lundi, décembre 13, 2010

La Comtesse (sortie du DVD)

Julie Delpy se met en scène dans le rôle de la très sanguinaire Erzébet de Bathory. Elle nous conte l'histoire vraie d'une comtesse hongroise jugée et condamnée à être emmurée vivante dans son château! Elle explique comment cette malheureuse en est venue à la folie et comment le jugement des hommes, surtout lorsqu'il est grandement influencé par la soif du pouvoir et de l'argent est particulièrement dur vis à vis de femmes qui se comportent comme leurs égales.
C'est un film très noir où la désespérance se lit sur le visage de la belle comtesse (avec un certaine insistance de ces plans un peu répétitifs). Les loups dévorant les jeunes servantes ensanglantées, le traitre s'introduisant dans la place sous les traits d'un amant porté sur le masochisme..... rien ne nous est épargné pour nous restituer l'ambiance sombre et violente de ce coin de Hongrie dévasté par la guerre.
La beauté des images, la sobriété du récit et la noblesse des traits de la comtesse évite le côté gore mais le film est très dur. Âmes sensibles s'abstenir même si le soin de la reconstitution historique enlève tout côté poignant ou émouvant, privilégiant l'aspect illustration d'une légende macabre..

dimanche, décembre 12, 2010

De Vrais mensonges

Audrey Tautou cabotine dans cette comédie où Nathalie Baye ne commence à nous séduire qu' à la fin de cette histoire de chassé-croisé amoureux à laquelle on ne réussit pas à adhérer. A noter cependant la prestation remarquable de Sami Bouajila.

Holiday

Par opposition à la comédie réalisée par Pierre Salvadori où l'aspect nunuche et gentillet enlève toute drôlerie, ici tout est cauchemardesque et délirant. Les personnages burlesques, improbables et caricaturaux s'enchainent nous emmenant dans une comédie policière pas comme les autres mais pas vraiment réussie. Mais comme à son habitude, Jean-Pierre Daroussin, qui incarne ici un personnage trop gentil, trop naif et trop banal, réussit à nous emmèner dans son univers . 

vendredi, décembre 03, 2010

La Famille Jones

Une fois l'idée très ingénieuse de cette comédie mise en place, avec le couple sexy formé par Demi Moore et  David Duchovny  pour nous y attirer, tout est dit. Mais pour les inconditionnels de Wisteria Lane c'est l'occasion de partager à nouveau  l'univers bling-bling des banlieues chics sans mauvaise conscience.

A Bout portant

Même si le genre poursuite haletante n'est pas votre genre de film préféré, cette nouvelle réalisation de Fred Cavayé qui reprend le thème de départ de son précédent long-mètrage Pour elle relève le défi du polar à la française trop souvent décevant.
En effet Gilles Lellouche qui joue souvent, et très bien, les seconds rôles(l'un des copains fêtards dans Les petits mouchoirs, et surtout  le très sympathique bac-6 de Petite Zone de turbulence), campe un « Jack Bauer »très convaincant dans ce 24h échevelé et violent.  Mais ici point de technologie de pointe , on fait appel à nos bons vieux ressorts des polars "melvilliens": guerre des polices, amitié naissante pour le duo en fuite....La jeune femme, Elena Ayala qui interprète son épouse, nous rappelle Victoria April au même age, avec son joli accent et ses yeux rieurs et contribue à l'attachement donc à l'intérêt que l'on porte au couple .
Quant à l'image de la PJ, on est loin du poste de quartier du feuilleton éponyme! La séquence tournée dans un immense QG (où? on espère que cet endroit qui fait froid dans le dos et évoque plutôt une nouvelle cour des miracles n'est qu'une invraisemblance de cinoche !). Dommage aussi pour la fausse note de l'épilogue!  

L'Empire du milieu du sud

Cette mosaique d'images retrace l' histoire sur un mode  monolithique de l'Indochine: la guerre, puis une autre guerre etc.... On aurait aussi aimé voir des images plus paisibles ( qui ne soient pas seulement celles des colons en train de danser, qui accentuent le parti pris anticolonialiste). C'est  un film d'impressions, avec des images travaillées, insolites ou dramatiques, en noir et blanc puis en couleur, sur fond de textes très nombreux que l'on n'identifiera qu'au générique de fin.
Ce film "envoutant", nous dit le directeur du Balzac semble donc s'adresser à une minorité érudite qui saura retrouver son chemin au fil des lieux , des dates et de la littérature. C'est dommage que Jacques Perrin n'ait absolument pas voulu être, un peu,pédagogue.

mercredi, décembre 01, 2010

Memory lane

Le  parallèle avec Quartier lointain semblait a priori évident puisqu'il s'agit aussi d'un film sur un été d'adolescence avec la nostalgie du retour sur le passé. Mais en fait ce film est bien différent, les jeunes ont dix ans de plus et la narration y est beaucoup plus statique. Ce regard porté sur le quotidien très ordinaire d'une bande de jeunes gens au mois d'Aout dans la proche banlieue de l'Ouest parisien nous fait penser à Rohmer mais le silence s'invite ici  plus souvent. Les images de l'herbe, des nuages, des arbres, de l'environnement nous donnent l'impression de prendre le temps de passer un moment avec cette bande de copains qui sentent que leur jeunesse est en train de s'en aller doucement et qu'ils vont rentrer dans le monde des adultes. . Ce sont des jeunes gens sages dirait-on aujourd'hui dont les sentiments sont ceux de tout un chacun: le mal-être, la naissance de la relation amoureuse, la difficulté de communiquer avec les parents même ( et surtout) lorsqu'il y a compassion. Mais si le film est très lent tout est montré avec subtilité et justesse.

Quartier lointain

C'est un film beau et triste sur le thème du retour sur son passé: pourrait-on avec un peu plus d'attention et d'affection changer le cours de la vie de ceux qui nous sont chers et qui souffrent...
En tout cas notre héros interprété par Pascal Greggory changera son regard sur le présent.
Les rues désertes de la ville de Nantua où tous les commerces de proximité ont disparu ajoute à cette atmosphère de solitude et de mélancolie.
Le retour sur le quotidien de cette bourgade très animée en 1967, une époque qui paraît si lointaine tant le monde a changé (d'où le titre ), nous fait revivre une époque oubliée où la vie était bien règlée , chacun à sa place, les filles dans leur monde, les professeurs et les parents respectés et très respectables! Jonathan Zaccai incarne un père inaccessible, retranché dans ses regrets.....
Je vais me précipiter sur la BD de  Jirô Taniguchi.  qui a inspiré ce film.

mercredi, novembre 24, 2010

Le nom des gens

Après la fable politique et sociologique Potiche, voici une comédie politique et sociologique elle aussi très réussie. On rit du début à la fin et certains hommes vont regretter d'être de gauche. Le couple d'acteurs Sara Forestier, Jacques Gamblin est vraiment  formidable et la mère ancienne soixante-huitarde interprétée par Carole Franck est une tornade!

Mother and child

Si la première partie est intéressante dans sa façon de nous présenter des personnages atypiques (et plutôt antipathiques) par des scènes disjointes courtes avec des dialogues incisifs, la suite s'avère longue et tombe même dans le pathos.
Ce film a remporté le grand prix de Deauville 2010 car il traite le sujet de la maternité sous plusieurs angles et l'interprétation de ses actrices ( en particulier Annette Benning) est remarquable.

Amore

C'est un beau film où l'on savoure les images longuement, avec délices.. Milan sous la neige, les rites d'un dîner fastueux, un beau garçon.... Le thème de la passion a été souvent traité et il est dévastateur, surtout pour une femme qui est à l'âge où l'on fait des bilans.... Cette histoire là ne fait pas exception. Tilda interprète unne nouvelle Anna Karenine dont le dépouillement à l'écran est du ressort du drame antique avec la gestuelle d'un opéra. Le dialogue avec le mari se résume au minimum mais  il n'en est pas moins éloquent!

Il reste du jambon?

C'est une comédie drôle et enlevée où  la rencontre de deux univers aussi différents que celui d'une famille bobo et d'un clan de français issus de l'émigration algérienne donne lieu à des séquences hilarantes.
Le fond du problème, lui, bien que très clairement posé est éludé car on sait qu' il ne prête à rire que dans les comédies: en se mettant en couple il va falloir aussi épouser et accepter les belle-familles. On a l'impression ici que la jeune femme interprétée joliment par Anne Marivin (Juliette la femme du téléphone dans Les Petits Mouchoirs) est prête à toutes les concessions par amour de son partenaire mais aussi grâce aux liens qu'elle sait créer avec ses "belle-mère" et  "belle soeur ". La contre-partie du jeune médecin est moins évidente ( relevant davantage des intentions) et son intransigeance vis à vis de sa soeur éloignée de la famille pour «  mauvaises relations » pourrait apparaître comme rhédibitoire à d'autres jeunes-femmes dans la vraie vie! Une autre comédie du même type intitulée Mauvaise Foi montrait que d'autres étapes comme celle de l'éducation des enfantss ne sera pas sans pièges...

mercredi, novembre 10, 2010

Potiche


Cette fable sociale est jubilatoire par sa forme et ses acteurs. François Ozon nous fait remonter dans le temps. Cela se passe en 1977 et cela paraît si désuet! (le réalisateur n'a pas hésité à multiplier les clichés liés à l'époque: le fils en sosie de Cloclo, la piste de danse avec la chanson du groupe Il était une fois etc...)
Nous sommes vraiment entrainés dans une comédie drolatique ayant pour thème la place de la femme dans la société et la voie politique du retour au matriarcat! Cette vision féministe caricaturale est traitée avec humour et les situations cocasses avoisinent avec le romanesque ( mais ce n'est pas la partie la plus réussie, le personnage interprété par Gérard Depardieu est vraiment chargé). Catherine Deneuve est rayonnante, Karin Viard toujours formidable et Lucchini parfait.

Fair Game


Un sujet sur la manipulation politique ( cette fois il s'agit de l'épisode de la recherche des preuves de l'existence d'armes nucléaires en Irak) comme les aime le cinéma américain, avec deux acteurs prestigieux qui forment un couple très crédible: Sean Penn et Naomi Watts, voilà de quoi faire accourir le public. Et le pari est gagné, surtout pour la première partie qui se déroule comme un thriller . La seconde est moins limpide, plus polémique et la fin est un peu trop typique des (bons) films américains à thèse.
A ne pas manquer cependant pour mesurer une fois encore les vicissitudes du pouvoir même en démocratie ( la scène avec le chauffeur de taxi de Sierra Leone résume bien le thème) et relire agréablement une page de l'histoire récente.

lundi, novembre 08, 2010

L'Homme qui voulait vivre sa vie

Un film attendu que cette transposition du livre de Douglas Kennedy.... et dont je sors un peu déçue. Éric Lartigau semblait beaucoup plus inspiré par la comédie ( Prête-moi ta main) que par le thriller. Il y a des longueurs, lors de la fuite vers l'est en particulier, et le jeu de Romain Duris paraît un peu répétitif ( on l'avait vu dans le même registre dans Persécution) ; quant au couple bourgeois qu'il forme avec Marina Foîs ce n'est absolument pas crédible.
Mais les prises de vue au Monténégro sont âpres, belles et les photos de l'artiste Antoine d'Agata magnifiques et comblent un peu la vacuité du thème sur la difficulté à réussir une nouvelle vie en repartant de zéro même si l'on est alors reconnu pour les valeurs que l'on mettait en priorité.

samedi, novembre 06, 2010

La Princesse de Montpensier

Cette œuvre classique, adaptée d'une nouvelle de Madame de La Fayette, nous emmène au temps des guerres de religion, sous le règne de Charles IX. Bertrand Tavernier nous montre combien les femmes mais aussi les hommes doivent accepter leur carcan et oublier leur rêve de bonheur personnel.
La beauté des paysages , les décors et les costumes somptueux nous permettent de nous évader mais ne nous font pas perdre de vue que la vision est pessimiste puisque tous les personnages sont perdants. Même le bel Henri de Guise qui semble ne choisir que son bon plaisir finira assassiné.....
Les acteurs et le casting sont excellents avec une mention toute spéciale pour Raphaël Personnaz en Duc d'Anjou et bien sûr encore et surtout Lambert Wilson qui est l'âme et le fil de ce conte moral et humaniste.

jeudi, novembre 04, 2010

The American

On dirait un peu un film d'autrefois qui prend son temps pour nous conter le quotidien d'un village des Abruzzes et nous émouvoir de l'angoisse d'un homme, fut-il tueur professionnel, qui refuse de vieillir seul. Et nous sommes d'autant plus touchés qu'il s'agit de Georges Clooney, ténébreux  et ayant soif d'être aimé! Mais le genre est un peu éculé depuis Melville et son samouraï.
La photo joue un rôle prépondérant puisque le réalisateur est le photographe Anton Corbjin et à défaut  d'action nous avons tout le loisir d'admirer paysages, portraits et compositions diverses dont les décos d'intérieurs très typiques ( en particulier les bistrots) toujours acompagnées de la musique ad hoc.

mardi, octobre 26, 2010

Mystères de Lisbonne

Cette grande saga à la fois romanesque et épique nous emmène au XIXème siècle un peu comme l'aurait fait Alexandre Dumas. C'est du très beau cinéma, le chef-d'oeuvre de Raul Ruiz affirment les experts. Les décors intérieurs sont somptueux et les images magnifiques. Les coeurs et les esprits sont tourmentés par la vengeance, les amours contrariées. Mais le film dure 4h30, ce n'est donc pas donné à tous de pouvoir s'évader si longtemps.

La Vie au Ranch

Point de cow-boys dans ce ranch là, qui n'est autre que le nom de l'appartement donné par ses deux colocs. Ce film nous relate le quotidien de jeunes adultes ébouriffées, fêtardes et braillardes.
L'aspect brouillon a été voulu par la réalisatrice Sophie Letourneur, explique la critique, pour montrer que ces jeunes-filles que l'on confond pendant les ¾ du film ne se prennent pas en main; c'est à la fin seulement lorsque l'on peut les nommer qu'elles distinguent elles aussi la voie qu'elles vont se choisir....(toujours dixit  la critique car ce n'est vraiment pas évident). Les dialogues, qui nous paraissent eux aussi confus et peu significatifs auraient été très travaillés et passeront à la postérité nous dit-on encore.... 
J'ai eu quant à moi beaucoup de mal à comprendre tant les intentions que le langage; je suis donc sortie du film avec l'impression de ne pas vivre sur la même planète que ces jeunes gens et donc d'avoir un peu perdu mon temps!  

vendredi, octobre 22, 2010

Les Petits mouchoirs

Vincent, François, et les autres... Impossible de ne pas évoquer Claude Sautet lorsque l'on voit ce film de potes où chacun cache plus ou moins un secret petit ou grand.
Guillaume Canet que l'on regrette de ne pas voir jouer fait la part belle à ses plus proches. A François Cluzet pour notre plus grand plaisir car il se dit se sentir proche de son personnage et cet acteur domine vraiment le film. A Marion Cotillard, en second lieu et là ce rôle est moins intéressant plus monolithique ( ceci s'applique d'ailleurs à d'autres personnages réduits à une obssession ou un trait de caractère, en particulier pour Antoine incarné par Laurent Lafitte ou par les seconds rôles tel celui du prof de gym qui parle au riz et qui cite un japonais dont j'avais entendue l'histoire en Inde à propos de bouteilles d'eau) .
Malgré la lenteur et la longueur du film on se sent un peu frustrés car il se dit beaucoup de choses et l'on voudrait pouvoir nous aussi donner notre avis, preuve que nous nous approprions l'histoire. Comme toute la bande nous sommes charmés par l'homme à la guitare et par le Cap Ferret.
Ne boudons donc pas notre plaisir de déguster un film typiquement français c'e.a.d. où il ne se passe rien et où l'on se regarde le nombril..... Mais je fais partie de celles qui aiment ça!

jeudi, octobre 21, 2010

Biutiful

Dure et difficile est cette descente aux enfers pour un homme ordinaire qui  se prépare à la mort dans les bas-fonds de Barcelone, et pour nous aussi. C'est un film qui nous montre tous les ratages, toutes les vicissitudes d'une vie ( et de la vie des plus démunis) mais qui loin de nous désespérer nous fait croire en la dignité de l'homme grâce à son aptitude à aimer. Javier Bardem nous fait partager sa douleur sans pathos et son interprétation lui a valu le prix à Cannes. Mais bien sûr on peut quand même reprocher au réalisateur mexicain Alejandro González Inárritu (connu pour Babel ) de se complaire dans le glauque et le sordide pendant un chemin de croix de 2h17!

mercredi, octobre 13, 2010

The Social Network

Le réalisateur David Fincher (Seven ,Zodiac, BenjaminButton), qui sait ce que surdoué veut dire, fait avec brio le portrait  d'un autre jeune génie qui a créé Facebook.
De sa création par Mark Zuckerberg sur le campus de Harvard à son développement qui a suscité jalousies, procès..., ce film sait nous captiver comme un  brillant thriller. Le style à l'américaine avec ses inévitables procès n'a rien d'ennuyeux au contraire puisqu'il permet d'avancer les arguments contre cet outil devenu incontournable ( ou presque). Quant aux deux épisodes, l'un chez le directeur du campus et l'autre au championnat d'aviron sur la Tamise ils méritent pour moi à eux seuls d'aller voir le film!
L'aspect psychologique n'en est pas pour autant négligé: nous arrivons à entrer complètement dans l'ambiance d'un campus de prestige (où il y a pourtant là-aussi des clans liés à la classe sociale ). On tente (comme on peut) de cotoyer l'univers des surdoués; la scène du générique est à elle seule une belle plongée dans ce monde très particulier. L'attirance qu'exercent certains autres talents, à leur façon est une autre facette psychologique de cette histoire à rebondissements:  Mark l'intraverti (interprété par Jesse Eisenberg) et Sean Parker l'extraverti ( interprété par Justin Timberlake) vont collaborer signant la fin de l'amitié exclusive entre les deux co-fondateurs de Facebook.

dimanche, octobre 10, 2010

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

Pétillante l'amertume se déguste sans modération. Les dialogues sont époustouflants de drôlerie et d'à propos; tous les acteurs semblent savourer cette leçon de cinéma.

Des hommes et des dieux


Un film d'une beauté formelle où la spiritualité affleure et ou l'humanisme règne dans un monde pourtant décrit dans sa dure réalité. Comment pouvait-on réussir cette équation impossible. Xavier Beauvois l'a fait. C'est tellement exceptionnel que le public a suivi emmené il est vrai par des acteurs au sommet de leur interprétation en particulier Michel Lonsdale et Lambert Wilson.

Tout va bien, The Kids are all right

Oui c'est une comédie originale, le ton est nécessairement juste puisque la réalisatrice y a projeté sa propre expérience, quant à Mark Ruffalo il emporte tous les suffrages.

Trop loin pour toi

Lourd, démonstratif, peu original et parfois vulgaire...

mardi, août 17, 2010

Copacabana

C'est un film pour et autour d'Isabelle Huppert qui montre une fois de plus, comme récemment au théâtre dans un tramway qu'elle est capable de jouer tous les personnages et  même de les surjouer avec brio, de danser aussi.... Et surtout ne vous fier pas au titre pour voir des paysages tropicaux.... L'action se passe à Tourcoing et à Ostende en hiver.... De quoi faire à nouveau dans la dépression! D'autant qu'elle aurait toutes les raisons de le faire: vieillissante, fauchée délaissée par sa fille qui ne pense plus qu'à préparer son mariage, cette femme extravertie, généreuse mais un peu autiste lorsqu'il s'agit d'éducation et d'amour maternels, tente ( et réussit) à se prouver à elle-même et à sa fille qu'elle est capable de rebondir et d'être « montrable » à la belle famille. Le tout est quand même trop plein de bons sentiments et de parti pris optimiste pour faire un grand film....