jeudi, avril 30, 2009

Romaine par moins 30





C'est un film de fille :Agnès Obadia, sur une fille Sandrine Kamberlain et sur un problème de fille: la relation entre la jouissance physique et le fait d'être capable de s'assumer.... Quand on a dit cela on peut comprendre que ce film peut en exaspérer certains...
Sandrine Kamberlain, maigrichonne, maladroite est de tous les plans et elle excelle dans ce rôle, à la fois loufoque et émouvante dans cette recherche de son autonomie (elle nous a habitué à ce genre de rôle qui lui va bien). La photo est souvent sublime, la nuit, la neige, les lumières, les couchers de soleil et la nature québecoise sont un très bel écrin joliment mis en musique. On peut comprendre que cela plaise à certaines.......

Incognito










Le genre comédie française est un genre très cultivé (?) ces dernières semaines, et afin de ne pas toutes les bouder, j'ai choisi celle qui paraissait la plus digeste selon les critiques.... et malgré Franck Dubosc, qui n'en faisait pas trop disait-on!
Eh bien Franck Dubosc est vraiment lourd et insupportable pour celle qui le découvre ici mais tout le reste du film est agréable.
Tout d'abord Benabar, la vraie vedette, qui se révèle un acteur fin, frais et nature. Et puis le comique de situation ; même si le scénario est un peu tiré par les cheveux, il permet de développer deux sources de burlesque, parfois un peu faciles bien sûr. En premier lieu, l'opposition entre deux mondes aux antipodes, celui des contrôleurs de la RATP et celui du show business, tous deux décrits avec des dialogues enlevés et des scènes cocasses (déco nouveau riche, paparazzi, scandales de la presse). Mais aussi le nanti qui devient l'obligé ( presque comme dans Marivaux où les suivantes prenaient la place de leur maîtresse!) découvrant ainsi un rapport aux autres et aux choses bien différent...Enfin cerise sur le gâteau, la présence de Jocelyn Quivrin, un séducteur cool et gentil qui s'interroge sur son manque de succès quand il est auprès de Bénabar..... « je me croyais pas si mal pourtant »....

mardi, avril 28, 2009

Still walking





Chronique amère et universelle d'un week-end où les trois générations sont réunies parents, enfants, petits enfants, pour le pire plus que pour le meilleur; c'est beau tout simplement.

jeudi, avril 23, 2009

Coco avant Chanel





C'est sans surprise que ce film m'a déçu; je ne voyais pas comment Audrey Tautou pouvait interpréter une battante; mais il est vrai que seuls les débuts de Coco sont racontés et cela ressemble à une bluette: comment la petite orpheline, jolie et d'un milieu défavorisé va pouvoir accéder à la jet set sans vendre son âme. Cette histoire là a été trop de fois racontée, et on aurait aimé voir l'étape suivante: comment est-elle parvenue à sa réussite professionnelle, sans instruction avec simplement son don, son élégance, sa faculté d'observation....J'en retiendrai plutôt la performance de Benoit Poolvoerde qui interprète avec justesse un personnage intéressant.

Villa Amalia





Entre Benoit Jacquot et Isabelle Huppert il y a une connivence certaine pour adapter des romans littéraires avec émotion et justesse. Cette Villa Amalia est une réussite et l'on déguste chaque moment de ce parcours difficile vers le changement, la solitude. Toutes les scènes sont filmées avec une grande beauté et l'on supporte bien la longueur des plans où Isabelle Hupert remplit des sacs poubelles, comme pour insister sur le nécessaire désengagement du quotidien pour se consacrer ensuite à l'essentiel sans se laisser perdre par un contexte pesant. Jean-Hugues Anglade est formidable dans sa désespérance et son personnage est pathétique car lui n'a pas choisi sa solitude. Quant à la Bretagne du Nord elle est tout aussi photogénique que la côte almafitaine!

Dans le brume électrique





Polar, fantastique, mystère , Bertrand Tavernier mixe les genres avec art et subtilité pour son premier long métrage américain tourné en Louisiane dans les bayous. Il adapte le roman de James Lee Burke pour créer une ambiance faulknerienne à la manière de « dans le brouillard de la nuit ». Les personnages ont une vraie épaisseur et une présence qui créent la tension; ils s'affrontent avec une violence contenue ou potentielle liée à l'alcool et le sexe qui les rapprochent ou leur font commettre l'irréparable.
Le personnage principal Dave Robicheaux est complexe et attachant sans doute grâce à l'acteur qui endosse magnifiquement ce rôle, Tommy Lee Jones qui a co-réécrit le scénario avec Bertrand Tavernier, notamment les scènes de pêche où l'on sent l'amour de l'acteur pour ce hobby. Tous les autres personnages sont aussi hauts en couleur et en interprétation.

Rachel se marie


















Une fois de plus, mais pas une fois de trop, ce film a pour thème les préparatifs et le déroulement d'une cérémonie de mariage. Parmi les films français on pense à Mariages, vu de la mère (Miou-Miou), quant aux films américains ils sont si nombreux l'on en connait maintenant parfaitement les us et coutumes! Le plus célèbre le plus grinçant c'est The Wedding de Robert Altman, mais de nombreuses commédies plus on moins dramatiques ou sentimentales, nous exposent les différents points de vue ; celui du garçon d'honneur dans Quatre mariages et un enterrement, celui du marié dans Mariage et conséquences, ceux de Julia Roberts en tant que meilleure amie, de demoiselle d'honneur, de la mariée etc...etc..Cette fois, c'est plutôt dans le genre comédie dramatique et c'est la soeur (Ann Hathaway dans un rôle vraiment à l'opposé de celui du Diable s'habille en Prada) qui est sur la sellette; mais toute la famille va jouer sa partition car cette fête sera l'occasion de revivre des moments douloureux .
C'est un mariage non conventionnel très fusion style pour cet événement qui se déroule pourtant dans le Connecticut, avec l'amour de la musique en toile de fond qui donne tout son peps à ce film où l'on a vraiment l'impression de participer; la preuve on ne s'ennuie même pas pendant les nombreux discours du dîner de répétition!

lundi, avril 13, 2009

Chéri





Académique, cette adaptation nous emmène à la fin de la Belle Epoque dans le monde fermé des courtisanes fortunées que décrit Colette dans le roman éponyme. Codes de cette société, amour-propre, l'atmosphère est pesante; Stéphane Frears se plait à filmer (trop) longuement les décors, les paysages idylliques, les costumes et les visages. La scène clé du film, le petit matin de la rupture, n'est pas aussi poignante que dans le livre comme si le réalisateur ne pouvait se résoudre à nous montrer Michelle Pfeiffer, absolument magnifique, réellement vieillissante et sans fards comme il avait montré la Comtesse de Merteuil à la fin des Liaisons. Le thème y perd donc de sa force et il ne reste plus au roman que son écrin.

lundi, avril 06, 2009

Safari




Scénario indigent, dialogues inexistants, Kad Merad a beau être sympathique tout comme son petit groupe embarqué dans l'aventure, rien ne peut justifier d'aller voir ce film; de belles images sur nos amies les bêtes certes mais pour cela il y a de très beaux documentaires à la télévision....