samedi, janvier 30, 2016

45 ANS

de mariage... Ce film britannique intimiste tout en subtilité, adapté d'une nouvelle de David  Constantine intitulé In another country nous fait entrer dans l'intimité de la vie d'un vieux couple au cours d'une semaine très particulière... Emouvant mais grinçant à vous faire perdre définitivement le moral si vous avez plus de 65 ans.Charlotte Rampling et Tom Courtenay ont obtenu à juste raison les prix de meilleur acteur et meilleure actrice pour ce film aux Ours d'argent du festival de Berlin

mardi, janvier 19, 2016

Les Huit salopards

Apogée ou décadence ? Quentin Tarentino ne nous surprend cette fois que par les superlatifs qu'il nous faut utiliser pour décrire ce film : les images somptueuses du Wyoming sous la neige, les personnages jouant un double-jeu excitant, le sang qui coule à flots.
Le réalisateur nous tient vraiment en haleine durant la première moitié du film avec deux huit-clos dans la diligence puis à la mercerie de Minnie ( qui s'avérera plutôt être une boucherie...) où le suspense s'intensifie et où nous observons ces personnages dont nous comprenons bien que leur présence ici n'est pas anodine. Le récit au général sudiste de l’exécution abjecte de son fils ne pouvait aboutir qu'àu coup de feu... Celui-ci semble donner le coup d'envoi d'un massacre généralisé et qui n'en finit pas !

Âmes sensibles s'abstenir absolument...
 

Au-delà des montagnes

Le réalisateur chinois de A Touch of Sin qui dénonçait la corruption avec quatre histoires très violentes choisit cette fois de nous conter un drame familial linéaire et intimiste. La continuité avec son précédent film est cependant évidente avec les installations minières qui ravagent les paysages et les hommes, la violence qui est dans les cœurs ou les intentions meurtrières et surtout la désillusion.
Son regard sur le personnage central de Tao, une jeune fille joyeuse puis une mère brimée et enfin une vieille femme solitaire est subtil et tendre ; il émeut profondément. La photographie est magnifique et la lenteur du film s'accorde bien avec cette inéluctable avancée de l'âge qui ne fait qu’accroître ce sentiment d'abandon. Cependant les dernières images qui évoquent les gestes de sa jeunesse insouciante et courtisée et les rituels de la préparation de son plat de raviolis pour régaler ses proches amorcent une lueur d'optimisme....

vendredi, janvier 15, 2016

Carol

Le roman de Patricia Highsmith, écrit sous un pseudo et publié en France 30 ans après seulement était réellement bouleversant et le premier chapitre relatant l'atmosphère d'un rayon jouet d'un grand magasin new yorkais vraiment marquant.
J'ai regretté de n'avoir pas été aussi impressionnée par le film ; cette fois le cinéma ne nous emmène pas si loin dans l'émotion peut-être parce que le réalisateur Todd Haynes rejoue un peu la même partition que dans Mildred Pierce avec une reconstitution de la même époque (1952) à l'esthétisme impeccable avec la toute aussi et toujours impeccable Cate Blanchett . Et ces images sur papier glacé rendent les scènes sentimentales encore plus mélo sous  le regard limpide et innocent de Rooney Mara qui sait nous surprendre en très jeune femme (genre Audrey Hepburn dans Vacances romaines) bien loin de son rôle de Lisbeth dans le Millenium version américaine et qui lui a valu
 le prix d'interprétation à Cannes.

Joy

Voici l'histoire (vraie) très américaine d'une mère courage (vraiment très jolie, c'est Jennifer Lawrence) qui n'évite pas le mélo et nous somme loin du charme et de la légèreté de Happiness therapy ( même réalisateur, mêmes interprètes).