de sensualité.

De l'eau pour les éléphants

Kitchissime! Et Robert Pattison ne fait pas naître l'émotion. Seules les scènes à trois avec le mari Christoph Waltz dégagent une vraie tension.

Tomboy

Ce petit film a été largement salué par la critique. Il sonne juste et les deux enfants interprètent avec beaucoup de subtilité les dédales de la psychologie enfantine. Michael/Laure a conquis la critique mais je donnerais une mention spéciale à sa soeur ( 6 ans pour le film) toute en rondeur enfantine, et qui nous fait entrer elle aussi dans  l'univers complexe des relations enfants/parents et surtout  la complicité entre frère et soeur.

lundi, mai 02, 2011

Et soudain tout le monde me manque

Même remarque que le film précédent: le titre est mauvais et le scénario pas vraiment intéressant. Quant aux deux acteurs Michel Blanc et Mélanie Laurent ils n'ont pas l'air d'y croire vraiment. On est loin de se réjouir comme avec les dialogues de Petites zones de turbulence, ou de la relation père fille de Mélanie Laurent et de Kad Merad dans Je vais bien ne t'en fais pas. On peut vraiment se dispenser d'aller voir ce film.

dimanche, mai 01, 2011

Moi, Michel G milliardaire et maître du monde

Ce film m'est apparu aussi raté que son titre! Que de clichés....

Morning glory

Le scénariste du Diable s'habille en Prada nous invite cette fois à découvrir les coulisses de la production d'une émission de télévision quotidienne du matin. C'est une vraie comédie américaine qui évoque par le ton George Cukor. La jeune actrice Rachel McAdams se démène pour notre plus grand plaisir. Diane Keaton est toujours aussi irréprochable, à la fois dans ses tenues vestimentaires et son jeu quant à Harrison Ford il nous étonne avec ce personnage odieux et imbu de lui-même.

Rabbit hole

Ce film adapté de la pièce jouée en 2006 à Broadway nous montre  avec justesse, subtilité et sensibilité sans mélo, la douleur au quotidien d'un couple, Nicole Kidman (Oscar de la meilleure actrice pour cette interprétation) et Aaron Eckhart, qui essaye de réapprendre à vivre après la perte de leur petit garçon dans un accident.
Du cinéma classique de grande qualité!

Mon père est femme de ménage

Le couple François Cluzet et son fils à l'écran Jerémie Duvall  fonctionne bien; les scènes au collège sont intéressantes et pourtant le tout n'est pas très passionnant; une question de ton peut-être : pas assez mordant, pas assez d'humour pour nous faire vibrer au rythme d'une famille modeste, sans histoire, ordinaire mais qui se voudrait attachante.