Après le catéchisme et Cecil B DeMille, Moise était un personnage me semblait-il qui valait bien un
nouveau film à grand spectacle à l'heure des effets numériques .
Et le film commence plutôt bien avec
les scènes familiales dans le somptueux palais égyptien et les
scènes de bravoure épiques et grandioses d'un combat contre les
Hittites où Moise apparaît là en héros. Mais après les adieux à
la mère d'adoption (Hiam Abbass toujours poignante) et la survie au
désert (beaux paysages), le réalisateur Ridley Scott tombe dans
tous les travers de la superproduction hollywoodienne : le coté
gnan gnan des scènes bucoliques de la vie de bon père et de bon
époux de Moise sur le mode intimiste ( avec une belle scène de
genre qui pourrait être réutilisée pour illustrer le catéchisme
version Nouveau Testament cette fois pour la Samaritaine au puits-
probablement tournée au Maroc....) puis les dix fléaux où les
spécialistes de l'image numérique ne comptent pas leurs efforts
pour nous montrer ces plaies et les grands chantiers engagés par
Ramsès II, puis la poursuite infernale des chars (pas de
superproduction sans poursuite) et enfin la Mer Rouge qui s'écarte pour
laisser passer les Hébreux et là étonnamment ce n'est pas si
spectaculaire que dans mon souvenir du cinémascope ! Quant au
personnage de Moise, s'il apparaît bien comme un guerrier susceptible de
préparer les hommes au combat durant la fuite, il ne s'illustre jamais comme leader charismatique; ce sont plutôt ses doutes que ce
scénario choisit de montrer ( pas convaincu du choix de la bonne
route), et ce ne sera donc même pas une bonne leçon pour les
enfants du catéchisme ….. Décevant et (un peu) inutile( surtout pour ceux qui allaient au cinéma en 1956!)
2 commentaires:
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