samedi, mars 03, 2007

Je crois que je l'aime




Cette comédie de Pierre Jolivet se déroule à la manière les anciennes comédies hollywoodiennes, les deux héros s'aiment et finiront par se l'avouer et se le prouver. On peut donc se laisser aller à savourer les répliques savoureuses et s'amuser des quiproquos. Notre héros, Vincent Lindon, à défaut d'être beau, est riche, sympathique et sincère et son contexte de travail est crédible (hélas!). Mais ce qui fait le succès de cette comédie qui n'aurait pu être que légère c'est sa dimension psychologique très réussie, où l'on devine dans le comportement de ces deux adultes pourtant consentants mais déjà mûrs qu'il n'est pas si facile de s'embarquer dans une nouvelle histoire d'amour; après des échecs cuisants (dépression, procès pour la garde du père), ils hésitent à replonger. Cette hésitation et les compromis et les omissions qu'il faudra faire, suggérés dans la dernière scène, autant que la joie d'être amoureux qui transforme tout ( et qui mène un homme très affairé à trouver le moyen de refaire avec ses clients le parcours idyllique vécu avec sa belle) sont décrits avec finesse et beaucoup d'autodérision.

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