dimanche, août 16, 2009

Le Temps qu'il reste





Elia Suleiman tient beaucoup à être considéré comme cinéaste, et non comme cinéaste palestinien. C'est pourtant son histoire et celle de ses parents, de 1948 à nos jours, qu'il relate dans ce film en quatres séquences chronologiques ( verticales dit-il). Il raconte l'arrivée des soldats israéliens à Nazareth, la résistance de son père, leur vie jusqu'à son exil, puis son retour auprès de sa mère qui va mourir et une incursion à Ramallah.Son film n'est ni historique ni épique, il ne s'est rien passé d'important à Nazareth, les troupes de Ben Gourion avaient pour consigne de contourner la ville.La narration est donc très personnelle au réalisateur que l'on compare à Keaton ou à Tati tant le burlesque, l'ironie et la tendresse l'emportent sur le côté tragique. La sobriété du récit, en partie imposée par le manque de moyens de cette production, rend ce témoignage de l'artiste, et non d'un politologue, d'autant plus bouleversant.

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