La critique cinéma de Marie Francoise : votre revue des meilleurs films actuellement à l'affiche, votre blog cinéma. Vérifiez quel film aller voir et partagez votre impression à la sortie des salles!
La
sensibilité de Nicole Garcia et le choix de son fils Pierre
Rochefort comme acteur principal (un beau jeune homme triste et
attachant pas seulement pour Louise Bourgoin) donnaient à
penser qu'elle avait mis le meilleur d'elle-même dans sa nouvelle
réalisation. Et certes le couple en rupture de ban est
suffisamment marginal pour que l'on soit intrigué.... Mais
pourquoi mettre tout notre capital sympathie du même coté de
la balance et décrire le milieu social d'où vient le
personnage de Pierre avec tant d'acrimonie, de manichéisme et
presque de brutalité....Heureusement la grande Dominique
Sanda que l'on revoit enfin sur un écran, nous captive et nous
écoutons le son de sa voix, nous observons son visage et le
plaisir est là.
Le
talentueux réalisateur de C.R.A.Z.Y. nous raconte une histoire
vraie dans un film à thème , très américain
certes puisqu'il faut défendre une bonne cause, mais avec une
dose d'insolence, d'originalité et d'humour qui nous permet
de profiter de la performance des acteurs. Et quelle performance!
Matthew McConaughey (Golden Globe) -qui a perdu 20 Kg s pour se
mettre dans la peau de son personnage atteint du SIDA à qui on
ne donne plus que 30 jours de survie- ne vole pas la vedette à
son partenaire Jared Leto qui incarne un jeune
drogué qui se prend pour une femme. Et malgré le
contexte du rodéo texan, des hôpitaux, des descentes du
fisc et de la FDA, de la longue file d'attente de tous les malades
qui se cramponnent à un espoir de traitement ... non ce n'est
pas glauque! (mais quand même très réaliste donc
à éviter au jeune public).
Tout
est magnifique dans ce film, la forme comme le fond ; le paysage désolé
de l'hiver polonais et l'âpreté de la vie dans les
années 60 « derrière le rideau de fer »
sont en résonance parfaite avec la quête de deux femmes
que tout oppose mais qui parviendront à communiquer apportant
à la plus jeune le recul nécessaire à son
parcours jusque là trop linéaire....
Comédie déjantée
ou farce triviale.... Le réalisateur des Beaux Gosses,
Riad Sattouf déçoit cruellement cette fois car l'idée
d'une « Cendrillon » sur le mode féministe
était original. Mais le trait est trop grossier et
l'atmosphère vraiment pesante... Dommage pour Anémone,
Noémie Lvosky et beaucoup d'autres personnalités qui se sont fourvoyées elles- aussi dans
cette galère!
Un film sensible magnifiquement
interprété par Karine Viard et beaucoup de bons
sentiments....
Si la réalisatrice s'est montrée
féroce (ou simplement réaliste) dans la scène de
l'entretien d'embauche, elle se montre plus optimiste ensuite puisque
ces quelques jours d'errance de Lulu lui permettront vraiment de
refaire sa vie sous de meilleurs auspices...
D'ailleurs elle croit à
la chance et au destin comme le montre la scène finale... Bien
sur cette renaissance demande quand même de savoir regarder avec le
cœur: le nouvel amoureux n'a pas le profil idéal au premier
abord (comme le dit sa fille) ,mais a contrario de son mari il ne
l'exploite pas et il est doux et aimant et lui redonne confiance en
elle
.
C'est une comédie où le réalisateur a pris un réel plaisir à grimer ses acteurs (méconnaissables), à les présenter chacun à la fois sous leur jour le plus ridicule et le plus talentueux) et sait nous le faire partager. Des scènes de genre très marquées par les années 70 (dont certaines comme l'entretien de De Niro avec le Cheik pourraient devenir des scènes d'anthologie) s’enchaînent dans une joyeuse cacophonie déconcertante.... C'est donc un divertissement certes (avec de la musique comme on l'aimait dans ce temps-là) mais ne pouvait-on pas s'attendre avec cette histoire vraie qui a fait trembler le FBI à du vrai suspense maîtrisé et intéressant.