C'est un beau portrait de femme mure que nous livre Rebecca Miller scénariste, auteur et réalisateur et qui trouve vraiment en Robin Wright Penn une interprète qui lui ressemble. La vie quotidienne et les états d'âme de cette américaine aisée, Pippa Lee, qui a épousé un homme plus âgé qu'elle a admiré et qui l'a aidée à se construire est décrite avec subtilité. Mais en contre-partie le film démarre très lentement et tous les retours en arrière de l'enfance et l'adolescence difficile paraissent décalés.
C'était pourtant une belle idée de voir dans le passage de relais à son amie Sandra de la culpabilité qui la rongeait, la possibilité pour l'héroïne de se libérer et d'envisager enfin un avenir autonome. Elle avait été responsable du suicide de la précédente femme de son mari Herb qui a voulu la quitter pour elle, et à son tour, son amie de toujours, Sandra, la trompe avec Herb, provoquant l' infarctus qui lui sera fatal.Cette fin optimiste n'empêche pas d'éprouver un sentiment plus amer que doux face à cette page de l'existence où il est difficile de construire et de réaliser des projets qui aient plus d'envergure que les cours de poterie!
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