Christophe Honoré a choisi une voie difficile: celle de nous faire relire la Comtesse de Ségur avec une âme beaucoup plus noire que celle de notre enfance. En arrière plan de ces jeux d'enfants et des châteaux enchanteurs, il met en lumière toutes les lacunes d'une société pour laquelle les principes éducatifs ( à quelques exceptions près comme Madame de Fleurville interprétée si joliment par Anais Demoustier toujours parfaite) et les pères étaient totalement absents.
Il en résulte une impression à la fois de naïveté ( dans la première partie) et de dureté (dans la seconde où Muriel Robin s'impose dans son rôle de marâtre et où le sentiment du deuil est terriblement présent rappelant Non ma fille, tu n'iras pas danser ) laissant le spectateur désemparé (s'agit-il d'un film pour enfants ou pour adultes?).
Mais la légèreté de la mise en scène avec ses petits animaux dessinés (heureusement,vu ce que Sophie leur fait subir!) et la mise en chansons (Alex Beaupin bien sûr!) donnent au tout une liberté et une délicatesse caractéristiques de la signature du réalisateur.
dimanche, mai 15, 2016
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