Ce drame traite de l'amour maternel et filial. Sont-ils innés? La femme pour s'accomplir doit-elle nécessairement être mère? Le sujet est traité de façon linéaire, sans que le spectateur puisse un instant se distraire de sa gravité. Et pour nous persuader davantage encore de la souffrance engendrée par le sentiment de ne pas avoir été une bonne mère, c'est Isabelle Huppert qui incarne cette torture comme elle sait si bien le faire ( on ne peut oublier les séquences finales de StCyr où elle était rongée par l'amour d'une de ses « filles » qui l'amenait à lui infliger des sévices).
Ici elle souffre dans chaque plan avec ses mains, son corps ou lors de son errance sous la pluie.
On est loin du divertissement et ce sujet convient mieux à un essai littéraire comme l'a fait avec brio et sagesse Elisabeth Badinter dans L'Amour en plus , plutôt qu'à une fiction noire où tout à coup à la fin la lueur se fait jour et l'espoir est donné soudain comme si la dose de malheur supportée par l'héroïne avait atteint son quota.
Austère disent les critique de presse, c'est de l'understatement car comment sortir indemne d'une telle séance!
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