lundi, octobre 24, 2016

Le Ciel attendra

Ce film combine harmonieusement, sur un sujet brûlant d'actualité, l'aspect documentaire et la narration cinématographique. C'est ainsi que l'on voit évoluer ensemble Dounia Bouzar à la fois consultante pour le film et interprète de son propre rôle et deux actrices Clothilde Courau et Sandrine Bonnaire très habitées par leur personnage de mères des deux jeunes filles embrigadées par DAESH. La méthodologie nous apparaît clairement et le scénario qui va nous conter parallèlement la dé radicalisation de l'une et le départ de l'autre nous projette au cœur de la souffrance des proches. Un film utile et bien fait.

La Danseuse

C'est un premier film français, on est bien loin donc d'un biopic à l'américaine réglé au millimètre même si le film démarre comme un western dans l'Amérique profonde et brutale(l'Illinois)! La réalisatrice choisit le mode intimiste pour nous raconter le destin dramatique de cette jeune femme rustre et volontaire et s'éloigne largement de la réalité de la vie amoureuse de l'artiste en inventant le personnage du comte d'Orsay. Elle privilégie l'esthétisme dans des scènes sur lesquelles elle s'attarde longuement. C'est donc une impression de longueur surtout vers la fin qui prédomine ou seule l'apparition d'Isadora Duncan amène pour nous un brin de légèreté et pour l’héroïne le déclin inéluctable. La qualité de l'interprétation de tous les personnages permet néanmoins de ressentir une réelle empathie pour Loie Fuller, créatrice de spectacles.

jeudi, octobre 13, 2016

Divines

Emotion et réflexion, le pari de la réalisatrice qui a obtenu la Caméra d'Or à Cannes est gagné, elle n'a pas fait un ènième « film sur la banlieue ».L'empathie y est bien réelle et cette « ruée vers l'or » de trois filles magnifiquement interprétées qui va justifier la descente aux enfers de la plus jeune, et se terminer nécessairement en tragédie nous apparaît une évidence. A la fin, nous assistons nous aussi, oppressés et inutiles à l'impasse sociale et au drame humain.
Mais l'intelligence de la jeune Dounia,ses qualités de cœur et son énergie nous réservent  aussi de beaux moments où l'on s'échappe avec elle dans cet élan sensuel pour un corps qui se met à nu dans la danse ou pour une virée au volant d'une Ferrari...

mercredi, octobre 12, 2016

Soy Nero

Le réalisateur iranien de ce film sur les frontières, le racisme, l'appartenance identitaire ( Nero c'est son prénom mais il perd une première fois sa carte d'identité c'est ce qui le fait expulser, puis il revient dans l'armée sous l'identité de son frère Jesus), connaît son sujet puisqu'il est interdit de séjour dans son pays ; il nous offre donc de beaux moments ( et de belles images ) symboliques ou non autour de ce thème notamment avec le jeu de volley ball où la haute grille séparant le Mexique des USA fait office de filet, ou lors d' une remise du drapeau américain à la veuve d'un soldat mexicain tué dans les rangs américains.
Si le cœur du récit est le sort des green card soldiers (s'engager dans l'arméee américaine pour obtenir la nationalité US), le film est parfois en roue libre (comme dans la séquence du road movie entre le Mexique et L.A. et paraît alors bien long.
Les belles intentions ne font pas toujours les meilleurs films mais peut-être ici n'est-ce qu'un manque de budget ?

lundi, octobre 10, 2016

Relève

Un documentaire passionnant sur la création artistique, la danse, le monde fermé de l'Opéra de Paris....La relève ne s'est pas faite mais le danseur Benjamin Millepied s'est livré dans ce reportage qui nous permet de nous immerger dans le quotidien du corps de ballet. Un beau moment !

Eternité

Un siècle résumé en 1H55 qui nous paraît une éternité.....Le titre rime avec maternité, thème récurrent et omniprésent de ce film inspiré par le livre d'Alice Ferney L'Elégance des veuves dont le réalisateur ne semble avoir retenu que le titre en illustrant le mot élégance par une recherche de décors raffinés, de costumes élégants et le mot veuf par la succession des décès....Bérénice Béjo est celle parmi les trois actrices qui arrivé à garder un peu d'âme et de piquant dans cette série de tableaux et ce cinéma d'un autre siècle.