mardi, mai 17, 2016
Vendeur
Hélas, ce film ne contribuera pas à redorer le blason d'une profession qui
souffrait déjà d'une mauvaise image même si on lui
donne des appellations plus vendeuses : commercial, conseiller
clientèle. Même dans les Ecoles de Commerce il fut un temps où les
étudiants fuyaient cette voie pour choisir des spécialités plus
porteuses : Finance, Communication, Gestion . Tout sauf
vendre car en France ce n'est pas un métier noble.
Pour noircir encore le tableau, Gilbert Melki , excellent acteur, mais qui est déjà porté naturellement à inquiéter et à accentuer la face sombre de ses personnages, incarne parfaitement les dérives très négatives d'un secteur qui a comme les autres ses maladies professionnelles.....D'ailleurs le métier de Chef, si à la mode et présenté ici comme l'alternative épanouissante n'a-t-il pas lui aussi ses victimes ?
Pour noircir encore le tableau, Gilbert Melki , excellent acteur, mais qui est déjà porté naturellement à inquiéter et à accentuer la face sombre de ses personnages, incarne parfaitement les dérives très négatives d'un secteur qui a comme les autres ses maladies professionnelles.....D'ailleurs le métier de Chef, si à la mode et présenté ici comme l'alternative épanouissante n'a-t-il pas lui aussi ses victimes ?
Mais d'un point de vue
cinématographique ce qui m'a le plus déçu c'est le contre-emploi
de Pio Marmai que j'ai trouvé sans punch et sans saveur …
dimanche, mai 15, 2016
Mékong Stories
Les Malheurs de Sophie
Christophe Honoré a choisi une voie difficile: celle de nous faire relire la Comtesse de Ségur avec une âme beaucoup plus noire que celle de notre enfance. En arrière plan de ces jeux d'enfants et des châteaux enchanteurs, il met en lumière toutes les lacunes d'une société pour laquelle les principes éducatifs ( à quelques exceptions près comme Madame de Fleurville interprétée si joliment par Anais Demoustier toujours parfaite) et les pères étaient totalement absents.
Il en résulte une impression à la fois de naïveté ( dans la première partie) et de dureté (dans la seconde où Muriel Robin s'impose dans son rôle de marâtre et où le sentiment du deuil est terriblement présent rappelant Non ma fille, tu n'iras pas danser ) laissant le spectateur désemparé (s'agit-il d'un film pour enfants ou pour adultes?).
Mais la légèreté de la mise en scène avec ses petits animaux dessinés (heureusement,vu ce que Sophie leur fait subir!) et la mise en chansons (Alex Beaupin bien sûr!) donnent au tout une liberté et une délicatesse caractéristiques de la signature du réalisateur.
Il en résulte une impression à la fois de naïveté ( dans la première partie) et de dureté (dans la seconde où Muriel Robin s'impose dans son rôle de marâtre et où le sentiment du deuil est terriblement présent rappelant Non ma fille, tu n'iras pas danser ) laissant le spectateur désemparé (s'agit-il d'un film pour enfants ou pour adultes?).
Mais la légèreté de la mise en scène avec ses petits animaux dessinés (heureusement,vu ce que Sophie leur fait subir!) et la mise en chansons (Alex Beaupin bien sûr!) donnent au tout une liberté et une délicatesse caractéristiques de la signature du réalisateur.
Ma Loute
Attention âmes sensibles s'abstenir !
Bruno Dumont est un réalisateur qui dérange (Flandres, Camille
Claudel) et si les images sont
belles, les propos sont terriblement dérangeants... Lutte des
classes, peinture d'une société de la fin du XIXème siècle
complètement décadente et ridicule (Feydeau en beaucoup plus
méchant), tous les personnages sont fanatiques, ridicules,
tarés....Une fable plus qu'une comédie de mœurs où le surnaturel
intervient avec des personnages qui sont en lévitation pour mieux
nous faire comprendre sans doute qu'il s'agit d'images....et que le
cinéma sert à illustrer des idées. Le réalisateur est philosophe
de formation et il emmène cette fois plutôt le cinéma sur les
traces du théâtre (très présent avec les mimiques de Juliette
Binoche) pour amplifier encore son propos et on comprend ainsi
pourquoi Fabrice Luchini a accepté d’intégrer ce rôle dans son
répertoire. Et donc comme au théâtre (à l'Odéon par exemple pour le récent spectacle de Phèdres), les spectateurs peuvent être horrifiés ou écœurés par cette débauche de Mal. Pour les critiques professionnels ce pourrait être la Palme d'Or de Cannes!
Café Society
Un feu
d'artifice ! Romance contrariée, destin d'un mafieux juif
new-yorkais, références du cinéma hollywoodien des années 30,
réflexions sur la mort et les avantages du christianisme ...Tout
s'imbrique, s'entrecroise comme les vies des personnages dans un
style narratif vif et drôle non dépourvu d'un regard attendri et amer à la fois(fitzgeraldien dit très justement un critique) sur leur existence faite de compromis et de renoncements.....
Inscription à :
Articles (Atom)