Dans ce biopic le thème de la
chair est au cœur de la réflexion artistique et sociologique.
Si la sensualité est tangible et personnifiée par le
modèle (Christa Théret), une magnifique jeune femme
« comme l'aurait aimée Le Titien », le
cinéaste Gilles Boudos ( qui a tourné très peu
de longs métrages) insiste cependant sur les désordres
liés à la chair: la souffrance physique (le maitre est
en fin de vie et endure le calvaire de l'arthrose), les blessures
qu'elles soient celles du corps en particulier les blessures de
guerre, mais aussi morales avec en toile de fond ( c'est le cas de
le dire), la torture de Madame Renoir par la jalousie.
La chair est donc plutôt triste
tout au long du film malgré la peinture lumineuse, les scènes
provençales et les présences féminines. C'est le
regard blessé et angoissé du plus jeune frère
Coco qui domine finalement et donne au film cette note anxieuse et un peu pesante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire