
Le réalisateur algérien
Nadir Moknèche, interdit de cinéma dans son pays, a
sans doute voulu aborder un grand nombre des problèmes de
société auxquels est confronté le Maghreb
d'aujourd'hui. Il en résulte un drame âpre et dur traité
comme les films noirs américains.
Noir c'est noir: les
sans-papiers sénégalais, la pluie sur un chantier à
l'avenir compromis à Tanger, des autorités corrompues,
une femme considérée comme scandaleuse et qui veut
kidnapper l'enfant qu'elle ne peut pas élever...Pour faire
dans le tragique faut-il pour autant faire compliqué? Les
personnages étaient suffisamment riches et bien campés
pour ne pas embrouiller le fil du récit avec des retours en
arrière, des chevauchements dans le temps ....J'ai peu à
peu renoncé à suivre les péripéties de
l'intrigue pour ne garder que l'aspect psychologique de la relation
ambiguë entre la femme et son chauffeur. Quant à la
détresse de la scène finale, je ne l'ai saisie que très
confusément.
On a beau aimé le cinéma,
les mises en scène intelligentes, ce film là a
tendance à vous plomber l'ambiance du Weekend!