jeudi, septembre 28, 2006

Le Diable s'habille en Prada



Impeccable dans sa forme, le film déçoit un peu par son fond.
Comme le magazine dont il dépeint les mœurs, Runway alias Vogue, les images sur papier glacé mettent en scène des créatures de rêve, en particulier la jeune assistante, qui ferait presque croire qu'en troquant ses vieux pulls à torsade contre des ensembles signés on acquiert la silhouette idéale d'Anne Hathaway ( vraiment magnifique).
Les dialogues sont drôles et l'identification d'une femme à sa marque de chaussures n'est pas si caricaturale… Par contre le carriérisme, la recherche des honneurs ou des avantages en nature, et surtout la dépendance à des hommes ou des femmes d'exception sont traités avec trop de simplisme ; l'aliènation au chef dans le film le Rôle de sa vie avec Agnes Jaoui et Karin Viard allait beaucoup plus loin…Et il n'était pas nécessaire de montrer la vulnérabilité de cette femme de pouvoir incarnée par Meryl Streep, son arrogance, sa tyrannie ordinaire en disent assez sur son manque d'équilibre et sa fuite en avant!
On sourit donc et on tourne les pages splendides de New York à Paris et de défilé en soirée, un peu étourdis et flattés de pouvoir le temps d'un film fréquenter ceux qui font la mode…et très déçus lorsque l'on retrouve sa propre garde-robe...

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