lundi, avril 08, 2019

Tel Aviv on fire



Une comédie israélienne réalisée par un réalisateur palestinien pour nous dire que rien n'a changé depuis 1967 et que la réconciliation est impossible.
Par son approche drolatique, via le tournage mouvementé d'un soap opéra télévisuel, tourné à Ramallah, mais suivi des deux cotés du check-point, Sameh Zoabi relève ce défi de nous faire rire sur un sujet brûlant.


La Lutte des classes


Jeu de mots pour le titre (il s'agit bien de classes, sociales et scolaires) d'un film qui traite des problèmes de mixité sociale sur le mode humoristique.
Malgré ses invraisemblances et sa fin rocambolesque, il y a du vécu dans ce récit puisque son réalisateur, Michel Leclerc ( Le Nom des gens) et sa compagne et co-scénariste Baya Kasmi- qui interprète la jeune institutrice dépassée et embarrassée d'un vocabulaire « laïque bien pensant » ont réellement été confrontés aux problèmes de la diversité à l'école publique de Bagnolet (où la salle de cinéma existe bien).
Edouard Baer campe de façon drolatique, sur le mode caricatural, un père au foyer batteur d'un groupe rock; il troque donc la redingote de Mademoiselle de Joncquières contre perfecto et boucle d'oreille! La mère de Corentin, leur fils qui est le seul Blanc de l'école est interprétée par Leila Behkti, avocate « victime » de la discrimination positive affirme-t-elle!
Un feel good movie, ni pesant ni moralisateur mais d'actualité.


samedi, avril 06, 2019

Sibel


Mustang nous avait initié à la sévérité des pères et à l'enfermement des filles en Turquie.Ce film nous emmène encore plus loin dans l'exclusion puisque Sibel, orpheline de mère, est muette et ne parle qu'en sifflant, un langage ancestral des montagnes compris par les anciens. Sa sensibilité, sa détermination, sa différence vont lui permettre de tenir tête à son père et aux autres femmes de son village qui la jugent, l'excluent et à tenir bon.
Un excellent film ( distribué un peu confidentiellement) et une héroine superbe et attachante!


mercredi, avril 03, 2019

Ma Vie avec John F. Donovan


Privé de diffusion partout sauf en France après son flop lors de la première à Toronto, le dernier film de Xavier Dolan est ambitieux et anglophone; tourné sur deux continents avec des vedettes de renom international,, il lui  aura valu bien des déboires et des déceptions.. Ce  n'est pas un film autobiographique mais il
reprend les thèmes chers à son auteur.
Il nous raconte comment une vedette de série télé à succès (aux USA, il y 10 ans) voit sa carrière compromise par la divulgation de son homosexualité. Un admirateur de 11 ans qui a réussi à entretenir avec lui une correspondance régulière occasionnera bien involontairement sa perte et c'est lui qui 10 ans plus tard, devenu acteur lui aussi racontera son histoire à une journaliste.
Le récit est un peu long, le montage manque de fluidité, et le thème des relations mère fils trop surlignés dans la narration puisque on assiste aux affrontements de deux duos mères fils : Nicole Portman avec son jeune fils enfant ( Jacob Tremblay, surdoué ) et de Susan Sarandon face à l'acteur à succès Kit Harington.
A consommer par les seuls inconditionnels de Xavier Dolan.