Comme les herbes folles qui arrivent à pousser en cherchant la lumière et le terrain là où elles peuvent, à chacun de retrouver dans ce morceau de cinéma son chemin pour batifoler dans les contrées hollywoodiennes et trouver sa voie entre réalité, fantaisie et philosophie.
Comme dans un testament, Alain Resnais fait ici un condensé de son œuvre côté comédie et de son art.
Pour nous faciliter la tâche il met en scène un scénario simpliste afin de laisser toute la place au processus, à la matière et au style narratif de son cinéma. Ce sera plus facile pour ceux qui connaissent et admirent ses gadgets et son savoir faire de se laisser porter. Tiré d'un roman de Christian Gailly, écrivain, jazzman et féru d'aviation, le film met en scène deux personnages joués par le couple mythique d'Alain Resnais: Sabine Azéma, l'aviatrice, et André Dussolier, un homme blessé dont le mystère sera gardé jusqu'à sa fin dérisoire.
Le parti pris d'esthétisme et de second degré rend l'exercice un peu artificiel et l'admiration prend le pas sur l'adhésion, on regrette un peu l'entrain et la légèreté de Smoking et de On connait la chanson.
2 commentaires:
C'est triste de dire que Resnais signe ici un testament en particulier parce que ce film est plein de vie et qu'il se termine en splendide looping "maman quand je serais un chat est-ce que je pourrais manger des croquettes?" Manoel de Oliviera à plus de 90 ans fait encore des films, j'espère voir d'autres Resnais!
Film déconcertant, surtout dans sa deuxième moitié. La première moitié (jusqu'à la scène de face-à-face dans le café, après le ciné) m'a enthousiasmé en tout cas.
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