Le dernier film de Jacques Audiard, ovationné lors de sa projection à Cannes, nous parle une
fois encore de renaissance, de cœur qui se met à rebattre
même pour les accidenté de la vie de tout poil; que l'on
soit amputée des deux jambes comme Stéphanie,
interprétée par Marion Cotillard la dompteuse d'orques,
ou que l'on soit rouillé des sentiments comme Ali le videur
de boite de nuit.
Le début de la relation entre
ces deux handicapés commence un peu comme la fin de l'Homme
de chevet avec Christophe Lambert qui portait dans ses bras Sophie
Marceau pour la faire renaitre par l'eau et qui comme Ali était un boxer meurtri par la vie.
Mais Jacques Audiard va beaucoup plus
loin car son personnage masculin magnifiquement mis en valeur par son
interprète devra faire un chemin plus long et plus douloureux
avant de redevenir humain. Matthias Schoenaerts contrairement à
Tahar Rahim dans le Prophète n'est pas un inconnu et
vient d'obtenir un prix d'interprétation pour Bullhead et
c'est certain que nous retiendrons maintenant son nom aussi difficile
soit-il à prononcer et à orthographier correctement. Mais comme certains spectateurs, tout en admirant le savoir-faire du
réalisateur, j'ai regretté le coté un peu formel
où l'on s'attarde sur des images belles et chargées de
sens et de contenu (l'eau puis la glace qui emprisonnent, les gestes
de la danse refaits avec l'orque qui libèrent....) sans la
force narrative du Prophète...
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