C'est un beau film austère dont l'esthétique m'a rappelé Le Ruban Blanc;
ses deux interprètes f éminines et son scénario
ont été primés cette année à
Cannes, une consécration pour son réalisateur Cristian
Mungiu qui avait obtenu la Palme d'or en 2007 avec Quatre
mois...
Il nous semble parfois que le film est
tourné en noir et blanc tant les scènes avec les nonnes
et le pope en noir sur fond de neige dans cette campagne isolée
de Moldavie semblent irréelles ou moyenâgeuses; mais
des faits semblables réels s'y sont déroulés en
2005! L'écran ne reprend des couleurs que lorsque l'on se
retrouve à la ville dans le monde normal.
Au cours de ces 2h30, le réalisateur
nous donne plusieurs pistes de réflexion certaines évidentes
comme le choix douloureux entre amour terrestre et amour spirituel,
ou le phénomène d' aliénation collective par une
religion dogmatique vécue par une communauté orthodoxe
dont l'approche spirituelle relève plutôt de la secte.
On nous montre avec force et à dessein comment une communauté
( et aussi un peuple) peut être vite soumis au jugement et à
la dictature d'un seul esprit malade et autoritaire: ici Le Père
qui finira par faire accepter que la seule alternative est de
pratiquer l'exorcisme dans des conditions extrêmes pour ne pas
manquer à la charité chrétienne (elles n'ont pas
d'autre endroit où aller)......
Et le réalisateur veut donc nous parler de son pays, de la difficulté pour la Roumanie à trouver une voie face à sa situation précaire après les années Ceauscescu où le peuple a suivi en masse un dictateur dans sa folie. Il nous montre combien il est dur de s'en relever; ainsi ces deux jeunes filles sorties des orphelinats si nombreux sont dans une situation de détresse matérielle et morale et peinent à se reconstruire. Ni l'une ni l'autre ne peut trouver d'issue : ni l'éternelle soumise, celle qui se laisse constamment abuser, ni la battante finalement enchainée, ne pourront se libérer d'une société encore malade ( la famille d'accueil ne pense qu'au profit, l'hôpital est en travaux et le procureur est absent....).
Et le réalisateur veut donc nous parler de son pays, de la difficulté pour la Roumanie à trouver une voie face à sa situation précaire après les années Ceauscescu où le peuple a suivi en masse un dictateur dans sa folie. Il nous montre combien il est dur de s'en relever; ainsi ces deux jeunes filles sorties des orphelinats si nombreux sont dans une situation de détresse matérielle et morale et peinent à se reconstruire. Ni l'une ni l'autre ne peut trouver d'issue : ni l'éternelle soumise, celle qui se laisse constamment abuser, ni la battante finalement enchainée, ne pourront se libérer d'une société encore malade ( la famille d'accueil ne pense qu'au profit, l'hôpital est en travaux et le procureur est absent....).
2 commentaires:
Je trouve que votre site est très bien fait, vous avez trouvé des belles photos et des vidéos drôles !!!
En revoir a très bientôt !
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Bravo pour votre site, je crois qu’il dépanne beaucoup de personnes, moi en tout cas il m’est très utile, continuez comme cela et bon courage !!!!
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