Joe Wright nous offre un écrin
somptueux pour un conte désenchanté. Le décor
théâtral insiste sur le coté irréel de
cette vie mondaine d'une poignée d'aristocrates qui se sont
bâtis un espace clos où les personnages sont en
perpétuelle représentation. Anna Karénine mourra
d'en être exclue. Ce parti prix de la lecture de Tolstoi est un
peu réducteur même si certaines des figures du roman
tels les frères Levine sont présentes pour nous parler
de la vie paysanne, du sort des moujiks et de la montée des
idées anticapitalistes.
Mais on retiendra surtout le glamour
des costumes, la féerie de la neige et de la glace dans la
campagne où un train blanc progresse comme dans un décor
de maquette, la magnificence des salles de bal et des soirées
à l'opéra et toute la magie des effets de la mise en
scène.
Keira Knightley actrice fétiche
du réalisateur et très à l'aise en costume
d'époque (Orgueil et Préjugés) est
partculièrement remarquable lorsqu'elle est rayonnante,
rieuse; elle est moins convaincante dans le malheur. Quant à
Jude Law il est absolument parfait dans cet emploi à
contre-pied puisqu'il joue ici le mari bafoué et non pas
l'amant rendu parfaitement odieux comme il se doit par son physique
faux et aguicheur incarné par Aaron Taylor-Johnson, un très
jeune britannique, comme toute la distribution: on aperçoit
meme l'actrice interprétant la fille ainée de la série
Dowton Abbey!.
Cette version d'Anna Karénine
est vraiment attrayante puisque c'est du cinéma et non de la
littérature adaptée au cinéma!
2 commentaires:
Bravo pour ton blog!! Et surtout, merci pour ce contenu qui me fait toujours plaisir!!
Amicalement
Anna Karenine est un chef-d’œuvre de Joe Wright qui m’a laissé sans voix ! Keira Knightley joue parfaitement le rôle-titre et l’histoire est plutôt captivante.
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