Frédéric Beigbeder met lui-même en scène son livre. Certains détestent le style et l'homme; je le découvrais au cinéma avec cette comédie romantique racontée sur un mode vif, ironique, caustique. Mais si le ton est original, le tout est un peu quelconque....
Ce film nous parle de la vie aux États-Unis aujourd'hui: il est tourné dans le huit-clos d'un coin perdu de l'Ohio où tout le monde s'invite, se surveille et se souvient...Nous vivons les affres d'un citoyen ordinaire, en proie aux doutes de celui qui sait qu'un cataclysme va arriver et qui veut en protéger sa famille. La dimension politique et apocalyptique et l'interprétation remarquable de Michael Shannon donnent à ce film une place unique mais inconfortable car ô combien anxiogène.
L'intérêt de ce film qui a reçu le prix de la mise en scène à Cannes et que le festival des meilleurs films 2011 m'a permis de voir en salle en « séance de rattrapage », réside tout d'abord dans la performance de ses acteurs: Ryan Rosling le petit surdoué du cinéma américain est vraiment excellent et Carey Mulligan est quant à elle émouvante.
Ce premier long métrage d'un jeune réalisateur Pierre Pinaud vaut essentiellement pour ses comédiens; comme le résume très justement Le Parisien: Karine Viard en est l'ame et Nicolas Duvauchelle l'animal...Karine Viard n'a jamais été aussi à son avantage et parvient presque à nous intéresser à cette romance un peu pauvrette.
Il faut oublier tout rationalisme pour se laisser aller au charme de cette plongée dans une ville et une histoire qui ne semblent pas se passer aujourd'hui et si près de nous malgré le contexte bien actuel de l'immigration clandestine. Tout est poésie, retour au cinéma du passé: le couple phare se prénomme Marcel et Arletty. Voila de quoi nous guider dans notre voyage dans ce monde oublié.
Empesé, tel est le verdict de Telerama auquel j'adhère tout à fait. Ce biopic de J.E. Hoover nous raconte simultanément en flash back (le plus réussi à mon avis) et en temps réel la dernière année du règne du numéro 1 du FBI qui nous paraît s'éterniser.
Dans un style classique, Cronenberg nous initie à l'histoire de deux maitres de la psychanalyse, Freud et Jung qui se sont appréciés et affrontés. En empathie avec les personnages,on progresse avec eux avec intérêt.
La solitude et l'addiction au sexe exacerbées par le contexte du monde froid, impersonnel et des relations superficielles de l'univers du travail en milieu urbain (NY) sont mise en images et interprétées avec brio dans ce film réalisé par Steeve McQueen(II), le réalisateur anglais de Hunger.
Nous découvrons dans ce film un Paris by night bien différent de Midnight in Paris! Voyous, camés, proxénètes, truands sont abordés avec un regard à a fois réaliste, cynique et désabusé dans un numéro orchestré savamment par le commandant de la Brigade Mondaine qui mène la danse tout au long de la nuit et dont l'interprètation par Roschdy Zem justifie à elle seule la captivation pour cette nuit.
Contre emploi pour Guillaume Canet dans ce rôle de looser, dans lequel je ne le sentais pas à l'aise ce qui m'a gênée tout au long du film. La générosité des sentiments et la défense d'une cause sociale ne font pas forcément de grands films. Je me suis ennuyée c'est rare.
