jeudi, novembre 14, 2019

La Belle Epoque


Le sujet était prometteur pour les contemporains du couple de seniors de la tête d'affiche: faut-il regretter les années 70, se complaire dans un passé ( l'adjectif qui va avec étant révolu bien sûr), jeter aux orties celui ou celle qui rappelle trop combien ces années ont marqué définitivement les corps et rendu les esprits chagrins, étriqués ou par opposition exagérément volontaristes...
Le vieux ringard et dépressif c'est Daniel Auteuil qui reprend – en plus flapi puisque plus âgé, mais avec le talent qu'on lui connaît parfois pour ses meilleurs rôles-, un personnage composé par Vincent Macaigne dans Doubles Vies où Olivier Assayas relatait (en plus élaboré) le décalage d'un créatif face au monde de l'édition en cours de numérisation, incarné déjà par... Guillaume Canet.
Sa femme est interprétée par Fanny Ardant et elle a su garder, son aura extraordinaire dans ce film comme dans la vraie vie, mais au prix d'une volonté de fer qui la rend exigeante et très dure vis à vis de son entourage ( dans le film bien sûr). Ces deux acteurs avaient déjà tourné ensemble en 86 dans
Le Paltoquet de Michel Deville.
Mais le réalisateur est Nicolas Bedos, il ne va donc pas se priver de se mettre en scène, triplement, puisqu'il interprète le fils du couple, patron d'une maison d'édition de formats numériques, et qu'un personnage de brillant réalisateur de scénario à la demande raconte sa tumultueuse vie de couple avec Dora Tillier ( j'avais boudé Monsieur et Madame Alderman ); il est interprété par Guillaume Canet.
Le résultat est donc brouillon, mais plaisant, on ne peut rester indifférents à ses souvenirs de jeunesse surtout très enjolivés (on dit maintenant bling bling): la nostalgie n'est plus ce qu'elle était....


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