samedi, avril 29, 2017

Jour J

Une comédie romantique française dans la pure tradition de la comédie sentimentale américaine puisqu'il s'agit de préparer un mariage ! Avec tout le tralala bien sûr importé des US et la rivalité de deux femmes... C'est drôle du début à la fin sans vulgarité excessive ( alors que récemment alibi.com était cocasse et assez enlevé mais trop souvent très en dessous de la ceinture). Pas de prise de tête, des acteurs et actrices de renom pour les seconds rôles que l'on est content de voir appuyer le héros de la fête Nicolas Duvauchelle qui ne se prend pas trop au sérieux avec sa petite « gueule d'ex-choriste qui perd ses cheveux » .
C'est un simple divertissement, un peu banal certes, mais on y a bien droit de temps en temps non ?

vendredi, avril 28, 2017

Après la tempête

La relation père-fils obsède le réalisateur japonais Kore-eda (Tel père, tel fils) et le début de son film nous réjouit avec cette approche du personnage principal (Ryota) par le biais d'un dialogue entre sa sœur et sa mère qui est en fait le personnage central et qui nous épate à la fois par sa philosophie : apprivoiser les désillusions et par son interprétation (Kirin Kiki est le personnage principal des Délices de Tokyo) .
Bien sûr pour décrire subtilement 3 personnages qui font le bilan de leur vie face à leurs rêves il faut des détails, un contexte mais faut-il vraiment subir par le menu plusieurs des scènes des petits arrangements de Ryota pour arriver à joindre les deux bouts sans payer sa pension alimentaire mais alimenter sa passion du jeu avant d'arriver enfin au non- dénouement (très bien le film est amer jusqu'au bout, le happy end nous est épargné!).

Trop long (2H) ce film est à réserver aux vieilles personnes un peu désabusées qui ont du temps et qui aiment le genre de cinéma présenté dans la catégorie Cannoise un certain Regard.....

jeudi, avril 27, 2017

Noma au Japon: (Ré)inventer le meilleur restaurant du monde

Mai oui c'est un documentaire, un genre qui ne fait pas partie de mes choix habituels. Je l'ai trouvé passionnant puisqu'il nous raconte l'art de la cuisine au plus près de l'esthétique, du terroir et de la culture. Le Maître de cet Art poussé à sa plénitude est ici René Redzepi, le patron du restaurant de Copenhague consacré meilleur restaurant du Monde de 2010 à 2014 qui va repousser «  les limites du confort «en réinventant un menu pour Le Mandarin Oriental à Tokyo . Une aventure partagée avec une équipe de chefs talentueux, motivés et que l'on suit avec émerveillement du début à la fin, c 'est à la fois une course contre la montre, une rencontre avec des hommes passionnés et une découverte de l'univers gastronomique japonais. A déguster sans modération !

Aurore

Ne pas aller voir ce film avec un homme ! Le parti pris de ne considérer dans ce film que seules les femmes ont des problèmes et bien sûr particulièrement les femmes qui ne sont plus en capacité de procréer ou de séduire uniquement par leur physique est gênant. Quant au personnage masculin central, joué par un Thibault de Montalembert séduisant (plus avenant mais toujours aussi bon acteur que dans la série phare du moment Dix pour cent), éternel amoureux de sa " première" est invraisemblable tout  comme l'happy end.
C'est donc bel et bien un film à thèse, le premier long métrage de sa réalisatrice Blandine Lenoir dont on peut penser qu'elle a elle aussi quelques bouffées de chaleur (son âge n'est pas indiqué sur sa biographie...). Elle en a cependant  soigné les dialogues nous permettant de sourire souvent malgré la lourdeur du propos et a su filmer Agnès Jaoui avec toute l'estime et le regard bienveillant que nous inspirent cette belle femme dans tous les sens du terme.... Je ne mettrai donc pas le sens interdit mais préférez 20th Century Women  si vous ne l'avez pas vu.

mardi, avril 25, 2017

Cessez- le- feu


L'enfer des tranchées à Verdun, ses millions de morts des deux camps, ses disparus et ses innombrables blessés et leurs familles et toutes les victimes de traumatismes physiques ou psychologiques pour les soldats qui en réchappèrent a été pour le cinéma une source d'inspiration souvent riche en très beaux films (comme Frantz mon coup de cœur de l'année 2016) ou il y a beaucoup plus longtemps …La vie devant soi, la chambre des officiers..
et la semaine dernière un téléfilm aussi évoquait cette «  zone rouge  "sur laquelle ne pourrait plus s'élever qu'ossuaires et cimetières" …
Le film commence par une scène terrifiante témoignant de cet enfer et ces quelques minutes absolument dantesques permettent d'esquisser ce que les soldats ont pu vivre au quotidien 8 mois durant et de comprendre qu'ils n'ont pas pu en revenir intacts.
Des deux frères rescapés, l'un Georges, interprété par Romain Duris, ira oublier en Afrique où il vivra pendant 4 ans une vie d'aventurier ; cette partie est tournée au Burkina Faso et au Sénégal de façon très documentaire ethnologique ; le rapport à la guerre y est plus tragi-comique puisque ce sont les récits du tirailleur sénégalais fidèle compagnon de son capitaine,qui permettront au duo de voyager jusqu'au drame qui ramènera Georges en France dans sa famille auprès de son second frère traumatisé Marcel et de leur mère.

C'est le personnage de Marcel qui m'a le plus touchée et c'est pour son interprète Grégory Gadebois que je tenais à voir ce film  comme tous ses autres films depuis que je l'ai vu au théâtre dans Des Fleurs pour Algernon; il y est encore remarquable alors qu'il joue un hébété sourd et muet !
Aussi le choix de Romain Duris comme frère parait peu plausible et rend son interprétation caricaturale surtout lorqu'il revient dans la (sa) normalité pour jouer les séducteurs avec Céline Sallette, des scènes en contradiction avec la tirade sur l'enfer et sur le thème central .
Les retours en arrière et les différences de ton entre des scènes de cabaret, de road-movie en Afrique ou de baignades dans une rivière nuisent à l'unité donc à l'émotion dans ce drame, c'est le premier long-métrage réalisé par Emmanuel Courcourol donc 2 grenouilles quand même !