vendredi, septembre 28, 2007

Mon frère est fils unique





Cette tranche de vie d’une jeunesse en Italie est racontée avec humour, nostalgie; on retrouve le ton de Nous nous sommes tant aimés. Deux frères et une sœur encore, très différents , l’un est fasciste et l’autre communiste et l’on sourit de leur engagement de jeunesse à la fois brutal et naïf (Ah la scène de l’interprétation de L’Hymne à la Joie version révolutionnaire Mai 68!), le tout avec une musique d’époque très présente ( Chariot de Pétula Clark, en Italien…). Avec la vie adulte tout se gâte, et l’engagement se fait terrorisme pour le beau macho chouchou de sa mère et le petit teigneux au contraire transformera sa rage et son énergie dans une action sociale concrète.

jeudi, septembre 27, 2007

Un coeur invaincu





Film sans surprise mais non sans intérêt; c’est efficace, réaliste, bien documenté. Mais il manque le petit plus qui nous bouleverserait. Angelina Jolie, l‘interprète de l’épouse de Daniel Pearl est-elle trop belle, trop parfaite ou trop respectueuse de la retenue et du courage de la vraie Mariane Pearl?
On gardera aussi de ce film la vision de la ville de Karachi qui nous est montrée avec brio, dans sa crasse, son grouillement, sa misère. Impressionnante et inquiétante dans le contexte géopolitique actuel…

7H 58, ce samedi là





Ce film démarre lentement mais l’intérêt s’accroît au fur et à mesure que le désespoir de protagonistes les emmène droit au mur. Le titre américain « Before the Devil Knows you’re Dead », est plus approprié à ce drame familial (très noir) plus que thriller, relaté avec cynisme et précision par le réalisateur Sydney Lumet. Spirale infernale de l’absurde, heureusement c’est du cinéma!

Tout est pardonné




Encore un premier film, il faut donc beaucoup pardonner, oui mais pas tout. La jeune réalisatrice Mia Hansen-Love (24 ans) semble avoir tellement aimé photographier sa jeune héroine Paméla, interprétée par la gracieuse Constance Rousseau, que la dernière partie qui parle de ses retrouvailles un peu difficiles arès 15 ans d'absence avec son père est traitée de façon presque annexe par rapport aux images un peu "hamiltoniennes: luminosité, cadre champêtre en Corrèze,...Les précédents chapitres sont plus convaincants pour parler de la fêlure du couple puis de sa désaggrégation. Par contre l'acteur pricipal qui joue le père, Paul Blain , séduit plus par son physique que par son jeu.

mardi, septembre 25, 2007

l'Invité




Dramédie, ce néologisme est vraiment approprié à ce film qui hésite entre le comique de situation et le drame sociologique; la situation de couple est désespérée puisqu'il est acculé à inviter chez lui un membre de la DRH de leur futur employeur potentie afin de finaliser le recrutement du mari cadre quinquagénaire au chômage depuis 3 ans.
Cette valse hésitation entre le pathétique ( éviter les pièges tendus, angoisser à l’idée de ne pas être conforme..), et des péripéties hors de propos et censées être divertissantes ( dont en particulier les scènes avec la concierge hystérique, ou le plongeon tout habillé de Danie Auteuil dans la baignoire après sa beuverie) rend le film lourd et finalement très inabouti d’où sa côte très basse dans les critiques. Ce n'est pas la faute du trio d' acteurs ( en fait du quatuor car Hippolyte Girardot doit y être associé) qui joue juste et n'en fait pas trop et peut assurer le succès commercial!

La Face cachée




Bernard Campan réalisateur, c’est un essai et donc pas nécessairement un coup de maître. On sort anxieux de ce film qui pose plus de questions qu’il n’en résout. Il y a de bons dialogues entre les deux amis, la difficulté à se comprendre dans le couple est palpable, mais il manque une certaine nervosité au rythme pour ne pas rester spectateur. A voir pour Karine Viard, actrice toujours aussi exceptionnelle

La Vengeance dans la peau



Ça déménage! et l’on découvre tour à tour Turin (très vite, mais l’atmosphère d’un restaurant italien est donnée), puis Paris, Londres, Madrid, Tanger et enfin New York avec chaque fois une atmosphère, des scènes de rue ou des vues panoramique sublimes. Les scènes de poursuite sont hallucinantes, et beaucoup plus variées que dans le volet précédent La mort dans la peau de ce triptyque réalisé par Paul Green Grass (Bloody Sunday). Les personnages de ce thriller sont classiques , les méchants sont très méchants et on les repère très vite, donc pas de prise de tête même si les technologies de la CIA sont très sophistiquées; mais grâce à la série 24H on est au point sur le vocabulaire et les méthodes…avec ici vraiment un plus les effets visuels et les images vraiment superbes.

mardi, septembre 18, 2007

Les Méduses





Le mal -être décliné dans une forme tour à tour allégorique, poétique ou concrète tel qu’il prend racines dans la vie quotidienne est le thème de ce premier film israélien qui mérite bien sa récompense de la Caméra d’Or au festival de Cannes 2007.
Tous les personnages féminins qui se croisent expriment leurs désarrois, leurs manques d’amour et sont pathétiques; elles croiseront toutes quelqu' un qui leur tendra la main pour surnager, même la poétesse qui se suicide rencontre celle qui lui écrira sa plus belle dernière lettre et l‘homme qui la lira. Leur recherche d’amour, d’amitié, d’affection ou tout simplement de lien social n’est donc pas désespérée et le quotidien souvent sordide tel qu’il est montré dans ce milieu urbain de Tel Aviv ne va pas sans quelques notes de joie et de sérénité, rythmées par la plage et les vagues.

La Question Humaine





Ah! un beau site pétrochimique, un séminaire de cadres animé par un cadre de la DRH compétent et consciencieux, une restructuration réussie…. Voilà un thème de film qui va s’avérer passionnant à mi- chemin entre l’émission Rue des Entrepreneurs et un nouvel « Imprécateur »incarné par Mathieu Almaric toujours ébluissant ! Bien sûr Michael Lonsdale est un peu trop âgé pour le rôle de Président mais...
Eh bien non, raté, il s’agit d’un film sombre, mystérieux, lancinant où la restructuration industrielle est considérée comme une nouvelle forme de la Shoah, histoires parallèles puisqu'il y a élimination d’ hommes considérés comme des numéros et non comme des êtres humains telle qu’elle fût pratiquée par les nazis. Cette comparaison ne me parait pas recevable...

mercredi, septembre 12, 2007

Sicko





Michael Moore s’est donné cœur et âme dans ce documentaire qui ne fait pas dans la dentelle et où l’on sourit du parti pris de certaines démonstrations. Mais le fonds est réellement dramatique et il veut interpeller chaque citoyen américain pour le mettre face à ses responsabilités et l’engager à retrouver un élan de solidarité. Les images sont fortes, vivantes et criantes d’émotion et de déception aussi avec les images d’époque où l’Amérique mettait en avant le droit au bonheur, et une american way of life que le monde entier leur envierait. La honte totale, puisqu’il vaudrait mieux d’après lui aller se faire soigner à Cuba!

La Vérité ou presque....





C’est un film dans l’air du temps, où se croisent des bobos mal dans leur peau ou surmenés et de préférence bisexuels. Cette entrée en matière pourrait laisser penser que ce film ne m’a pas plu; bien au contraire je l’ai trouvé excellent, tout en étant consciente qu’il plaît parce qu’il est à la mode et cela énervera peut être certains dont les critiques de presse qui n'ont pas été tendres dans l'ensemble.
C'est vrai que l’intrigue est mince et le rythme parfois inégal, avec des scènes qui semblent être coupées trop tôt (les traboules) ou prises en cours de route comme dans cuisine de l’hôtel à Grignan quand Karine Viard et Alain Dussolier se retrouvent pour cuire des pâtes ( pas original non plus!). Mais sur le thème favori du cinéma français, celui de la vie du couple, ce film se différencie par la qualité de ses dialogues et par sa description des différents personnages qui sont atypiques, en nuance ou à l’emporte pièce, toujours servis par un casting formidable qui est vraiment le point fort de ce film et qui en fait vraiment son originalité et son intérêt.

dimanche, septembre 02, 2007

Boarding Gate





Thriller pas très haletant où le sexe est le vecteur dominant la première partie du film(cf l'affiche), le rythme s’accélère et l’atmosphère devient vraiment angoissante dans la seconde partie tournée à Hong Kong. Grouillement à l’extérieur comme à l’intérieur, un monde étrange et décapant pour une européenne et qui s’avère encore plus dangereux pour le personnage principal Sandra, poursuivie, grugée, interprétée par Asia Argento. La fascination qu’exerce cette ville sur le réalisateur Olivier Assayas est alors palpable et contagieuse.